Module 4: Services d’aide du secteur social

1. Aide en cas de crise
2. Aide en cas de traumatisme
3. Conseils
4. La thérapie
5. Considérations juridiques
6. L’aide financière
7. L’entraide

Pleins feux sur le secteur scolaire: Documentation et aspects juridiques

Sources d’information

Introduction
Bienvenue dans le module 4 relatif aux « Services d’aide du secteur social« . Afin de répondre aux besoins immédiats et à long terme des victimes de violences intrafamiliales, il est nécessaire de comprendre le fonctionnement des différents services d’aide. Ce module se concentre sur la manière dont le secteur social peut apporter un soutien à ce type de victimes. En outre, le module 4 approfondit les aspects juridiques, fournit des informations sur l’aide financière ainsi que sur les groupes d’entraide à la disposition des victimes. Ce module met également l’accent sur les aspects spécifiques du milieu scolaire, en se concentrant sur la documentation et les aspects juridiques concernant les enseignants, les éducateurs et l’administration de l’école.

Objectifs d’apprentissage
+ Comprendre l’importance des différents services de soutien
+ Explorer les aspects juridiques entourant les cas de violences intrafamiliales et l’aide financière disponible pour les victimes
+ Acquérir des connaissances sur les rôles de conseil, de thérapie et des groupes d’entraide dans la guérison et l’autonomisation des victimes.
+ Reconnaître les considérations spécifiques à l’environnement scolaire, y compris la documentation et les aspects juridiques.

Il convient de noter que le matériel pédagogique n’est pas adapté aux besoins de chaque pays; il comprend des cas génériques qui devront être adaptés au niveau local.


Les professionnels de l’action sociale sont souvent confrontés à des personnes qui traversent des crises dans leur vie et qui sont ou ont été victimes de violences intrafamiliales.

Les indicateurs courants d’une crise sont les suivants:

  • Déséquilibre intérieur
  • Perte des mécanismes d’adaptation qui aident généralement à faire face aux situations difficiles
  • Changements dans les schémas de pensée et les émotions
  • Fixation sur une seule pensée ou fluctuations rapides de la pensée
  • Réactions émotionnelles allant de l’engourdissement à des sentiments accablants
  • Lutte pour contrôler les émotions intenses telles que la peur ou la colère
  • Sentiments de désespoir, de solitude et de tristesse
  • Dans les cas graves, des pensées d’automutilation, de suicide ou de consommation excessive d’alcool ou de drogues peuvent apparaître.

L’intensité et la durée des symptômes peuvent varier, allant de quelques jours à quelques semaines. Vous trouverez plus d’informations sur les indicateurs des violence conjugales dans le Module 2.

Les gens réagissent différemment aux crises et ressentent différemment les conséquences du stress. Si certains peuvent gérer les crises par eux-mêmes ou avec le soutien d’une personne de confiance, d’autres peuvent avoir besoin d’une aide professionnelle pour surmonter leurs expériences. Dans ce cas, les professionnels de l’action sociale doivent encourager les victimes à demander une aide médicale.

Dans le Module 9, vous trouverez des informations sur la manière dont le stress peut conduire à l’épuisement professionnel et au traumatisme vicariant, et sur les raisons pour lesquelles il est important que les professionnels prennent soin d’eux-mêmes (self-care) dans de tels cas.

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Crises chez les enfants et les adolescents

Les enfants et les adolescents peuvent également connaître des crises. Souvent, leurs réactions se traduisent par des comportements régressifs qu’ils avaient auparavant dépassés. Par exemple, les enfants peuvent recommencer à sucer leur pouce, à faire pipi au lit ou à chercher du réconfort en dormant avec leurs parents. De même, les adolescents peuvent réagir en modifiant leur comportement, par exemple en se repliant sur eux-mêmes ou en s’isolant, ou encore en adoptant un comportement impulsif ou agressif, dirigé contre eux-mêmes ou contre les autres.

Bien que les changements de comportement puissent avoir des causes diverses, il est important de prendre des mesures si vous soupçonnez des violences intrafamiliales. Pour en savoir plus sur les indicateurs fréquents chez les enfants et les adolescents (frequent indicators in children and adolescents) voir le Module 2.

Le travail des professionnels sociaux consiste notamment à soutenir les personnes concernées en les écoutant attentivement et en faisant preuve d’empathie:

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Apprenez-en plus sur les différentes stratégies qui peuvent améliorer vos compétences d’écoute pour devenir un meilleur auditeur dans la vidéo suivante (en anglais sous-titrée en français):

Vidéo en anglais, sous-titrée en français.

Dans le Module 3, vous trouverez plus d’informations sur la communication avec les victimes de violences intrafamiliales.


Les professionnels de l’action sociale doivent contribuer à l’identification des cas de violences intrafamiliales, aider les victimes à faire face au traumatisme subi et à s’en remettre, leur expliquer les options qui s’offrent à elles afin qu’elles puissent décider en toute connaissance de cause des mesures à prendre par la suite. Le graphique suivant montre les mesures spécifiques que les professionnels sociaux peuvent prendre pour soutenir les victimes de violences intrafamiliales:2

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Les services d’assistance diffèrent à la fois par leur accessibilité et par le type d’assistance qu’ils fournissent. Voici un aperçu des principaux services d’aide:

Les services de crise et les services de psychiatrie sociale
  • Les services de crise offrent un soutien aux personnes confrontées à des problèmes aigus de santé mentale. Bien qu’ils fournissent généralement une assistance à court terme, ils peuvent offrir un soutien à plus long terme dans des cas exceptionnels. Les services peuvent être fournis soit en ambulatoire, soit par des équipes mobiles de crise qui se rendent au domicile des personnes concernées.
  • Les services de psychiatrie sociale des autorités sanitaires fournissent des conseils et un soutien aux personnes confrontées à des problèmes mentaux et sociaux. Ils offrent un soutien facile d’accès, y compris une intervention en cas de crise. Ils peuvent évaluer la situation, apporter une aide sur place et entreprendre d’autres démarches.
Services téléphoniques
  • Les services d’assistance téléphonique peuvent apporter un soutien accessible aux adultes, ainsi qu’aux enfants et aux adolescents.
  • Ils relient les services d’information, de conseil et de soutien aux victimes de violences intrafamiliales.
  • Ils peuvent fonctionner séparément, mais parallèlement aux services d’ordre et aux autres services d’assistance téléphonique d’urgence.
Services en ligne

Les services en ligne offrent un éventail d’options aux personnes qui en ont besoin, tant pour la communication que pour la diffusion de l’information.

Services de communication en ligne:

  • Pour de nombreuses personnes, il est plus facile d’écrire sur leur situation que d’en parler en personne.
  • Il existe de nombreux services de communication en ligne destinés aux personnes en situation de crise, tels que les services le tchat avec un policier ou un gendarme (service anonyme, gratuit et 7j/7). Ces plateformes permettent un soutien immédiat et accessible.
  • En outre, de nombreux centres locaux de conseil et d’orientation proposent des conseils confidentiels en ligne, en particulier pour les victimes de violences conjugales.

