1. Signes symptomatiques d’une relation malsaine
2. Le rôle des professionnels de santé dans l’identification des VIF
3. Impacts des VIF
4. Excursus : Les témoins extérieurs des VIF
5. Indicateurs généraux des VIF impliquant des adultes
Focus sur la gynécologie-obstétrique, la chirurgie et la pédiatrie
6. Gynaecology/obstetrics – Frequent indicators
7. Service des urgences – Indicateurs fréquents
8. Pédiatrie – Indicateurs fréquents
Focus sur les soins dentaires : identification des victimes de VIF
9. Soins dentaires (odontologie)
Sources
Introduction
Bienvenue dans le Module 2 sur les « Indicateurs de VIF ». Dans ce module, vous explorerez les nombreuses conséquences sanitaires des VIF et vous apprendrez à les identifier grâce à des indicateurs comportementaux, physiques et émotionnels. De plus, le rôle et l’impact des témoins de ces violences seront également abordés dans un excursus.
Les professionnels de la santé disposeront d’indicateurs spécialisés pour reconnaître et soutenir les victimes, avec une attention particulière portée à la gynécologie-obstétrique, au service des urgences (chirurgie), à la pédiatrie et à l’odontologie.
Objectifs pédagogiques
+ Comprendre les multiples conséquences des VIF sur les victimes, les familles et les communautés, y compris les impacts physiques, psychologiques et sociaux.
+ Acquérir les compétences pour identifier les indicateurs potentiels et les « signaux d’alerte » – en utilisant des indices comportementaux, physiques et émotionnels.
+ Reconnaître les effets émotionnels et psychologiques sur les témoins des VIF, en particulier les enfants, et comprendre l’importance de créer des environnements sûrs pour tous les membres de la famille.
+ Reconnaître les indicateurs de violence domestique spécifiques à la gynécologie-obstétrique, au service des urgences (chirurgie), à la pédiatrie et à l’odontologie.
+ Acquérir des connaissances, en tant que dentiste, sur les indicateurs de VIF et mieux comprendre le rôle important du secteur odontologique dans le soutien aux victimes de VIF.
1. Signes symptomatiques d’une relation malsaine
Certaines relations peuvent nuire à notre bien-être général plutôt que de l’améliorer. Certaines peuvent même devenir toxiques rendant crucial l’identification des signaux avant-coureurs.
Ces indices, souvent appelés „signaux d’alerte“ indiquent des comportements malsains ou manipulateurs. Ils ne sont pas toujours facilement reconnaissables au premier abord, ce qui les rend d’autant plus dangereux.
La toxicité peut être présente dans toutes les formes de relations proches, par exemple: entre amis, au travail avec des collègues, entre membres de la famille ou dans le cadre d’une relation amoureuse.1
2. Le rôle des professionnels de la santé dans l’identification des VIF
“En tant que professionnel de santé, vous serez le premier et le seul contact pour de nombreuses victimes.”
Les victimes de violence domestique ne veulent pas toujours en informer la police ou parler à un conseiller d’une ONG, et ce phénomène reste largement sous-déclaré. Cependant, lorsque les victimes ont absolument besoin d’aide car elles sont blessées physiquement ou en raison de séquelles durables nécessitant un traitement médical, elles doivent finalement consulter un médecin.2
De plus, en raison d’autres consultations médicales non liées à la violence domestique (par exemple, les visite de contrôle chez le dentiste, la gestion du diabète, le dépistage du cancer de la peau), les victimes de VIF ont des rendez-vous médicaux plus fréquents. À ces occasions, leur médecin ou dentiste peut détecter des signes de violence domestique, même si ces victimes n’avaient pas l’intention de la révéler.3
Ainsi, les professionnels de la santé sont souvent les premiers, en dehors des amis et de la famille, à entendre parler de la violence domestique ou à reconnaître les indicateurs et les symptômes de cette violence.4
Source : WHO, 2020
“Souvent, les victimes ne parlent pas de la violence qu’elles subissent”
Pour plus d’information voir le Module 1 : La roue du pouvoir.
Les événements traumatisants tels que les abus sexuels, la violence domestique, la maltraitance des personnes âgées et les traumatismes liés aux aggressions ont des effets physiques et psychologiques durables qui influencent la manière dont les patients abordent les soins médicaux et les mesures préventives. Une approche tenant compte des traumatismes subis permet de passer de la question “Qu’est-ce qui ne va pas ?” à la question “Qu’est-ce qui vous est arrivé ?”
Dans le Module 3 vous trouverez des informations détaillées sur cette communication.
3. Impacts des VIF
“Être victime de violence ou d’abus de la part d’un partenaire intime multiplie quasiment par trois le risque de développer un trouble de santé mentale et par environ deux le risque de souffrir d’une maladie physique chronique. »5
Chaque victime est unique et l’impact individuel et cumulatif de chaque acte de violence dépend de nombreux facteurs complexes. Bien que chaque personne vive la violence domestique de manière unique, il existe de nombreuses conséquences communes à la vie dans un environnement violent et/ou à vivre dans la peur. Souvent, les effets physiques, émotionnels, psychologiques, financiers et autres, à court et à long terme, sont assez similaires.
Il est crucial de comprendre les effets des VIF sur les victimes, car ces effets se manifestent à travers divers indicateurs.
Veuillez noter que les listes proposées ci-après ne sont pas exhaustives ; elles ne représentent qu’une sélection.
Etude de cas – Cabinet d’un médecin généraliste
Sabrina, une comptable de 30 ans mariée à un ouvrier du bâtiment depuis huit ans, parle à son médecin traitant de son manque d’énergie et de ses maux de tête persistants depuis plus d’un an. Ces maux de tête se sont aggravés au cours du dernier mois, se manifestant surtout en fin de journée, ce qui la désespère et la déprime.
Elle a du mal à dormir et se plaint de douleurs généralisées. Elle a consulté plusieurs médecins au cours de l’année écoulée sans obtenir de réponses satisfaisantes. Elle a subi des analyses de sang, reçu des prescriptions d’analgésiques, et a été encouragée à faire plus d’exercice et à modifier son régime alimentaire. Sabrina dit à son médecin qu’elle a désespérément besoin d’aide aujourd’hui, car son mari s’impatiente de l’inefficacité des traitements jusqu’à présent.
Piste de réflexion
(1) Réfléchissez à l’importance d’un dépistage systématique de la violence domestique chez les patients, même lorsqu’ils présentent des symptômes apparemment sans rapport.
Impacts des VIF sur les enfants (Témoins ou victimes)
“Les plus petits font partie des victimes de VIF les plus souvent touchées”6
“Le souvenir et la gestion psychologique des mauvais traitements ou de la négligence subis pendant l’enfance ont un impact plus important sur la santé mentale future que les événements eux-mêmes.”9
« Les personnes qui ont vécu des expériences difficiles ou traumatisantes dans leur enfance sont plus susceptibles de présenter des déficiences physiques et cognitives à un âge avancé. »10 Dans le tableau suivant, vous trouverez d’autres exemples de l’impact à court et à long terme des VIF sur un enfant qui en est victime ou qui en est témoin :
- Les enfants qui ont subi des violences et qui ont des problèmes de santé mentale (par exemple: symptômes psychosomatiques, dépression, tendances suicidaires) courent un plus grand risque de toxicomanie, de grossesse juvénile et de comportement de délinquance.16
- Les enfants peuvent internaliser l’idée qu’il est acceptable d’exercer un contrôle ou de soulager le stress par la violence, ou encore que la violence est liée à l’intimité et à l’affection. Cela peut avoir un impact négatif significatif sur leurs interactions sociales et leurs relations, tant durant l’enfance qu’à l’âge adulte.
- Les enfants peuvent également être confrontés à des périodes où ils se retrouvent sans domicile fixe, à un changement de lieu de résidence et d’école, à la perte d’amis, d’animaux de compagnie et de biens personnels, ainsi qu’au harcèlement continu de la part de l’auteur des violences. Tout cela peut entraîner du stress lié lorsqu’il s’agit d’établir de nouvelles relations.
Étude de cas : Les effets à long terme de la violence domestique
Lorsque Elyse, une infirmière de 28 ans, a développé des symptômes débilitants du syndrome de l’intestin irritable (IBS), elle a consulté un nouveau médecin généraliste. En réponse aux questions détaillées du médecin lors de l’évaluation initiale, Elyse a mentionné que son travail se passait bien, mais qu’elle rencontrait des problèmes avec son petit ami. Les rapports sexuels étaient parfois douloureux, mais elle essayait de ne pas le montrer. Elle souffrait de migraines occasionnelles, ses règles étaient abondantes et douloureuses. Elle a précisé aussi qu’elle prenait des antidépresseurs depuis trois ans, depuis l’âge de 20 ans, et qu’adolescente, elle avait souvent consommé beaucoup d’alcool. Son dernier test de Papanicolaou (examen de dépistage utilisé pour détecter les cellules anormales dans le col de l’utérus. Cet examen est principalement utilisé pour dépister le cancer du col de l’utérus et les lésions précancéreuses.) remontait à huit ans et avait été une expérience terrifiante.
Pistes de réflexion
(1) Quels sont les symptômes qu’Elyse a signalés à son médecin ?
(2) Pourquoi pensez-vous que ses symptômes pourraient indiquer une situation de violence domestique actuelle et/ou passée ?
Cas pratique adapté de The Medical Women’s International Association’s Interactive Violence Manual
4. Excursus : Les témoins extérieurs des violences intrafamiliales