Fournisseurs d’informations en ligne:

  • Outre les services locaux, de nombreux fournisseurs d’informations en ligne proposent des ressources complètes. Il s’agit notamment des sites web des ministères et d’autres organisations nationales.
  • Ces sites fournissent des informations et des lignes directrices précieuses sur diverses questions, notamment la gestion des crises, l’aide aux victimes de violences intrafamiliales etc. Ces ressources sont souvent accessibles à un public plus large, non limité par la localité.
Services psychosociaux et centres de conseil
  • Les services psychosociaux et les centres de conseil offrent une intervention et un soutien en cas de crise.
  • Leurs sites web ou leurs lignes téléphoniques peuvent fournir des informations sur leurs services et leurs domaines d’expertise, y compris un soutien spécialisé pour les victimes de violences intrafamiliales.
Aide médicale et psychothérapie
  • Les spécialistes en psychiatrie et en psychothérapie offrent un soutien pendant les heures de bureau. Ils donnent des conseils, des médicaments si nécessaire, et fournissent des traitements aigus.
  • Les médecins de famille, les infirmières et les sages-femmes constituent un premier point de contact important pour de nombreuses victimes de violences intrafamiliales , en soignant les blessures et en donnant des conseils sur la marche à suivre. Ils jouent également un rôle crucial en orientant les victimes vers des centres de protection contre la violence et en veillant à ce que les documents médicaux soient complets, ce qui est essentiel pour fournir des preuves suffisantes dans les procédures judiciaires.
Cliniques ambulatoires

Diverses cliniques ambulatoires, notamment les cliniques de traumatologie, de protection contre la violence, de protection de l’enfance et les cliniques psychiatriques ambulatoires, offrent un soutien immédiat en cas d’urgence:

  • Les cliniques ambulatoires de traumatologie offrent principalement un soutien psychothérapeutique aux personnes traumatisées. Il existe des cliniques ambulatoires de traumatologie pour les adultes, ainsi que pour les enfants et les adolescents.
  • Les services ambulatoires de protection contre la violence offrent aux victimes de violence la possibilité de faire examiner et documenter leurs blessures par un spécialiste en médecine légale. Cela peut se faire sans que le crime ait été signalé à la police.
  • Les cliniques ambulatoires de protection de l’enfance enquêtent sur les cas aigus et chroniques de violence physique ou psychologique, de négligence et de violence sexuelle à l’encontre des enfants et mettent en place une aide supplémentaire si nécessaire.
  • Les cliniques psychiatriques ambulatoires et les cliniques ambulatoires de psychiatrie pour enfants et adolescents font partie de l’hôpital psychiatrique local et interviennent lorsque d’autres traitements psychiatriques ou psychothérapeutiques ne sont pas disponibles.
Refuges
  • Les centres d’hébergement offrent un refuge aux victimes de violences intrafamiliales, en particulier lorsqu’il existe un risque aigu de violence.
  • Il existe des refuges distincts pour les femmes, les hommes, les filles et les garçons. Certains refuges sont également ouverts aux personnes non binaires et transgenres.
  • L’admission et le séjour dans un refuge se font sur une base volontaire. L’adresse du refuge n’est généralement pas connue du public. Cette règle ne s’applique toutefois pas à tous les pays.
  • Les personnes peuvent généralement appeler le centre à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit et demander un refuge. Certaines régions ont des bureaux qui coordonnent les places dans les refuges de la région.
  • Les refuges sont des lieux sûrs où les victimes peuvent trouver une certaine stabilité et prendre le temps de réfléchir à ce qu’il convient de faire.

La vidéo suivante montre la procédure à suivre dans les centres d’accueil pour femmes en cas de violences intrafamiliales:

© IMPRODOVA

En cas d’urgence, contactez le 17.


Pour de nombreuses victimes, les violences intrafamiliales provoquent des traumatismes. Apprenez-en plus ici sur les causes et les conséquences potentielles des traumatismes, et sur la manière dont vous pouvez aider les personnes concernées.

Les traumatismes
  • Le mot « traumatisme » est un mot grec ancien qui signifie « blessure ». En psychologie, le traumatisme désigne une blessure psychologique grave.
  • Les traumatismes résultent souvent d’expériences au cours desquelles une personne est soumise à une menace importante et se trouve dans une situation d’impuissance. L’observation de telles menaces peut également être traumatisante.
  • Lorsque des enfants sont exposés à de telles menaces et subissent un traumatisme, on parle familièrement de traumatisme infantile. Si cela perturbe le développement de l’enfant, on parle alors de traumatisme développemental. Lorsque la menace provient d’une personne proche, un traumatisme de l’attachement peut également se produire.
  • C’est surtout en cas de menaces graves, prolongées ou répétitives que la probabilité que les individus développent des troubles liés au traumatisme augmente.
  • Les traumatismes peuvent également affecter la génération suivante, ce que l’on appelle la transmission transgénérationnelle. On pense que le traumatisme n’est pas simplement héréditaire, mais que les parents traumatisés peuvent interagir différemment avec leurs enfants dans certains domaines que les parents non traumatisés.
Troubles liés aux traumatismes
  • Les personnes qui ont été exposées à des menaces importantes ont souvent du mal à assimiler leurs expériences. Cela peut entraîner des souffrances psychologiques ou physiques immédiates, voire des années plus tard, à la suite de ces expériences. Les symptômes d’un traumatisme peuvent être divers, mais certains symptômes caractéristiques sont souvent associés. Dans ce cas, les médecins ou les psychothérapeutes peuvent diagnostiquer un trouble lié au traumatisme
  • Les victimes de violences intrafamiliales peuvent développer un état de stress post-traumatique (ESPT) en tant que trouble psychologique lié à un traumatisme. Dans les cas graves d’expériences traumatisantes, les troubles liés au traumatisme peuvent également conduire à un trouble dissociatif.
  • D’autres troubles peuvent également résulter d’un traumatisme vécu, tels que les troubles obsessionnels compulsifs, les troubles alimentaires, les troubles anxieux, la dépression ou la dépendance à l’alcool. Les troubles de la douleur ou les problèmes sexuels peuvent également résulter d’un traumatisme.
  • Parfois, les symptômes des traumatismes vécus sont moins visibles et la souffrance des victimes se manifeste subtilement, par exemple par un repli sur soi ou un manque de confiance en soi. Ces effets moins visibles ne diminuent pas la gravité du traumatisme. Les conséquences des expériences vécues peuvent également se manifester par des difficultés à entretenir des relations saines ou par l’incapacité à réaliser tout leur potentiel dans le domaine de l’éducation ou du travail.
Le syndrome de stress post-traumatique (SSPT)
  • Le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) est un trouble lié à un traumatisme qui peut se développer lorsqu’une personne a été exposée à une menace extrême. Les caractéristiques typiques du SSPT sont la reviviscence répétée de la menace à travers des souvenirs ou des rêves intrusifs, ainsi qu’une nervosité accrue.
  • Un SSPT complexe peut se développer si une personne a été exposée à des événements menaçants répétés ou prolongés. Par exemple, le fait de subir des violences intrafamiliales peut entraîner un traumatisme et donc un SSPT.
  • Outre les caractéristiques typiques du SSPT mentionnées ci-dessus, le SSPT complexe se caractérise également par des difficultés à réguler les émotions, des problèmes d’interaction avec d’autres personnes et des sentiments de dévalorisation.
Troubles dissociatifs
  • Un trouble dissociatif est une conséquence possible d’un traumatisme.
  • Le terme « dissociation » vient du latin et signifie « séparer » ou « diviser ». En psychologie, il désigne un état dans lequel les pensées, les sentiments, les souvenirs et les actions sont perçus comme déconnectés les uns des autres.
  • De nombreuses personnes éprouvent des formes légères de dissociation, telles que la rêverie ou le sentiment d’être « en dehors » d’elles-mêmes. Un trouble dissociatif signifie que ces symptômes sont suffisamment graves pour perturber la vie quotidienne.
  • On pense que la dissociation protège le psychisme en cas de menaces graves. Lorsque cela se produit, les individus ne peuvent souvent pas se souvenir complètement de la situation menaçante, un phénomène connu sous le nom d’amnésie dissociative. La dissociation peut donc être un symptôme de traumatisme.
  • Dans la vie quotidienne, les dissociations peuvent se produire lorsque quelque chose rappelle inconsciemment à une personne la situation menaçante. Il s’agit d’une stratégie utilisée par le cerveau pour éviter un stress supplémentaire.
  • Dans les cas les plus graves, une personne peut développer un trouble dissociatif de l’identité (TDI), où des identités multiples ou des états de personnalité émergent à la suite d’un traumatisme extrême et prolongé. Ce trouble est souvent lié à l’expérience de formes très graves de violence.
Retraumatisation
  • Il y a retraumatisation lorsqu’un traumatisme vécu antérieurement est déclenché, ce qui fait que la victime ressent à nouveau des sentiments de menace et d’impuissance. Cela peut se produire dans la vie de tous les jours, par exemple lorsqu’une personne entend ou voit quelque chose qui lui rappelle la situation menaçante passée.
  • Le retraumatisme peut également se produire au cours d’une enquête ou d’un procès, lorsque la victime se voit rappeler l’événement traumatisant.
  • Le retraumatisme peut également se produire dans le cadre d’une psychothérapie. Aborder l’événement traumatique peut être très bénéfique, mais le moment et le processus doivent être soigneusement planifiés.
La thérapie du traumatisme
  • Il existe des méthodes de traitement spécifiques pour la thérapie en cas de troubles liés à un traumatisme. Ces méthodes de traitement se concentrent sur le traitement de la mémoire de l’événement traumatique. C’est ce qu’on appelle le « traitement du traumatisme ». Lorsque ces méthodes de traitement sont utilisées pour faire face à des événements traumatisants, la psychothérapie est familièrement appelée « thérapie du traumatisme ».
  • La thérapie des traumatismes suppose généralement qu’il n’y a pas de menaces actuelles, telles que des contacts continus avec les auteurs de l’événement. S’il existe encore des menaces actuelles, une psychothérapie sans méthodes de traitement axées sur les traumatismes peut encore être très utile.
  • En général, le traitement d’un trouble de stress post-traumatique (TSPT) ou d’un trouble dissociatif doit être pris en charge par des psychothérapeutes ou des psychiatres. Ces professionnels établissent un plan de traitement individuel et aident les victimes à traiter leurs expériences, notamment en reconnaissant les signes précurseurs et en pratiquant des stratégies de retour à l' »ici et maintenant ».

Si une personne souffre d’un flash-back aigu ou d’une dissociation aiguë et que vous êtes inquiet, appelez les services d’urgence. Cela peut s’avérer nécessaire si vous ne pouvez pas exclure la possibilité que la personne se fasse du mal.


Les centres de conseil offrent un soutien précieux aux personnes qui en ont besoin, qu’elles soient confrontées à des difficultés d’ordre général ou à des problèmes spécifiques tels que la violence domestique. Ces centres peuvent se spécialiser dans différents domaines d’aide. Les personnes peuvent s’adresser à eux si elles ont elles-mêmes été victimes de violences intrafamiliales ou si elles soupçonnent quelqu’un d’autre de l’être, afin d’obtenir des informations et un soutien pratique.

Les séances de conseil dans ces centres sont généralement gratuites, mais des dons volontaires sont parfois demandés. La confidentialité est assurée et les personnes peuvent choisir de rester anonymes si elles le souhaitent. Les personnes doivent être encouragées à partager leur situation et leurs soupçons, et à poser toutes les questions qu’elles peuvent avoir, même si elles ne sont pas sûres d’elles.

Organiser les pensées et planifier les prochaines étapes
  • Dans un premier temps, les conseillers doivent discuter de la situation avec la personne qui demande conseil, en lui permettant d’exprimer ses sentiments et de formuler ses difficultés.
  • Ensemble, ils doivent explorer les options disponibles et planifier les prochaines étapes, en donnant aux victimes les moyens de prendre des décisions en connaissance de cause. Il peut s’agir de déterminer si la personne a besoin d’un soutien supplémentaire et d’identifier les ressources appropriées.
  • En outre, les centres de conseil disposent souvent de vastes réseaux dans la région et peuvent faciliter la mise en relation avec des professionnels de la santé, de la psychologie ou du droit, selon les besoins.
En cas de soupçon
  • Pour les personnes qui ont des soupçons, les conseillers doivent fournir des conseils sur la marche à suivre.
  • Ils doivent les aider à contacter les autorités publiques et peuvent même les accompagner à des réunions. Cela est particulièrement utile lorsque les personnes doivent s’adresser à des entités telles que le bureau de protection de la jeunesse ou la police.
  • Pour obtenir un soutien immédiat, les personnes peuvent s’adresser à des services d’assistance téléphonique spécialisés.

Les centres de conseil général et spécialisé en matière de violences intrafamiliales peuvent fournir des conseils sur ce type de violence ainsi que sur de nombreux autres sujets:

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Counselling centres differ in the additional services they offer to the following target groups:

Le sexe et l’âge

De nombreux centres de conseil sont adaptés aux besoins des femmes ou des hommes, des filles ou des garçons qui ont subi des violences domestiques. Ces services incluent généralement les personnes transgenres et non binaires. Il existe également des centres de conseil pour tous, indépendamment de l’âge ou du sexe.

Personnes issues de l’immigration ou réfugiées

Certains centres sont spécialisés dans l’aide aux victimes issues de l’immigration et/ou réfugiées. Ces centres ont souvent accès à des interprètes et peuvent offrir des services en plusieurs langues.