Compte tenu des répercussions négatives à court et à long terme sur les individus vivant dans un environnement de violence domestique, et du fait que la plupart d’entre eux n’en parlent jamais à personne, il est crucial que les soignants, les membres de la famille, ainsi que les voisins ou les collègues de travail qui pourraient être témoins de cette violence, ne ferment pas les yeux sur ces cas.
« Que feriez-vous? »17
Pistes de réflexion
(1) Quels sont les « signaux d’alerte » présentés dans cette vidéo qui indiquent qu’il s’agit d’une relation toxique où la violence domestique est présente et où quelqu’un a besoin d’aide ?
(2) Que feriez-vous ?
Pour intervenir en tant que témoin, la coopération et le consentement de la victime sont essentielles. Cette intervention peut prendre différentes formes, telles que parler à la victime, l’aider à accéder à des services d’aide ou encore la soutenir dans le signalement de la violence domestique à la police.
Facteurs susceptibles d’inhiber ou d’encourager l’intervention des témoins :
Pour plus d’informations sur les facteurs décisifs relatifs à l’intervention des témoins dans les cas de VIF, cliquez ici : www.eige.europa.eu/gender-based-violence/eiges-work-gender-based-violence/intimate-partner-violence-and-witness-intervention?lang=sl
5. Indicateurs généraux de VIF impliquant des adultes
« Souvent, il n’y a pas de signes visibles. Il est donc essentiel de poser des questions sur une éventuelle situation de violence domestique lors de l’entretien médical du patient. »
Il existe toute une série d’indicateurs qui peuvent servir de « signaux d’alerte » pour indiquer qu’une personne peut être victime de VIF. Certains d’entre eux sont assez subtils. Il est donc important que les professionnels restent attentifs aux signauxs potentiels et réagissent de manière appropriée. Il convient de noter que ces signes peuvent être plus ou moins manifestes et indiquer d’autres problèmes. Certaines victimes laissent également des indices dans leurs interactions avec les professionnels de soins et santé et leur comportement peut être révélateur.
Les professionnels de santé se doivent de toujours demander, lors de bilans médicaux, si des situations de violence domestique se sont produites. Plus d’information sur cette communication dans le Module 3.
Les victimes comptent sur les professionnels pour écouter attentivement, persister dans leur démarche et rechercher les signes et les indices. Elles ont besoin que les professionnels assurent le suivi des conversations en privé, enregistrent les détails des comportements, des sentiments et des blessures observés et signalés, et les soutiennent conformément aux procédures de leur organisation et aux protocoles locaux.
Les personnes issues de milieux culturels différents peuvent exprimer leurs symptômes de manière variée. Soyez conscient de votre propre perspective, de vos préjugés et de vos stéréotypes lorsque vous communiquez avec une victime potentielle, car ces facteurs peuvent influencer votre évaluation des symptômes. Pour plus d’informations, consultez le Module 8.
Notez que ces indicateurs ne sont pas toujours présents, et parfois même, il n’y en a aucun. Ils peuvent aussi signaler d’autres problèmes. Toutefois, ils constituent des signes d’alerte, justifiant une attention accrue et suggérant des antécédents de violence domestique.
Vous trouverez ici une série d’indicateurs médicaux potentiels, d’indicateurs psychologiques pour les adultes et d’indicateurs spécifiques concernant les groupes les plus vulnérables. Dans les chapitres suivants, vous trouverez également des indicateurs spécifiques pour la gynécologie-obstétrique, la chirurgie, la pédiatrie et les soins dentaires.
Pour plus de clarté, les indicateurs sont classés par couleur :
Jaune : indicateurs généraux
vert : indicateurs comportementaux
bleu : indicateurs psychologiques.
Indicateurs médicaux
- Affections chroniques, telles que maux de tête, douleurs musculaires, articulaires et dorsales18
- Difficultés à s’alimenter et à dormir
- Symptômes cardiologiques sans preuve de maladie cardiaque (palpitations cardiaques, hypertension artérielle, infarctus du myocarde sans maladie obstructive)
Indicateurs psychologiques
- Détresse émotionnelle, telle que l’anxiété, l’indécision, la confusion et l’hostilité19
- Tentatives d’automutilation ou de suicide20
- Plaintes psychosomatiques
- Troubles du sommeil et de l’alimentation (par exemple, anorexie, boulimie, hyperphagie)21
- Dépression / dépression prénatale22
- Isolement social / manque d’accès aux transports ou à l’argent23
- Comportement de soumission / faible estime de soi24
- Peur du contact physique25
- Consommation excessive d’alcool ou de drogues26 27
Indicateurs comportementaux
- Recours fréquent à des traitements médicaux dans différents établissements
- Changements répétés de médecin28
- Délai excessif entre le moment de la blessure et le traitement
- Réponses hésitantes aux questions sur les antécédents médicaux
- Déni, explications contradictoires sur la cause de la blessure
- Comportement surprotecteur de l’accompagnateur / comportement de contrôle
- Absences répétées au travail ou sur le lieu d’études
- Attitude évasive ou honteuse quant il s’agit d’expliquer les blessures
- Apparition de l’anxiété en présence du partenaire ou des membres Réactions nerveuses au contact physique / aux mouvements rapides et inattendus
- Attitude facilement craintive
- Larmoiement facile lorsqu’on leur pose des questions
- Réactions sur la défensive quant on leur pose des questions spécifiques
Indicateurs possibles spécifiques au groupe vulnérable des personnes âgées :
Indicateurs possibles des VIF à l’encontre des personnes âgées :
- Manque d’hygiène de base
- Couches mouillées
- Absence d’aides médicales telles que déambulateurs, prothèses dentaires
- Escarres, ulcères de pression
- Le soignant parle de la personne âgée comme d’un fardeau
Certains professionnels craignent que le fait d’aborder la question du suicide ne déclenche une réaction de la part de la personne à risque, mais en réalité, le fait d’aborder la question du suicide peut réduire son anxiété et favoriser sa compréhension. Si une personne a actuellement des pensées ou des projets d’automutilation ou si elle a des antécédents récents d’automutilation et qu’elle est dans un état de détresse ou d’agitation extrême, ne la laissez pas seule. Emmenez-la immédiatement chez un spécialiste ou dans un établissement de soins d’urgence.
Focus sur la gynécologie-obstétrique, la chirurgie et la pédiatrie
6. Gynécologie-obstétrique – Indicateurs fréquents
6.1 Gynécologie
Signes potentiels de violence sexuelle
- Blessures aux organes génitaux, à l’intérieur des cuisses, aux seins, à l’anus
- Irritations et rougeurs dans la région génitale
- Infections courantes dans la région génitale
- Douleurs dans le bas-ventre et/ou la région pelvienne
- Maladies sexuellement transmissibles
- Saignements dans la région vaginale ou rectale
- Douleur lors de la miction ou de la défécation
- Douleur en s’asseyant ou en marchant
- Forte peur des examens dans la région génitale ; évitement des examens
- Crampes sévères dans la région vaginale lors des examens gynécologiques
- Problèmes sexuels
- Auto-mutilation
- Grossesses non désirées/avortements (obstétrique)
- Complications pendant la grossesse (obstétrique)29
- Fausses couches (obstétrique)30
6.2 Obstétrique
« Dans une relation abusive, la violence tend à s’intensifier dans deux situations: lorsque vous décidez de partir et lorsque vous êtes enceinte. »31
« L’homicide représente l’une des principales causes de décès pendant la grossesse et la période postnatale. »
Lawn RB, Koenen KC. Homicide is a leading cause of death for pregnant women in US. BMJ. 2022 (2)
Source : Jamieson, B. (2020). Exposure to Interpersonal Violence During Pregnancy and Its Association With Women’s Prenatal Care Utilization : A Meta-Analytic Review. Trauma, Violence, & Abuse, 21(5), 904–921. doi.org/10.1177/1524838018806511
Indicateurs pendant la grossesse
Certains signes sont des indicateurs potentiels de violence domestique pendant la grossesse. Cependant, il est important de noter que toutes les femmes anxieuses ou nerveuses en raison de la grossesse, des examens médicaux ou des traumatismes liés à l’accouchement ne sont pas nécessairement victimes de violences domestiques. Malgré cela, il est essentiel d’explorer individuellement les raisons pour lesquelles une femme peut être traumatisée pendant la grossesse et l’accouchement, et il est crucial de poser des questions sur la violence domestique. Pour plus d’information sur la façon de communiquer : voir Module 3 et sur le diagnostic médical : voir Module 4.
Les sages-femmes, en particulier, sont bien placées pour détecter les signes psychologiques de violence. Leur proximité régulière avec les futures mamans pendant les soins prénataux et postnataux leur offre souvent une compréhension plus profonde de la dynamique familiale. »
![]() | Des signaux d’alerte qui requièrent une attention particulière : · Absence fréquente à de nombreux rendez-vous médicaux · Fausse couche ou réticence à accepter les visites à domicile du personnel médical ou des travailleurs sociaux · Partenaire autoritaire ou excessivement présent · Consommation de substances toxiques par le partenaire ou le patient |
Indicateurs potentiels de violence domestique observés en obstétrique32
- Blessures physiques, ecchymoses au niveau des jambes et/ou zone vaginale (-> victime de violence domestique ou de viol)
- Rendez-vous manqués et non-respect du traitement
- Rendez-vous fréquents dans les établissements de santé ou retard dans la recherche d’un traitement ou d’un conseil médical
- Partenaire autoritaire ou excessivement présent et sollicitant
- Blessures présentant des stades de guérison différents ou ne correspondant pas à l’explication donnée
- Grossesse non désirée ou interruption de grossesse
- Infections sexuellement transmissibles (IST)
- Dysfonctionnement sexuel
- Problèmes gynécologiques
- Troubles du cycle menstruel ou problèmes de fertilité chez les femmes
- Prise de poids insuffisante chez la mère
- Comportement évasif, isolement social et hésitant chez la victime
- Orientation des enfants vers d’autres spécialistes pour des problèmes comportementaux/émotionnels ou de développement
- Antécédents de maltraitance dans la famille d’origine
- Douleur pelvienne chronique
- Syndrome du côlon irritable chronique33
- Fausse couche ou autres complications de la grossesse
- Naissance prématurée34
- Mortinaissance (décès d’un bébé après 28 semaines de grossesse)
- Retard de croissance fœtale (RCF)
Indicateurs liés au comportement de la patiente
- Agitation, nervosité, peur et douleur (notamment lors de l’examen vaginal)
- Tentatives de suicide et idées suicidaires
- Soins prénataux inadéquats/retardés
- Visites fréquentes à l’hôpital ou à la clinique, en particulier en cas de blessures ou de symptômes variés ou inexplicables
- Consommation de substances psychoactives
- Présence de traumatismes justifiés avec des antécédents confus et contradictoires
- Problèmes de santé récurrents et indéfinis et anxiété non apaisée par des soins de santé rassurants
- Difficulté à suivre les prescriptions médicales, absence de réponse aux traitements prescrits
- Non présentation aux rendez-vous
- Refus des visites à domicile des travailleurs sociaux, des conseillers familiaux ou pédiatriques.
Indicateurs liés au comportement du partenaire
- Comportement contrôlant du partenaire: surprotection/parle à la place de la femme
- Comportement nerveux, irritable, agressif, impétueux, arrogant ou pressant du partenaire accompagnant.
Indicateurs potentiels de violence domestique après la naissance
- Dépression post-partum de la mère
- Décès de la mère
- Difficultés à s’attacher au nouveau-né
- Bébés présentant un faible poids à la naissance, des lésions ou bébés décédés
Pistes de réflexion
(1) Réfléchissez à la charge émotionnelle que les obstétriciens, les gynécologues et les sages-femmes peuvent ressentir lorsqu’ils sont confrontés à des cas de violence domestique pendant la grossesse.
(2) Quelles stratégies pourraient-ils utiliser pour gérer l’usure de la compassion et préserver leur bien-être tout en apportant un soutien efficace aux victimes ?
Etude de cas : Violence pendant la grossesse
Mandy était une patiente de 23 ans, enceinte de 28 semaines. J’ai assisté à son accouchement et depuis, je suis son médecin référent. Je la connaissais bien, car elle souffrait d’asthme et passait plus de temps que d’autres patients dans mon cabinet. Je m’occupais également de sa mère, de sa sœur et de sa grand-mère.
Mandy n’avait pas de bons résultats scolaires et fréquentait des personnes à problèmes. Bien que nous ayons discuté de contraception lors de nos visites précédentes, elle ne prenait pas sa pilule de manière régulière. Il n’a donc pas été surprenant de la voir revenir pour des soins liés à une grossesse. Sa relation était instable, mais elle vivait à ce moment-là avec le père du bébé, un immigrant salvadorien impliqué dans la vente de drogues.
La grossesse se déroulait sans incident jusqu’au jour où Mandy s’est présentée avec des ecchymoses au visage et des douleurs abdominales.
Pistes de réflexion
(1) Quels sont les indicateurs possibles qui, dans ce cas, indiquent la présence de violence domestique chez la patiente enceinte ?
(2) Réfléchissez à la manière dont la violence domestique pendant la grossesse peut affecter le bien-être physique et émotionnel de la mère et du fœtus. Quelles sont les complications potentielles et comment y remédier ?
Cas adapté de The Medical Women’s International Association’s Interactive Violence Manual
7. Chirurgie : Service des Urgences – Indicateurs fréquents35 36 37
Le Service des Urgences est souvent le seul endroit où les victimes arrivent avec des signes visibles de blessures. En plus des blessures typiques, les indicateurs potentiels peuvent aussi être subtils, comme la manière dont la victime et l’auteur/agresseur communiquent.
Indicateurs possibles – adultes
- Les victimes de violence domestique subissent plus fréquemment des examens radiologiques, en particulier pour les traumatismes physiques.
- Blessures inexpliquées ou multiples, surtout à la tête, au cou et au visage.
- Ecchymoses (stades variés).
- Blessures ne correspondant pas à l’anamnèse.
- Marques de morsure et brûlures inhabituelles.
- Blessures sur des parties du corps non visibles (y compris les seins, l’abdomen et/ou les organes génitaux), particulièrement en cas de grossesse.
- Lèvres gercées.
- Dents arrachées.
- Atmosphère inconfortable ou inhabituelle, peur, hiérarchie.
- Les accompagnateurs répondent à toutes les questions.
- L’histoire autour de la blessure ne correspond pas aux blessures observées.
Il existe des différences potentielles dans la localisation des blessures liées à la violence domestique entre les victimes hommes et les victimes femmes. Par exemple, les femmes sont plus souvent frappées dans l’abdomen, surtout lorsqu’elles sont enceintes, ou présentent des blessures dans la partie inférieure des seins. Les régions du corps fréquemment blessées, selon le sexe, sont illustrées ci-dessous sur le corps de la femme et de l’homme.