Personnes handicapées

Certains services sont conçus pour répondre aux besoins des victimes souffrant de handicaps physiques ou cognitifs, tels que des difficultés d’apprentissage. Ces centres tiennent compte des conditions de vie particulières des personnes handicapées, en mettant à leur disposition des installations accessibles aux fauteuils roulants et en leur offrant un soutien dans un langage facilement compréhensible ou en langue des signes. Il existe également des services de conseil par les pairs, qui permettent aux victimes handicapées de se soutenir mutuellement et de partager leurs expériences.

Zones de desserte (pour mémoire, n’existent pas en France)

De nombreux centres opèrent dans des zones de desserte régionale spécifiques, offrant des services aux résidents de villes ou de districts particuliers en fonction de leurs accords de financement. En consultant le site web d’un centre ou en le contactant directement, il est possible de savoir s’il est possible de bénéficier d’une aide dans sa propre localité. De nombreux centres sont prêts à trouver des solutions pour les victimes qui n’ont pas d’alternative appropriée à proximité.


La prise de contact avec un centre de conseil est une étape importante pour les victimes de violences intrafamiliales qui souhaitent obtenir de l’aide. En général, les victimes contactent le centre par téléphone ou par courrier électronique pour prendre rendez-vous. Toutefois, cela ne s’applique pas à tous les pays. En Autriche, par exemple, les rapports de violences intrafamiliales sont soumis à la police lorsque certaines mesures de protection sont mises en œuvre. À la suite de ces signalements, les centres de conseil adoptent une approche proactive en contactant les victimes. Ce premier contact doit leur permettre de se faire une idée des conseillers et de leur donner une date précise pour se préparer mentalement à leur visite. En outre, de nombreux centres proposent des services de conseil en ligne et des heures d’ouverture, ce qui permet aux victimes de se rendre sur place sans rendez-vous. Si cette option peut convenir à de nombreuses personnes, elle peut parfois impliquer une période d’attente.

Lorsqu’elles s’adressent à un centre de conseil local, les victimes doivent pouvoir:

  • demander si leur problème correspond à l’expertise du centre et si le centre peut les aider.
  • avoir la possibilité de choisir si elles préfèrent parler à une femme ou à un homme.
  • avoir la possibilité de changer de conseiller.
  • avoir le sentiment d’être prises au sérieux, d’être comprises, de ne pas courir de risque, d’être en sécurité et d’être protégées.
  • sentent que l’atmosphère est calme, confidentielle et qu’elles interagissent sur un pied d’égalité.
  • avoir le sentiment que leurs limites sont respectées.
Informations sur les violences intrafamiliales

Les centres de conseil constituent souvent des ressources précieuses pour la recherche d’informations sur les violences intrafamiliales. Les centres de conseil spécialisés, en particulier, offrent un large éventail d’informations sur ce sujet. Ils donnent des conseils utiles sur la manière de protéger les enfants et sur les mesures à prendre en cas de suspicion de violence domestique.

En outre, de nombreux centres de conseil organisent des ateliers de formation portant spécifiquement sur la violence domestique. Ces sessions sont particulièrement pertinentes pour les institutions qui travaillent en étroite collaboration avec les enfants et les adolescents. Elles visent à doter les professionnels des connaissances et des compétences nécessaires pour reconnaître la violence domestique et assurer la sécurité des personnes vulnérables.

Soutien psychologique dans les centres de conseil

Les centres de conseil spécialisés emploient souvent des professionnels ayant des compétences en psychothérapie qui peuvent apporter un soutien psychologique. Ces services sont généralement gratuits et peuvent être plus accessibles qu’une psychothérapie, en particulier pendant la période d’attente des séances de thérapie avec un thérapeute externe. Les victimes peuvent trouver leur chemin vers la psychothérapie par l’intermédiaire de ces centres, ou parfois des séances de conseil peuvent suffire.

Confidentialité et protection des données

Les centres de conseil travaillent de manière confidentielle et généralement aussi de manière anonyme, si nécessaire. En outre, les centres de conseil ne sont pas obligés de communiquer des informations aux autorités chargées de l’application de la loi ou aux bureaux de protection de la jeunesse. Cela signifie que les victimes peuvent discuter librement de leurs préoccupations ou de leurs problèmes sans craindre d’être obligées de les signaler. Toutefois, cela ne s’applique pas nécessairement à tous les services de conseil en Europe. Si les victimes partagent des informations sur un risque aigu pour le bien-être d’un enfant, les conseillers doivent collaborer avec elles afin de déterminer les mesures nécessaires pour assurer la sécurité de l’enfant.


Étude de cas: Soutien à une victime de violences intrafamiliales

Anna, une femme de 34 ans et mère de deux jeunes enfants, subissait des violences conjugales de la part de son mari, Sébastien, depuis quatre ans. La violence psychologique s’est progressivement transformée en violence physique. Sa dépendance financière à l’égard de Sébastien, sa crainte pour la sécurité de ses enfants et l’absence de soutien de la part de sa famille proche ont fait qu’il lui a été extrêmement difficile de quitter la situation de violence.

Un tournant s’est produit lorsqu’un voisin inquiet, alarmé par les troubles fréquents et les signes visibles de maltraitance, a aidé Anna à contacter un centre de conseil local. Catherine, une assistante sociale, a organisé une rencontre avec Anna. Au cours de leur conversation, Anna a révélé l’étendue des abus dont elle avait été victime, notamment des blessures physiques, des menaces et des manipulations psychologiques. Catherine a noté la peur accrue d’Anna, indiquant qu’elle et ses enfants pourraient être en danger.

Elle a procédé à une évaluation approfondie de la situation d’Anna et a découvert qu’elle n’était pas au courant de ses droits légaux et des ressources à sa disposition. Catherine a donné la priorité à l’élaboration d’un plan de sécurité, qui comprenait la fourniture à Anna de numéros de contact d’urgence, l’organisation d’un hébergement temporaire pour Anna et ses enfants, et l’information d’Anna sur les options juridiques qui s’offraient à elle.

Au cours des semaines suivantes, Catherine a apporté un soutien continu à Anna par le biais de visites régulières et d’une coordination avec le centre d’accueil local pour femmes. Anna et ses enfants ont reçu des conseils pour les aider à surmonter leur expérience.


Les professionnels sociaux doivent être informés des options thérapeutiques, des points de contact utiles et de la manière de guider les victimes dans la recherche du soutien approprié.


La psychothérapie est une approche thérapeutique qui vise à améliorer la santé mentale et émotionnelle des personnes, y compris les conséquences psychologiques des violences intrafamiliales. Elle s’appuie sur des méthodes scientifiquement reconnues. La psychothérapie est un traitement collaboratif basé sur la relation entre un individu et un psychologue. Fondée sur le dialogue, elle offre un environnement favorable qui permet aux personnes de parler ouvertement avec quelqu’un d’objectif, de neutre et qui ne porte pas de jugement. Contrairement aux psychiatres, qui sont des médecins et peuvent prescrire des médicaments, les psychothérapeutes (psychologues notamment) se concentrent sur les interventions thérapeutiques. Ces séances impliquent des interactions entre les patients et le psychothérapeute (le plus souvent en tête-à-tête, mais aussi en groupe), et peuvent inclure différentes approches, notamment des explications, des exercices ou des jeux, en particulier lorsque l’on travaille avec des enfants.