Corps masculin

Corps féminin
Indicateurs possibles/Blessures visibles sur les enfants
- Les antécédents médicaux évoqués ne correspondent pas aux blessures.
- Blessures inhabituelles, par ex.
- Blessures graves de toute nature
- Fractures fréquentes
- Blessures très prononcées, quelle que soit leur nature
- Aspect inhabituel (par exemple, blessures à motifs, telles que des morsures)
- Localisation inhabituelle (« protégée ») des blessures (y compris lèvres, dents, cavité buccale, paupières, lobes d’oreille, fesses, organes génitaux, bouts des doigts, etc.)
- blessures non traitées (anciennes)
- blessures inexpliquées chez des enfants qui ne marchent pas encore
- Blessures « inappropriées » pour l’âge de l’enfant ; les enfants en bonne santé n’ont pas d’ecchymoses. Même de petites ecchymoses sans importance médicale indiquent que l’enfant n’a pas été manipulé correctement.
Attention : Des lésions internes graves (par exemple, des fractures) peuvent ne pas correspondre à des lésions externes! Secouer un nourrisson met sa vie en danger – et n’est pas non plus visible de l’extérieur
Indicateurs possibles de violence domestique à l’encontre des personnes âgées
- Contusions touchant l’intérieur des bras, l’intérieur des cuisses, la paume des mains, la plante des pieds, le cuir chevelu, l’oreille (pavillon), la région mastoïdienne, les fesses.
- Contusions multiples et groupées
- Abrasions de la région axillaire (dues à la contention) ou des poignets et des chevilles (dues aux ligatures)
- Lésions de l’arête nasale et des tempes (après avoir été frappé en portan
- Ecchymoses périorbitaires
- Lésions buccales
- Modèle d’alopécie inhabituel
- Blessures ou ulcères de pression non traités dans des zones non lombo-sacrées
- Fractures non traitées
- Fractures n’impliquant pas la hanche, l’humérus ou une vertèbre
- Blessures à différents stades de guérison
- Blessures aux yeux ou au nez
- Brûlures de contact et échaudures
- Hémorragie ou hématome du cuir chevelu
Etude de cas : Violence à l’encontre des personnes âgées
“Une patiente âgée de 87 ans, que je suis depuis plus de 10 ans, vivait avec son gendre dans une maison familiale isolée, suite au décès de sa fille. Elle souffrait d’insuffisance cardiaque et se présentait régulièrement à mon cabinet avec des lésions et des excoriations sur les jambes. Son gendre, qui l’accompagnait toujours, expliquait ces blessures par des chutes dans les escaliers, affirmant qu’elle les descendait toujours trop vite. Son comportement était peu coopératif et « étrange ». Cependant, la patiente insistait sur le fait qu’elle était bien soignée par lui et mentionnait qu’une nièce, infirmière vivant à proximité, veillait également sur elle.”
Pistes de réflexion
(1) Examinez les indicateurs présentés dans l’étude de cas concernant les comportements ostensibles et/ou inquiétants du gendre. Que peuvent-ils indiquer et comment peuvent-ils être liés à la maltraitance ou à la négligence à l’égard des personnes âgées ?
(2) Considérez le point de vue de la patiente, qui insiste sur le fait qu’elle est gentiment soignée par son gendre et que c’est une nièce qui s’occupe d’elle. Comment cela peut-il influencer votre vision des choses et qu’est-ce qui pourrait vous aider à mieux évaluer les véritables sentiments et besoins de la patiente ?
Cas tiré de The Medical Women’s International Association’s Interactive Violence Manual

Pour aller plus loin : Au service des urgences chirurgicales
Situation :
Julia ressent de fortes douleurs abdominales et se rend au service des urgences d’un hôpital. David, son compagnon, l’accompagne. Julia et David entrent dans la salle d’examen du service des urgences. Le médecin, le Dr Anderson, les accueille et demande à Julia de s’asseoir. Lorsque le médecin pose des questions, David répond ou interrompt Julia lorsqu’elle commence à répondre.
Piste de réflexion
(1) Lisez la description de la situation ci-dessus et regardez l’image proposée : Quels sont les « signaux d’alerte » que vous pouvez identifier et qui pourraient indiquer la présence de VIF ?
Excursus : Résultats radiologiques
La description suivante se réfère à la violence domestique à l’encontre des adultes en particulier (par exemple, les couples). Dans un contexte plus large, la maltraitance des enfants constitue un aspect particulier – les résultats radiologiques peuvent être décisifs pour la détection de la maltraitance.
Vous pouvez trouver des exemples de résultats radiologiques susceptibles d’indiquer la présence de violence domestique via ce lien : www.radiopaedia.org/articles/intimate-partner-violence?lang=us
Lésions courantes détectables par imagerie médicale
- Lésions des organes reproducteurs (y compris pendant la grossesse, par exemple, hématome chorionique)
- Fractures aiguës (en particulier dans la région faciale, par exemple fracture de l’os nasal, fracture du plancher orbital ; mais aussi fractures des extrémités)
- Fractures subaiguës et indéterminées dans le temps (en particulier au niveau du visage, des extrémités et de la colonne vertébra
- Lésions des tissus mous (par exemple, hématomes et lacérations)
Évaluation des résultats de l’imagerie et rôle de la radiologie
- Les résultats radiologiques et les données d’imagerie contribuent à documenter l’étendue des blessures physiques.
- Toutefois, les modèles de blessures des victimes adultes de violence domestique sont similaires à ceux qui ne sont pas causé par les VIF.
- La valeur prédictive positive d’un examen radiologique seul pour la présence éventuelle de violences domestiques est limitée, mais elle peut être mieux évaluée et donc augmentée en tenant compte du contexte clinique global.
- Celui-ci peut inclure des schémas de blessures qui ne correspondent pas aux antécédents médicaux, la présentation de blessures multiples d’âges différents et des examens radiologiques fréquents dans le passé.
- Le regard complémentaire du radiologue sur le cas et la situation souvent un peu plus calme lors de la préparation et de la communication des résultats des examens (par rapport à la salle d’urgence) peuvent ainsi faciliter la détection de la violence domestique.
8. Indicateurs fréquents en pédiatrie
“Un changement répété et délibéré de pédiatres est un indicateur possible de VIF et peut conduire à ce que les enfants et les adolescents vulnérables et victimes de VIF soient pris en compte trop tardivement.”38
Vous trouverez ici une série d’indicateurs possibles chez les enfants39
Indicateurs possibles de VIF
- Prise de poids trop lente (chez les nourrissons)
- Résultats d’examen notables ou autres signes de négligence
- Absence ou insuffisance de soins médicaux en cas de maladie
- Mauvais état de santé de l’enfant
- Mauvais état nutritionnel de l’enfant ou obésité extrême
- Vêtements inappropriés, par exemple port de vêtements à manches longues et de pantalons par temps chaud.
- Difficultés à s’alimenter et à dormir
- Plaintes physiques
- Troubles de l’alimentation (y compris problèmes d’allaitement)
Indicateurs psychologiques possibles
- Comportement et langage agressifs, bagarres incessantes avec les pairs
- Passivité, soumission
- Nervosité et repli sur soi
- Difficulté d’adaptation au changement
- Comportement régressif chez les enfants en bas âge
- Troubles du développement du langage
- Maladie psychosomatique
- Agitation et problèmes de concentration
- Dépendance, tristesse et comportement effacé
- Énurésie
- Comportements excessifs, par exemple la maltraitance des animaux40
- Baisse notable des résultats scolaires
- Absences inexpliquées à l’école
- Surprotection ou peur de quitter sa mère ou son père
- Larcins et isolement social
- Comportement sexuellement abusif
- Sentiment d’inutilité
- Instabilité
- Absence de limites personnelles
- Dépression, anxiété et/ou tentatives de suicide
Blessures possibles
- Les antécédents décrits ne correspondent pas aux blessures.
- Blessures inhabituelles, par exemple
- Blessures graves (natures diverses)
- Fractures fréquentes
- Marques inhabituelle (par exemple, blessures à motifs, telles que des marques de morsure)
- Localisation inhabituelle (« protégée ») des blessures (y compris lèvres, dents, cavité buccale, paupières, lobes d’oreille, fesses, organes génitaux, bouts des doigts, etc.)
- Blessures non soignées
- Blessures inhabituelles chez des enfants qui ne savent pas encore marcher
- Severe injuries of any kindFrequent fractures
- Blessures dues à une alimentation forcée ou donnée sans faire attention à l’enfant:
- Contusions (meurtrissures des tissus) des lèvres ou de la gencive (en raison d’une alimentation extrême)
- Brûlures dues à une nourriture trop chaude
- Alimentation forcée au biberon: intrusion linguale des incisives supérieures, les gencives présentent une déchirure ronde due à la bague en plastique de la tétine en caoutchouc.
Attention : Les lésions internes graves (par exemple, les fractures) peuvent ne pas être des lésions externes ! Secouer un nourrisson met sa vie en danger et ce n’est pas non plus visible de l’extérieur.


Source : Deutsche Gesellschaft für Kinderschutz in der Medizin (Kitteltaschen www.dgkim.de/?page_id=243)
Indicateurs possibles détectables par les soignants ou en observant le comportement des parents41
- Anomalies/maladies psychologiques chez les parents/mère/père
- Signes de problèmes parentaux (par exemple, agressivité, potentiel de violence, délinquance, manque d’éducation, conflits conjugaux)
- Familles soumises à des facteurs de stress psychosociaux (par exemple, pauvreté, chômage, maternité précoce et/ou monoparentale, isolement linguistique, naissances multiples, retards de développement de l’enfant).
- Consommation de substances (quelle que soit la substance) et autres dépendances chez les parents (par exemple, dépendance au jeu, à la sexualité et aux achats).
- Incapacité des parents à interpréter correctement les signaux émis par le nouveau-né ou l’enfant et à y répondre; incapacité à répondre aux besoins du nouveau-né ou de l’enfant; manque d’attachement au nouveau-né ou à l’enfant.
- Manque de coopération/conformité à la thérapie de la part des parents, par ex:
- Non-respect des recommandations du personnel médical, soins inadéquats prodigués par les parents aux enfants souffrant de maladies chroniques.
- Omission de l’administration régulière des médicaments à l’enfant et non-respect des rendez-vous de suivi médical.
- Manquement à la prise de rendez-vous de suivi après une maladie ou une blessure, ainsi qu’absences fréquentes et non justifiées aux rendez-vous de traitement; avec des annulations répétées et flagrantes des rendez-vous médicaux.
![]() | Signaux qui doivent vous alerter :42 • Hématomes visibles et préoccupants chez les enfants en très bas âge qui ne marchent pas encore • Chez tout enfant, la présence d’un hématome dans la région génitale est préoccupante. • Chez tout enfant, la présence d’hématomes localisés au niveau des oreilles, du cou, de la nuque, des mollets et au niveau du thorax et de l’abdomen est anormale et suspecte en l’absence d’antécédents médicaux appropriés. • Aucun enfant ne devrait avoir d’hématome au niveau des fesses Les enfants victimes de violence présentent généralement au moins trois hématomes à plusieurs endroits de leur corps. |
Etude de cas : Enfants en situation de danger dans les foyers ou sévissent les VIF
Ce cas concerne Daniel, un garçon de 4 ans, et sa mère Mme Luscak, âgée de 27 ans, qui a eu quatre partenaires différents. Elle consomme régulièrement de l’alcool et fait preuve de violence occasionnelle à l’égard de ses partenaires. Elle ne maîtrise pas très bien le français. Daniel a deux frères et sœurs, une sœur de 7 ans, Anna, née du premier partenaire de sa mère, et un frère d’un an, Adam, né du quatrième partenaire de sa mère, M. A. À 27 reprises, la police a été appelée pour des incidents de VIF, souvent compliqués par l’état d’ébriété des deux parents. À deux reprises, la mère de Daniel a pris des somnifères avec l’intention de se suicider. La famille a déménagé à plusieurs reprises parce qu’elle n’arrivait pas à payer le loyer. Lorsqu’elle était enceinte d’Adam, M. A. a poussé Mme Luscak à avorter. Elle ne s’est pas présentée à ses quatre rendez-vous prénataux. Au moment où elle a été hospitalisée, M. A. a retiré la perfusion de son bras, ce qui lui a permis de sortir de l’hôpital.
Daniel souffrait d’une fracture en spirale du bras gauche, qui aurait été causée par le fait qu’il avait sauté du canapé avec sa sœur la veille, lorsqu’il a été vu aux urgences. Sa mère a expliqué que les ecchymoses qu’il avait à l’épaule et au bas-ventre étaient dues au fait qu’il tombait régulièrement de vélo. Des réunions avec des professionnels de la santé ont eu lieu, mais la situation de violence domestique n’a pas été prise en compte. Lorsque Daniel est entré à l’école, les absences ont été fréquentes, comme pour sa sœur Anna. Les enseignants se sont inquiétés du fait que Daniel maigrissait considérablement et semblait toujours avoir faim, prenant de la nourriture dans les gamelles des autres enfants. Daniel ne maîtrisait pas bien le français. Il était timide et réservé et restait silencieux face aux enseignants.
Pistes de réflexion
(1) Réfléchissez aux nombreux signes et signaux d’alerte présentés dans le cas de Daniel. Quels étaient les premiers indicateurs d’une maltraitance potentielle et comment auraient-ils pu être identifiés plus tôt ?
(2) Quelles ont été les occasions manquées d’intervention et de soutien de la part des professionnels de la santé ? Comment aurait-on pu mieux faire ?
Cas pratique adapté de The Medical Women’s International Association’s Interactive Violence Manual
Focus sur les soins dentaires : Identification des victimes de VIF
9. Soin dentaires
“Les dentistes ont un rôle unique en tant que primo-intervenants dans l’identification des preuves d’agression”43
Les dentistes représentent d’importants primo-intervenants en matière de détection des cas de violence domestique.
“Lors d’une visite chez le dentiste l’année dernière, il a remarqué que j’étais émotive. Avec beaucoup de délicatesse, son infirmière et lui ont pris soin de moi. Il m’a également donné des brochures sur la police, l’aide aux victimes et les agences de lutte contre les violences intrafamiliales. Même si j’ai refusé cette aide au début, j’ai fini par exploiter ces ressources. Il m’a sauvée !44
“Je n’avais pas pris conscience des conséquences physiques de la violence sur moi jusqu’à il y a deux ans, lorsque j’ai dû faire une radiographie panoramique pour une opération dentaire. Après ma consultation, la chirurgienne m’a contactée pour me demander si j’avais déjà eu un grave accident de voiture. Quand j’ai répondu que non, elle m’a expliqué que j’avais de nombreuses fractures cicatrisées et mal alignées au niveau du visage. Cette information m’a bouleversée. Je me suis assise dans ma voiture sur le bord de la route et j’ai pleuré. Avec le recul, cela peut sembler étrange d’avoir été aussi choquée et profondément attristée par cette découverte. Cependant, c’était comme si quelqu’un m’avait remis un certificat disant : « Vous avez vraiment été horriblement maltraitée et nous pouvons le voir ». Pour la première fois, personne ne me faisait porter la responsabilité de cette violence.« 45
Piste de réflexion
(1) Prenez connaissances des deux citations. Pourquoi peut-on penser que les dentistes sont aux premières loges concernant la détection des cas de VIF ?
“En tant que dentistes, nous sommes idéalement placés pour aborder la question de la violence domestique, surtout lorsque nous établissons une relation de confiance avec nos patients. Nous pouvons réagir aux changements de comportement et, à mon avis, le dépistage et l’identification de la violence domestique sont d’une importance vitale.”46
[Propriétaire d’un cabinet dentaire et dentiste principal, qualifié depuis plus de 10 ans]
Pourquoi les dentistes sont-ils bien placés pour identifier les victimes de VIF ?