Une première consultation en psychothérapie peut aider à déterminer si une psychothérapie est nécessaire, quel type de thérapie est le plus approprié et comment les coûts peuvent être couverts.

Types de thérapies

Les psychothérapeutes se spécialisent généralement dans une méthode spécifique. Il s’agit notamment des méthodes suivantes:

  • La thérapie comportementale se concentre sur la modification des comportements et des schémas de pensée négatifs.
  • La psychothérapie basée sur la psychologie des profondeurs explore les processus psychologiques sous-jacents.
  • La psychothérapie analytique implique une exploration approfondie des expériences passées et des processus inconscients.
  • La thérapie systémique pour adultes examine les problèmes individuels dans le contexte des relations et des systèmes.

Ces thérapies peuvent être menées en individuel ou en groupe.

Parmi les méthodes thérapeutiques spécifiques aux patients souffrant de traumatismes, on peut citer la thérapie cognitivo-comportementale axée sur les traumatismes ou la désensibilisation et le retraitement par les mouvements oculaires (EMDR). L’EMDR favorise le traitement des expériences traumatiques par des mouvements oculaires guidés. D’autres types de thérapie comprennent la psychothérapie conversationnelle, la Gestalt-therapie et la thérapie axée sur le corps.

Une première consultation de psychothérapie peut aider à déterminer si une psychothérapie est nécessaire, quel type de thérapie est le plus approprié et comment les coûts peuvent être couverts.

Psychothérapie pour adultes

Les personnes qui ont subi des violences intrafamiliales, récemment ou dans le passé, ou les proches d’une personne touchée, peuvent présenter des symptômes que la psychothérapie peut traiter. La thérapie peut aider à traiter le traumatisme immédiatement après l’événement ou même des années plus tard. Elle peut être bénéfique pour les personnes qui ont des problèmes de sommeil, des flashbacks (reviviscence d’événements traumatisants), des difficultés à gérer les tâches quotidiennes ou des problèmes au travail. La psychothérapie peut être une option appropriée lorsque les relations proches sont en conflit et que le sentiment de peur et d’anxiété est présent.

Psychothérapie pour les enfants et les adolescents

Les enfants et les adolescents réagissent souvent aux violences intrafamiliales de manière variée et unique. Les jeunes enfants peuvent régresser dans leur comportement, comme sucer leur pouce, faire pipi au lit ou avoir besoin de dormir avec leurs parents. Ils peuvent faire preuve d’un attachement extrême à leurs parents ou exprimer leur détresse psychologique par des symptômes physiques tels que des maux d’estomac et de tête. Les sautes d’humeur, le retrait des interactions sociales, l’irritabilité et les crises de colère sont des réactions courantes. Des situations auparavant gérables peuvent devenir des sources d’anxiété et d’accablement, entraînant une baisse sensible des résultats scolaires ou, parfois, des améliorations inattendues. Certains adolescents peuvent s’automutiler pour faire face à un stress interne intense.

Ces symptômes ne sont pas exclusivement dus à des expériences de violence domestique et peuvent avoir d’autres origines. Cependant, la psychothérapie peut être très bénéfique lorsque les enfants ou les adolescents sont en proie à la détresse, à des difficultés dans les interactions quotidiennes, à des problèmes scolaires ou à d’autres aspects de leur vie.


Dans le cadre d’une thérapie ambulatoire, les patients ont généralement des rendez-vous hebdomadaires dans un cabinet de psychothérapie.

L’un des principaux avantages de la thérapie ambulatoire est l’application immédiate des stratégies apprises et la possibilité de maintenir les habitudes quotidiennes. Les patients peuvent intégrer les idées thérapeutiques dans leur vie quotidienne tout en bénéficiant d’un soutien continu. En outre, au fur et à mesure que la thérapie progresse et qu’une relation thérapeutique stable est établie, les patients peuvent poursuivre la thérapie à long terme. Cette flexibilité permet d’adapter la thérapie aux besoins individuels et aux niveaux de stress.

Séance de consultation initiale

Avant d’entamer une thérapie, les individus sont soumis à des séances de consultation initiales. Ces séances peuvent avoir lieu dans le même cabinet ou dans des cabinets différents. Elles ont pour but d’évaluer si la thérapie est adaptée à la personne qui cherche un soutien. Au cours de ces séances, les patients discutent de leurs symptômes psychologiques et de leur impact sur leur vie quotidienne. Le psychothérapeute fournit des informations sur les différentes méthodes de thérapie et les options thérapeutiques, et répond à toutes les questions et préoccupations.

La thérapie ne commence pas toujours immédiatement après la première consultation. Toutefois, les patients peuvent profiter de cette occasion pour déterminer si la thérapie leur convient et pour définir l’approche appropriée.

À l’issue de la séance, les patients reçoivent des recommandations écrites indiquant le type d’aide recommandé, comme une psychothérapie, un traitement hospitalier, des conseils ou la participation à un groupe d’entraide.

Traitement aigu

Lorsqu’un patient est confronté à une crise grave, son psychothérapeute peut lui proposer des rendez-vous supplémentaires immédiats ou l’orienter vers un spécialiste après la première consultation. Cette intervention est connue sous le nom de traitement aigu et vise à aider les individus à surmonter les crises psychologiques aiguës. Au cours de ces séances, le thérapeute discute des prochaines étapes avec le patient, en envisageant des options telles qu’une psychothérapie ambulatoire ou une hospitalisation (partielle).

Séances d’essai

Après la consultation initiale, les patients qui décident d’entreprendre une psychothérapie participent à des séances d’essai.

L’objectif principal de ces séances d’essai est d’établir une confiance mutuelle entre le patient et le thérapeute, ce qui est important pour le succès de la thérapie. Les patients doivent être attentifs à ce qu’ils ressentent pendant ces séances et poser toutes les questions qu’ils souhaitent. Ils doivent évaluer s’ils se sentent bien soutenus et à l’aise pour partager leurs pensées et leurs préoccupations. Si ce n’est pas le cas, ils ont la possibilité d’explorer d’autres pratiques où ils se sentent plus à l’aise.

Simultanément, ces séances permettent au thérapeute d’évaluer les besoins du patient et d’élaborer un plan de traitement sur mesure.

Thérapie à court et à long terme

La thérapie à court terme comprend généralement deux phases. Si la phase initiale s’avère insuffisante, les patients ont la possibilité de demander une prolongation pour des séances supplémentaires. De plus, si nécessaire, la thérapie à court terme peut passer sans problème à une thérapie à long terme.