Ils passent en moyenne 30 à 60 minutes avec leurs patients, contre 7 à 10 minutes pour les médecins généralistes.47

Les dentistes ont la possibilité de mieux connaître leurs patients grâce à des examens de routine ou des traitements nécessitant plusieurs séances. Ils voient ainsi leurs patients plusieurs fois au cours d’une année, ce qui leur permet de détecter des changements de comportement et d’aborder la situation en conséquence.48

De nombreuses victimes de violence domestique annulent leurs rendez-vous chez le médecin en cas de blessures à la tête, au cou ou au visage, mais ont tendance à maintenir leurs rendez-vous chez le dentiste. 49

Diverses études montrent que les blessures à la tête, au cou et au visage se produisent dans 40 à 75 % des cas de violence domestique, car ces zones sont exposées et faciles à atteindre. Ces blessures visibles peuvent illustrer la domination de l’agresseur. Une femme qui doit être soignée pour une blessure au visage a une chance sur trois d’être victime de violence domestique.50 51
Sources : Vecteezy / Freepik / katemangostar / Freepik / Ambiguous Vectors
La vidéo met en lumière l’importance cruciale de l’identification des victimes de violence domestique dans le cadre des consultations dentaires. Il est essentiel que les professionnels dentaires posent des questions spécifiques sur la violence domestique, assurent un suivi rigoureux lorsqu’ils soupçonnent de tels cas, et documentent soigneusement les constatations et les blessures potentiellement liées à cette violence. Cette documentation doit être réalisée en temps opportun et de manière méthodique, afin de pouvoir être utilisée ultérieurement comme preuves devant les tribunaux.
Indicateurs possibles de violence domestique dans les cabinets dentaires
Indicateurs dans la région tête-cou-visage- Traumatisme facial (synonyme=traumatisme maxillo-facial)52
Les traumatismes faciaux, également appelés traumatismes maxillo-faciaux, sont considérés comme un indicateur significatif de la violence domestique. Les odontologistes, les dentistes et les chirurgiens maxillo-faciaux doivent être capables de reconnaître ces traumatismes dans la région de la tête et du cou comme un signe potentiel de violence domestique. Plusieurs études ont montré que les traumatismes maxillo-faciaux chez les femmes sont associés à la violence domestique dans 50 % des cas, avec le tiers moyen du visage étant la zone la plus fréquemment touchée dans 60 % des cas.
Définition :
Le traumatisme maxillo-fascial est une lésion des tissus mous ou des os du visage qui peut être causée par une blessure traumatique telle qu’une chute, une collision ou un coup.
Un traumatisme facial comprend :
- Les lésions des tissus mous du visage, par exemple les écorchures, les contusions, les abrasions, les coupures, les égratignures, les hématomes, les brûlures et les contusions lacérées.
- Les fractures maxillo-faciales associées aux VIF peuvent se traduire par une douleur, un gonflement, un hématome, un saignement, une déformation du visage, une difficulté à respirer ou à parler, et une perte de sensibilité ou de vision.
- Lésions osseuses traumatiques : fractures du nez, de l’os zygomatique, de la mâchoire supérieure et inférieure et de l’orbite.
Les blessures de patients hospitalisés à la suite de violences domestiques ont été consignées sur une période de cinq ans, de 1992 à 1996, dans un hôpital de Portland, aux États-Unis.53
Les résultats sont présentés dans l’image suivante. Veuillez cliquer sur chaque pourcentage pour ouvrir l’information correspondante.
Les traumatismes faciaux impliquent les lésions suivantes (par ordre décroissant de fréquence) :
- par des lésions des tissus mous: contusion, abrasion et lacération
- par fracture de la mâchoire
- par fracture dentaire : les fractures de la couronne représentent la moitié des cas, suivies par les fractures de la racine, les subluxations et enfin les intrusions
- par fracture de la pommette
- par fracture du nez
Dans ces cas, les chirurgiens maxillo-faciaux doivent54 55 56 57
- Effectuer un examen de la tête et du cou.
- Évaluer l’articulation temporo-mandibulaire : s’il y a eu un traumatisme, cela peut être un signe de violence ou d’abus.
- Évaluer les éventuelles lésions des lèvres, de la langue, du palais, des frénules causées par des traumatismes répétés dus à la violence. Si c’est le cas, évaluez en particulier les différentes localisations temporelles.
- Inspecter la peau à la recherche d’abrasions, d’ecchymoses, de brûlures cicatrisantes, de marques de morsures non auto-infligées ; inspecter les yeux et le nez (par exemple, ecchymoses, hématomes, pétéchies).
- Évaluer les fractures qui se produisent à l’avant du crâne. Elles sont souvent le résultat d’un traumatisme direct sur le front. Les fractures de l’os frontal peuvent se manifester de diverses manières : de la douleur initiale et du gonflement aux ecchymoses visibles, et dans certains cas, elles peuvent même modifier la forme du front.
- Évaluer les fractures du nez, l’une des blessures les plus courantes en matière de traumatisme facial.
- Évaluer les fractures de l’orbite osseuse de l’œil et des os proéminents de la joue, qui sont parmi les plus délicates et les plus complexes à traiter. Elles peuvent affecter la mobilité de l’œil et provoquer des gonflements et des ecchymoses.
- Évaluer une fracture de la mâchoire supérieure qui peut sérieusement affecter les fonctions quotidiennes.
- Évaluer un traumatisme de l’extrémité arrondie de la mandibule qui se connecte à l’os temporal du crâne. Les fractures de la mandibule, ou de la mâchoire inférieure, représentent l’un des traumatismes faciaux les plus difficiles à gérer. En plus d’entraver le fonctionnement normal de la bouche, elles affectent la capacité d’ouvrir et de fermer la bouche correctement. Ces fractures peuvent manifester une série de symptômes en plus de la douleur, tels que l’anesthésie, la paresthésie et la dysesthésie. Certains patients peuvent également faire état d’une hypoesthésie ou d’une hyperesthésie.
- Évaluer les fractures du condyle mandibulaire, c’est-à-dire les parties arrondies de la mandibule, celles qui forment une articulation avec l’os temporal du crâne, ce qui nous permet d’ouvrir et de fermer la bouche. Outre la douleur, une lésion dans cette zone peut sérieusement entraver la mobilité de la bouche.
- Évaluer les fractures de la mâchoire supérieure et de la mandibule, qui sont particulièrement complexes puisqu’elles affectent à la fois la bouche supérieure et la bouche inférieure. Ce type de traumatisme peut avoir des effets dramatiques sur la fonction buccale normale, limitant la capacité de mâcher, de parler et même de respirer.
- Évaluer l’écrasement du visage, qui indique de multiples fractures simultanées dans différentes zones du visage et impliquant la plupart, voire la totalité, des os du visage. L’écrasement du visage peut entraîner des fractures combinées, ce qui rend les os du visage particulièrement instables. Cette instabilité peut entraîner des mouvements et des déformations des fragments osseux, compromettant ainsi l’intégrité structurelle du crâne et de la face.
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Indicateurs au niveau de la bouche et de la dentition
Cliquez sur chaque bouche pour obtenir des informations spécifiques sur les indicateurs au niveau de la bouche et des dents :60 61
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Un tableau résumant tous les indicateurs pertinents peut être téléchargé ici.
Indicateurs de maltraitance et de négligence à l’encontre des enfants
La maltraitance et la négligence sont toutes deux des formes de violence domestique, mais elles diffèrent l’une de l’autre (voir le tableau ci-dessous).66 67
Forme de violence domestique | Maltraitance | Négligence* |
---|---|---|
Physique | Blessures violentes volontaires | · Soins inadéquats et/ou soins de santé sur une longue période (par exemple, « négligence dentaire »), malnutrition, hygiène personnelle inadéquate, vêtements inappropriés · Situation persistante de négligence médicale |
Émotionnelle | Dommages psychologiques dus à des exigences excessives, à des menaces, au déclenchement de peurs et de sentiments d’infériorité (« J’aimerais que tu ne sois pas né ») | Le mépris persistant et répété des besoins émotionnels de l’enfant, la privation de soins, d’amour et de sécurité. |
Sexuelle | Implication active et passive de l’enfant dans des actes sexuels |

Indicateurs possibles de maltraitance physique d’un enfant pouvant être observés dans un cabinet dentaire :68 69
- Déchirure du frenulum
- Déchirure du frenulum: saigne très abondamment (le profane a l’impression qu’il y a encore plus de sang en raison du mélange avec la salive), c’est pourquoi les parents se rendent généralement directement chez le médecin ou au service d’urgence en cas d’accident.
- Si la déchirure cicatrise depuis plusieurs jours, la cicatrisation secondaire ressemble souvent à une inflammation pour le profane. L’enfant n’est souvent emmené que chez le dentiste. Soyez attentif et demandez une explication plausible.
- Lésions dentaires
- Dents présentant des fractures, des luxations, des avitals post-traumatiques.
- Luxations et extrusions dentaires vers la bouche : suspicion de maltraitance, par exemple si la tétine a été enlevée de force.
- Fractures en étoile dans l’émail (« ça explose »), causées par un coup avec un anneau sur le doigt sans blesser les lèvres, très atypique pour un traumatisme accidentel.
- Dans les traumatismes accidentels, les fractures dentaires se présentent généralement avec les lignes prismatiques de l’émail, les intrusions et les luxations dentaires généralement en direction linguale ou apicale !
- Informations générales
- Lésions à différents stades de guérison.
- Localisation ou schéma atypique des lésions: les lésions bilatérales de la lèvre ou les hématomes du menton ne se produisent qu’à la suite d’un pincement.
« La négligence est la forme la plus courante de mise en danger des enfants70
Négligence physique : Les indicateurs de négligence physique figurent dans le Module 1
Négligence de l’hygiène dentaire
Définition
Selon la Société anglaise de soins dentaires pédiatriques : « La négligence dentaire est définie comme l’incapacité persistante à répondre aux besoins de base d’un enfant en matière de santé bucco-dentaire, susceptible d’entraîner une altération grave de la santé bucco-dentaire ou générale de l’enfant ou de son développement »71

- La négligence dentaire conduit souvent à un état persistant de lésions carieuses non traitées. Il n’existe pas de seuil spécifique définissant la négligence dentaire en fonction du nombre de lésions carieuses. Cependant, il est établi que dans la dentition permanente des enfants négligés, les lésions carieuses non traitées sont huit fois plus fréquentes que chez les enfants non négligés.72
- En cas de carie ou de traumatisme dentaire, veuillez parler à l’enfant / adolescent et à son tuteur légal après avoir écarté tout diagnostic différentiel et avant de poser un diagnostic présumé de négligence dentaire :
- présumé de négligence dentaire :
- Déficience due aux caries
- Durée et gravité des caries
- Connaissance et conscience de la santé et de l’hygiène bucco-dentaires
- Volonté, capacité et disponibilité pour traiter les caries
- Si le parent/tuteur est conscient de la maladie et de la nécessité d’un traitement, mais refuse de fournir à son enfant un traitement et une aide concernant l’hygiène bucco-dentaire ou ne se rend pas au rendez-vous chez le dentiste, il s’agit d’un indice important de négligence.73
Caries de la petite enfance (CPE)
« Caries du biberon » en tant que manifestation de la négligence à l’égard des enfants :74
- Maladie carieuse des dents de lait, qui survient après l’éruption des premières dents de lait jusqu’au début du changement de dents au plus tard (6e année).
- Cause : boissons sucrées données au biberon combinées à une hygiène dentaire inadéquate.
3 degrés de gravité selon Wyne
Type 1 : Léger à modéré
– Lésions carieuses isolées sur les molaires et les incisives de lait (déciduales).
Type 2 : Modéré à sévère
– Lésions carieuses sur les surfaces palatines des incisives de lait de la mâchoire supérieure, les dents inférieures restant exemptes de caries.
– Selon l’âge, les molaires déciduales peuvent être également touchées.
Type 3 : Sévère
– Lésions carieuses sur presque toutes les dents de lait, y compris les incisives inférieures.
– Les zones habituellement résistantes aux caries sont également touchées.
Premières caries ou formes précoces de caries de la petite enfance au niveau des incisives supérieures :

3A) Carie initiale inactivée sur les incisives supérieures. Les bandes blanchâtres sont maintenant brillantes et lisses en raison de la reminéralisation. La localisation suggère que les dents n’ont pas été brossées, en particulier au cours de la première année de vie, mais que cela a été fait correctement depuis un certain temps, c’est-à-dire que les recommandations ont été suivies.
3B) Chez un enfant de 12 mois, des dents maxillaires antérieures présentant des caries, qui n’ont pu être reconnues qu’après l’élimination d’une plaque massive, constituent un marqueur précoce d’une négligence au niveau des soins bucco-dentaires. Cela n’est pas seulement dû à un manque temporaire de soins dentaires, mais aussi à une fréquence élevée de consommation de boissons sucrées par le biais du biberon. Heureusement, un changement dans les habitudes de nettoyage et d’alimentation pourrait inactiver les caries et prévenir les maux de dents et les traitements qui s’ensuivent.
Formes graves de caries de la petite enfance avec, en particulier, des dents antérieures maxillaires gravement endommagées chez deux enfants différents de 4 ans présentant un schéma typique de carie, ce qui est un marqueur clair de négligence envers les enfants (au moins de négligence dentaire).