La durée de la thérapie à long terme, quant à elle, varie considérablement en fonction de l’approche thérapeutique. Dans les cas aigus, des heures de thérapie supplémentaires peuvent être justifiées et demandées.

Voici comment les professionnels sociaux peuvent aider les victimes de violence domestique à trouver un lieu de thérapie approprié:

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Traitement en milieu hospitalier

Le traitement hospitalier consiste à admettre un patient dans une clinique où il reçoit des soins 24 heures sur 24. Ce niveau de soins est généralement nécessaire pour les patients souffrant de maladies mentales graves ou lorsque le traitement ambulatoire s’avère inefficace. Il offre un accès immédiat à un soutien en cas de crise et permet une intervention thérapeutique intensive.

Le traitement équivalent au traitement hospitalier offre un niveau de soins similaire au traitement hospitalier traditionnel, mais se déroule au domicile du patient. Cette approche permet aux patients de recevoir le soutien nécessaire tout en se réinsérant progressivement dans la vie de tous les jours, ce qui réduit le risque de rechute lors du retour à la maison.

Traitement semi-résidentiel

Le traitement semi-résidentiel et de jour consiste à passer la journée dans une clinique et à rentrer chez soi le soir. Cette option offre des soins complets pendant la journée tout en permettant aux patients de maintenir des liens avec leur environnement familial. Elle peut faciliter le retour à la vie quotidienne après le traitement.  

Le traitement en milieu hospitalier ou semi-résidentiel peut consister en diverses approches thérapeutiques, notamment:

  • la psychothérapie individuelle ou de groupe
  • les soins médicaux
  • la thérapie médicamenteuse
  • l’ergothérapie
  • méthodes de thérapie créative telles que l’art-thérapie ou la musicothérapie
  • les méthodes de thérapie corporelle
  • les techniques de relaxation
  • la psychoéducation
  • la kinésithérapie
  • la thérapie par le sport et l’exercice

Une équipe pluridisciplinaire composée de professionnels de divers domaines, dont la médecine, la psychothérapie, la physiothérapie et les soins infirmiers, collabore à la mise en œuvre de ces thérapies.

Avant l’admission, les cliniques procèdent souvent à des évaluations afin de déterminer la nécessité et l’adéquation du traitement.


Les victimes de violences intrafamiliales se posent souvent de nombreuses questions sur la loi. Les professionnels de l’action sociale peuvent leur fournir des informations et leur indiquer où elles peuvent trouver de l’aide.

Au cours d’une séance de conseil, les professionnels sociaux peuvent discuter:

  • Leurs objectifs: Qu’espèrent-elles obtenir par le biais d’une action en justice?
  • Les démarches juridiques possibles: Quelles sont les actions juridiques qu’ils peuvent entreprendre pour atteindre leurs objectifs?
  • Porter plainte: Doivent-ils porter plainte et qu’est-ce que cela implique pour eux?
  • Attentes: Que peuvent-ils attendre de la procédure judiciaire?
  • Droits: Quels sont leurs droits à l’égard de l’auteur de l’infraction?
  • Durée: Combien de temps un procès peut-il durer?

Si les victimes ont besoin de conseils juridiques, elles peuvent profiter des services de consultation juridique gratuits proposés par de nombreux centres de conseil ou demander l’aide d’avocats spécialisés. Les avocats sont spécialisés dans différents domaines juridiques, tels que le droit pénal, le droit civil ou le droit social. En fonction des objectifs de la victime, qu’il s’agisse d’une demande de sécurité et de protection, d’une plainte pénale, d’une demande de dommages-intérêts ou d’une demande d’indemnisation, il est judicieux de faire appel à un avocat spécialisé dans le domaine concerné. De nombreux avocats proposent une première consultation gratuite.

Alors que le droit pénal se concentre sur la punition des actes répréhensibles, le droit civil est axé sur le soulagement et l’indemnisation de la victime:

Droit pénal

En droit pénal, l’État, représenté par les forces de sécurité intérieures et le ministère public, mène une enquête judiciaire à l’encontre d’un délinquant. S’il existe des preuves suffisantes qu’un délit ou crime a été commis, la victime porte plainte et le tribunal peut condamner l’auteur. L’objectif principal du droit pénal est d’amener le coupable à répondre de ses actes et de rendre la justice au nom de la société. En outre, les procédures pénales aboutissent souvent à des mesures de protection et à une reconnaissance institutionnelle de la violence, ce que de nombreuses victimes considèrent comme leur principale raison de s’engager dans le système de justice pénale. Dans ces procédures, la victime est principalement impliquée en tant que témoin.

Droit civil

En droit civil, la victime peut intenter elle-même une action contre l’auteur de l’infraction. L’objectif est ici de faire valoir des droits contre une personne, par exemple en demandant des dommages-intérêts ou une indemnisation pour préjudice moral. La victime, au lieu d’être un témoin, est l’une des parties au procès. Cela signifie qu’elle a le droit d’agir contre l’auteur des violences, généralement avec l’aide d’un représentant légal tel qu’un avocat, et de le poursuivre directement.

Les procédures pénales dans les cas de violences intrafamiliales diffèrent d’un pays européen à l’autre. Vous trouverez un aperçu des procédures pénales dans les pays partenaires d’IMPROVE et de VIPROM dans le module 7.( criminal procedures in the IMPROVE and VIPROM partner countries in Module 7.)

Durée de la procédure pénale

Les procédures pénales peuvent être complexes et très longues. Elles s’étendent souvent sur plusieurs mois, voire plusieurs années, à partir du moment où l’infraction est signalée. Cette durée peut être encore plus longue lorsqu’il s’agit d’infractions commises il y a longtemps ou lorsqu’il y a de nombreux témoins.

Les victimes doivent être informées du fait que les procédures pénales peuvent être longues et stressantes.


Les victimes de violences intrafamiliales peuvent demander une aide financière. L’aide financière peut contribuer à alléger certaines charges liées à une situation traumatisante, telles que la nécessité d’un soutien psychologique et médical pendant une période prolongée. Néanmoins, l’obtention d’une aide financière peut être un processus complexe car de nombreuses exigences judiciaires et administratives doivent être remplies. En tant que professionnel de l’action sociale, vous pouvez aider les victimes à comprendre le processus d’obtention d’une aide financière.

Loi sur l’indemnisation des victimes

Dans de nombreux pays européens, les victimes de violences intrafamiliales peuvent bénéficier d’allocations de l’État si leur santé a été affectée. Il peut s’agir de frais de thérapies, de déplacements pour des rendez-vous médicaux et d’aides nécessaires. L’étendue des prestations auxquelles les victimes ont droit est réglementée par la loi et dépend largement de la gravité et de la durée de leurs problèmes de santé.

Les prestations possibles sont les suivantes:

  • Des traitements correctifs et médicaux, y compris la psychothérapie
  • Des prestations de pension, en fonction de la gravité de l’impact sur la santé et le revenu
  • Des prestations sociales, par exemple pour la participation à la vie professionnelle, les soins, l’entretien du ménage et les prestations destinées à couvrir les frais de subsistance
  • Des programmes de réadaptation, tels que des séjours dans une station thermale.
Pension pour invalidité

Les victimes de violences intrafamiliales peuvent avoir droit à une pension pour invalidité si leurs problèmes de santé les empêchent de travailler. Il s’agit notamment des problèmes de santé résultant de la violence physique. Le droit à cette pension dépend du degré d’altération de la capacité de travail.

Fondations et institutions d’aide aux victimes

Dans de nombreux pays européens, les victimes de la criminalité peuvent recevoir une aide financière de la part de fondations ou d’institutions d’aide aux victimes.

Pour bénéficier de ces prestations, les victimes doivent en faire la demande. Des centres de conseil spécialisés peuvent les aider à remplir leur demande, et des avocats peuvent également leur apporter leur soutien.


Les groupes d’entraide offrent un espace où les victimes peuvent apprendre les unes des autres et se soutenir mutuellement. Ces groupes rassemblent des personnes qui ont connu des problèmes similaires afin de partager leurs expériences, d’apprendre collectivement, de fournir un soutien émotionnel et d’offrir des conseils pratiques. Ces groupes sont souvent animés par un psychothérapeute.

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Qu’est-ce qu’un groupe d’entraide?

L’entraide signifie « s’aider soi-même », souvent en partageant des conseils pratiques pour la vie quotidienne. Les groupes d’entraide permettent aux participants d’entrer en contact avec d’autres personnes qui ont vécu des expériences similaires ou qui sont actuellement confrontées à des défis similaires. De nombreuses victimes de violence domestique constatent qu’au sein du groupe, elles ne sont pas seules à vivre leur expérience et que les autres les comprennent vraiment. Le fait de discuter de leur situation avec des pairs les aide à voir comment d’autres personnes gèrent des stress et des défis similaires.

Dans les groupes d’entraide, l’accent est souvent mis sur le stress résultant d’expériences traumatisantes plutôt que sur les événements traumatisants eux-mêmes. Certains groupes peuvent même avoir des directives qui évitent les discussions détaillées sur les expériences violentes afin d’éviter de déclencher les réminiscences des autres participants.

Bien que les groupes d’entraide apportent un soutien important, ils ne remplacent pas les conseils ou la thérapie d’un professionnel.

Comment fonctionne un groupe d’entraide?

Les participants aux groupes d’entraide se réunissent régulièrement, la participation étant toujours volontaire et généralement gratuite. Cependant, il peut y avoir des frais si le groupe doit louer une salle pour ses réunions.

Une règle importante s’applique à tous les groupes: ce qui est discuté dans le groupe reste confidentiel et ne doit pas être partagé en dehors du groupe.

Les groupes d’entraide peuvent être fréquentés indépendamment ou en complément d’une thérapie, et ils se présentent sous différentes formes. Certains groupes ont un modérateur, d’autres non. Ce modérateur peut être une victime ou un professionnel qui n’a pas été touché par la violence domestique. La dynamique de groupe peut varier en fonction du format, il est donc important de comprendre comment le groupe fonctionne et si son approche correspond aux besoins de la victime.

Tout le monde ne trouvera pas immédiatement un groupe qui lui convienne. Certaines victimes choisissent de créer leur propre groupe d’entraide, créant ainsi un environnement de soutien pour elles-mêmes et pour les autres.

Comment les victimes peuvent-elles trouver le bon groupe d’entraide?

Les centres de conseil généraux et spécialisés peuvent aider les victimes de violences intrafamiliales à trouver un groupe d’entraide approprié en leur fournissant des informations et en les mettant en contact avec des groupes locaux.

Bien qu’il n’existe pas dans toutes les régions des groupes spécifiquement axés sur les violences intrafamiliales, certains groupes abordent des sujets connexes tels que les traumatismes. Il est important de se renseigner sur l’orientation particulière de chaque groupe.

Groupes d’entraide en ligne

De nombreuses personnes trouvent qu’il est plus facile de lire ou d’écrire sur leurs expériences que d’en parler face à face. Les groupes d’entraide en ligne sont disponibles à tout moment et en tout lieu et offrent un soutien constant. Ils permettent aux victimes de lire les expériences des autres avant de partager la leur. Dans les forums Internet, les participants discutent de leur situation et de leurs préoccupations, comme dans les groupes d’entraide locaux.

Certains forums sont entièrement publics, tandis que d’autres proposent aux membres des espaces publics et privés. Les victimes doivent examiner les politiques de confidentialité et d’anonymat du site web pour s’assurer qu’elles répondent à leurs besoins.

Comment les victimes peuvent-elles se préparer à la première rencontre?

Chaque victime a des besoins et des préférences qui lui sont propres, ce qui signifie qu’il n’y a pas de façon prédéfinie d’aborder un groupe d’entraide, qu’il soit en ligne ou non.

Pour protéger chaque participant à un groupe ou à un forum internet, il est important d’établir un cadre commun et des règles transparentes et d’en discuter avec tous les participants pour s’assurer d’une compréhension mutuelle.

Avant de rejoindre un groupe ou un forum internet, les victimes doivent se poser les questions suivantes pour se préparer:

  • Objectif et thème: Quel est l’objectif du groupe d’entraide ou du forum?
  • Détails de la réunion: À quelle fréquence et à quel endroit le groupe se réunit-il? La victime se sent-elle à l’aise avec le lieu et la fréquence?
  • Modérateur: Y a-t-il un modérateur? Si oui, qui est-il et quel est son rôle?
  • Participants: Qui peut participer au groupe? Existe-t-il des critères spécifiques?
  • Confidentialité: Quelles sont les règles de confidentialité?
  • Étiquette: Quelles sont les attentes en matière de comportement au sein du groupe?
  • Contenu des discussions: Les participants discutent-ils de leurs expériences traumatiques ou se concentrent-ils sur des sujets connexes?
  • Gestion de crise: Quels sont les protocoles à suivre si un participant se trouve en situation de crise au cours d’une séance?
  • Bien-être pendant les séances: Que se passe-t-il si un participant ne se sent pas bien pendant une réunion?
  • Dynamique de pouvoir: comment les déséquilibres de pouvoir sont-ils abordés à l’intérieur et à l’extérieur du groupe?

Après avoir assisté à la première réunion, les victimes doivent réfléchir à leurs sentiments et à leurs expériences:

  • Se sont-elles senties à l’aise et soutenues?
  • Se sont-elles senties à l’aise et soutenues? Ont-elles eu l’impression d’interagir d’égal à égal avec les autres participants?
  • L’atmosphère du groupe leur a-t-elle semblé appropriée?

Si elles ont eu une impression positive de la réunion, c’est un bon signe. Dans le cas contraire, ils doivent se rappeler que la participation est volontaire et qu’ils ne sont pas obligés de rester. Il n’y a pas de mal à remettre en question les règles du groupe et à chercher un cadre dans lequel ils se sentent en sécurité et soutenus et qui réponde à leurs besoins.