4A) Le brossage des dents semble s’être amélioré de manière significative suite aux informations/instructions fournies par les parents lors des visites préliminaires pour le brossage à domicile. Cliniquement, il n’y a pas de preuve d’une fistule dentogène ou même d’un abcès. Le degré d’inactivation des lésions étendues suggère une amélioration significative, c’est-à-dire un changement durable du comportement en matière d’hygiène bucco-dentaire à domicile et d’alimentation.
4B) Ici aussi, le degré d’inactivation des grandes dents cariées atteintes indique un changement significatif de comportement en matière d’hygiène bucco-dentaire à domicile et d’alimentation. Cependant, la plaque dentaire mature est encore partiellement visible et on peut diagnostiquer un abcès dans la région 54, qui est associé à une nécrose pulpaire antérieure avec douleur et risque de tendance à s’étendre vers l’œil. Un traitement dentaire aigu est donc nécessaire ici, qui peut être effectué sous anesthésie en raison de l’ampleur du traitement pour ce petit enfant.
Étude de cas : négligence dentaire

Une jeune patiente accompagnée de sa mère se présente à votre cabinet dentaire. Âgée d’environ cinq ans, la fillette se distingue par sa tranquillité inhabituelle pour son âge, ainsi que par une certaine anxiété palpable. Sa taille et sa stature semblent également en deçà de la norme, et ses vêtements montrent des signes manifestes de négligence. Pendant l’examen, elle se montre agitée, et vous constatez que toutes ses dents de lait sont sévèrement atteintes par la carie. La jeune patiente se plaint de douleurs dentaires, et sa mère explique que ces altérations sont présentes depuis plusieurs années, ayant entraîné une décoloration notable des dents.
Piste de réflexion
(1) Quelles sont les causes ou raisons possibles du mauvais état dentaire de l’enfant ?
Cliquez sur chaque croix pour obtenir des informations spécifiques sur les différents scénarios.
Étude de cas : caries de la petite enfance

Un jeune garçon se présente à votre cabinet dentaire. Il présente cet état dentaire.
Pistes de réflexion
1. Regardez cette photo. Décrivez ce que vous voyez.
2. Quel est votre diagnostic ? Quelle peut être la raison de ce mauvais état dentaire ?
3. Que feriez-vous en tant que dentiste ?
Solution
Les lésions carieuses actives, en particulier sur les dents antérieures maxillaires, dans le schéma typique de l’ECC (Early Childhood Caries), témoignent d’une négligence chronique. La couleur pourpre de la plaque tachée et la nature molle des lésions dentinaires soulignent l’activité du processus carieux et exigent des changements aussi rapides que possible dans les habitudes de brossage et d’alimentation.
Quiz: Indicateurs de VIF en odontologie
Sources
- https://www.abuseisnotlove.com/de-de/signs ↩︎
- Sondern, Lisa & Pfleiderer, Bettina. (2021). Medical doctors are important frontline responders in domestic violence-fighting networks – but it is challenging to have them actively involved. European Law Journal. 21. p. 141 – 150. https://bulletin.cepol.europa.eu/index.php/bulletin/article/view/414/333 ↩︎
- Sondern, Lisa & Pfleiderer, Bettina. (2021). Medical doctors are important frontline responders in domestic violence-fighting networks – but it is challenging to have them actively involved. European Law Journal. 21. p. 141 – 150. https://bulletin.cepol.europa.eu/index.php/bulletin/article/view/414/333 ↩︎
- Stiles, Melissa. (2003). Witnessing domestic violence: The effect on children. American family physician. 66. 2052, 2055-6, 2058 passim. ↩︎
- Mellar, B. M., Hashemi, L., Selak, V., Gulliver, P. J., McIntosh, T. K. D., & Fanslow, J. L. (2023). Association Between Women’s Exposure to Intimate Partner Violence and Self-reported Health Outcomes in New Zealand. JAMA network open, 6(3), e231311. https://doi.org/10.1001/jamanetworkopen.2023.1311 ↩︎
- https://www.ohchr.org/en/instruments-mechanisms/instruments/convention-rights-child ↩︎
- https://www.gewalt-ist-nie-ok.de/de/was-ist-zu-hause-los/welche-folgen-hat-haeusliche-gewalt-fuer-dich, 11. Dezember 2023 ↩︎
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- After: Danese A, Widom CS (2023). Associations Between Objective and Subjective Experiences of Childhood Maltreatment and the Course of Emotional Disorders in Adulthood. JAMA Psychiatry. 80, 1009-1016. doi: 10.1001/jamapsychiatry.2023.2140. ↩︎
- Lee, V.M., Hargrave, A.S., Lisha, N.E. et al (2023). Adverse Childhood Experiences and Aging-Associated Functional Impairment in a National Sample of Older Community-Dwelling Adults. J GEN INTERN MED
https://doi.org/10.1007/s11606-023-08252-x ↩︎ - Stiles, Melissa. (2003). Witnessing domestic violence: The effect on children. American family physician. 66. 2052, 2055-6, 2058 passim ↩︎
- Stiles, Melissa. (2003). Witnessing domestic violence: The effect on children. American family physician. 66. 2052, 2055-6, 2058 passim ↩︎
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- Monnat SM, Chandler RF (2015). Long Term Physical Health Consequences of Adverse Childhood Experiences. Sociol Q. 56(4):723-752. doi:10.1111/tsq.12107 ↩︎
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- Felitti V.J. et al (1998), ‘The Relationship of Adult Health Status to Childhood Abuse and Household Dysfunction’, American Journal of Preventive Medicine, Vol. 14, pp. 245-258 ↩︎
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- Department of Health and Social Care (2017): Responding to domestic abuse: A resource for health professionals: https://assets.publishing.service.gov.uk/government/uploads/system/uploads/attachment_data/file/597435/DometicAbuseGuidance.pdf ↩︎
- RACGP (2014): Abuse and Violence: Working with our patients in general practice: https://www.racgp.org.au/clinical-resources/clinical-guidelines/key-racgp-guidelines/view-all-racgp-guidelines/white-book ↩︎
- Women’s Legal Service NSW (2019): When she talks to you about the violence – A toolkit for GPs in NSW: https://www.wlsnsw.org.au/wp-content/uploads/GP-toolkit-updated-Oct2019.pdf ↩︎
- Women’s Legal Service NSW (2019): When she talks to you about the violence – A toolkit for GPs in NSW: https://www.wlsnsw.org.au/wp-content/uploads/GP-toolkit-updated-Oct2019.pdf ↩︎
- RACGP (2014): Abuse and Violence: Working with our patients in general practice: https://www.racgp.org.au/clinical-resources/clinical-guidelines/key-racgp-guidelines/view-all-racgp-guidelines/white-book ↩︎
- Western Australian Family and Domestic Violence Common Risk Assessment and Risk Management Framework (2023),p.1, Factsheet: https://www.wa.gov.au/system/files/2021-10/CRARMF-Fact-Sheet-2-Indicators-of-FDV.pdf ↩︎
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- RACGP (2014): Abuse and Violence: Working with our patients in general practice: https://www.racgp.org.au/clinical-resources/clinical-guidelines/key-racgp-guidelines/view-all-racgp-guidelines/white-book ↩︎
- RACGP (2014): Abuse and Violence: Working with our patients in general practice: https://www.racgp.org.au/clinical-resources/clinical-guidelines/key-racgp-guidelines/view-all-racgp-guidelines/white-book ↩︎
- Women’s Legal Service NSW (2019): When she talks to you about the violence – A toolkit for GPs in NSW: https://www.wlsnsw.org.au/wp-content/uploads/GP-toolkit-updated-Oct2019.pdf ↩︎
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https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/j.1600-0528.1999.tb02026.x?casa_token=4Taz1zJSyVoAAAAA:ykmpWYSLgRsZBFpW9mh-ljVrLV62d9xRMKqrpTawDqT1JEoqRpz2GCK5kdtI-3G_aHogKfTboEP- ↩︎