Pleins feux sur le secteur scolaire: Documentation et aspects juridiques

Veuillez noter que les informations fournies dans cette section peuvent varier considérablement d’un pays à l’autre.


Si vous travaillez dans une école et que vous détectez qu’un enfant ou un adolescent peut être victime de violences intrafamiliales:

  • Établissez un dialogue avec l’enfant ou l’adolescent pour savoir ce qu’il ressent et recueillir des informations sur la situation qu’il perçoit.
  • Ne précipitez pas la situation et clarifiez tout soupçon.
  • Compilez vos observations et gardez des traces.
  • Documentez le comportement, les expressions et les actions de l’enfant ou de l’adolescent.
  • Discutez des causes possibles du comportement de l’enfant ou de l’adolescent et des mesures à prendre avec une équipe au travail et/ou avec un collègue.
  • Utilisez vos observations et votre documentation comme base de communication avec les parents et avec d’autres institutions/organisations (par exemple, le service institutionnel responsable de la prise en charge des enfants et des adolescents victimes de violences intrafamiliales).

L’aide dont un enfant ou un adolescent victime de violences intrafamiliales et sa famille ont besoin est généralement très complexe et prend beaucoup de temps. Elle ne peut être apportée par une seule personne ou institution. La coopération avec d’autres institutions d’aide est nécessaire.

Si vous travaillez dans une école et que vous détectez qu’un enfant ou un adolescent peut être victime de violences intrafamiliales, vous avez les possibilités suivantes (l’anonymat est possible pour toutes les offres suivantes):

  • Établissez un dialogue permanent avec l’enfant ou l’adolescent sur la manière dont il vit la situation. Tenez compte de ses sentiments et de ses demandes dans l’approche du cas.
  • Restez en contact avec vos collègues et vos supérieurs, en particulier dans les phases où vous vous sentez peu sûr de vous. Organisez des conférences de cas avec vos collègues (en incluant éventuellement la personne de contact du service institutionnel responsable de la prise en charge des enfants et des adolescents victimes de violences intrafamiliales ).
  • Profitez des conseils téléphoniques ou personnels de la police. Notez toutefois que la police est tenue d’engager des poursuites pénales. Si la police apprend que le bien-être d’un enfant ou d’un adolescent est menacé par des abus ou des négligences, des mesures pénales doivent être prises.
  • Contactez le service institutionnel chargé de la prise en charge des enfants et des adolescents victimes de violences intrafamiliales s’il y a des indications que l’enfant ou l’adolescent est en danger dans la famille et que les personnes concernées ne peuvent pas ou ne veulent pas chercher de l’aide de leur propre chef. Ici aussi, vous pouvez d’abord bénéficier de conseils par téléphone ou en personne. Les services institutionnels chargés de la prise en charge des enfants et des jeunes victimes de ne violences intrafamiliales sont pas tenus de signaler ces infractions ni d’en informer la police. La priorité est donnée à la protection de l’intérêt supérieur de l’enfant. Dans le cas des adolescents, cette priorité est souvent perçue en concertation avec les services sociaux et les centres de conseil, de telle sorte que des concepts d’aide et de protection individuels soient élaborés avec le soutien de l’adolescent.
  • Les autorités ou les services de conseil des institutions indépendantes doivent toujours être informés avec le consentement de l’enfant ou de l’adolescent et de ses tuteurs légaux. Toutefois, les autorités peuvent également être impliquées sans ce consentement si le bien-être de l’enfant ou de l’adolescent est fortement menacé. L’anonymat est un moyen d’obtenir des conseils compétents sans rompre la confidentialité. Les services de protection de la jeunesse, tels que les services d’urgence pour les enfants et les jeunes, les centres de protection de l’enfance, les centres de conseil pédagogique et le service de conseil au partenaire, au mariage, à la famille et à la vie, offrent des conseils et de l’aide.
  • Les centres de conseil psychologique scolaire peuvent également être impliqués dans la gestion des conflits. Ils conseillent les personnes en quête de conseils et peuvent établir des contacts avec d’autres centres de conseil spécialisés.
  • Les établissements de santé, tels que les bureaux de santé publique, les pédiatres et les médecins généralistes, les hôpitaux pour enfants et les établissements psychiatriques pour enfants et adolescents, ont la tâche importante de rechercher les causes des risques pour la santé et d’éliminer les facteurs nuisibles. La possibilité de le faire est particulièrement offerte dans le cadre des soins de santé scolaire, notamment lors des examens d’inscription à l’école.
  • Prendre en compte le contexte culturel respectif et la question du statut de résidence dans chaque offre d’aide..

Vous trouverez ci-dessous les questions fréquemment posées sur les obligations légales des enseignants:

Dois-je informer le service institutionnel chargé de la prise en charge des enfants et des jeunes victimes de violences intrafamiliales si j’ai des soupçons?

Les enseignants sont tenus d’informer les parents des indices d’un risque pour le bien-être de l’enfant ou du jeune, pour autant que cela ne mette pas en péril sa protection. Il peut donc être nécessaire de faire appel à des experts externes, tels que des conseillers scolaires, des psychologues ou des travailleurs sociaux, pour évaluer la situation de risque avant d’envisager d’autres mesures. En cas de soupçon fondé de négligence ou de maltraitance, il convient de décider, en concertation avec la direction de l’école, s’il y a lieu de déposer une plainte pénale. Dans certains cas, cependant, il peut être plus judicieux d’impliquer les autorités compétentes, telles que le service institutionnel responsable de la prise en charge des enfants et des jeunes victimes de violences intrafamiliales et de prendre d’autres mesures appropriées pour aider l’élève.

Que dois-je faire si je soupçonne qu’un élève est victime de maltraitance ou de négligence à la maison?

Il n’existe pas d’indication standard sur la meilleure façon d’aider l’élève: par exemple, d’autres agences peuvent être impliquées, ou un rapport peut être envoyé au service institutionnel responsable de la prise en charge des enfants et des jeunes victimes de violences intrafamiliales. Certains pays ont inscrit dans leur législation une obligation d’assistance. Certaines écoles ont inclus dans leurs statuts ou dans le programme scolaire l’obligation d’intervenir en cas de signes de maltraitance ou de négligence à l’égard d’un enfant.

La question de savoir si les parents doivent être informés d’un soupçon dépend en grande partie du cas individuel et des réglementations nationales pertinentes. En principe, les parents ont le droit d’être informés, car ils sont également responsables de la protection des enfants contre le danger, dans leur propre intérêt. Si l’on peut supposer que les parents ou d’autres tuteurs sont les auteurs ou les complices de l’infraction, il ne faut pas s’adresser aux parents dans un premier temps. Dans ce cas particulier, les parents ne sont pas non plus informés du fait que, par exemple, l’école a transmis les soupçons au service institutionnel chargé de la prise en charge des enfants et des jeunes victimes de violences intrafamiliales.

Dois-je prendre des mesures?

Oui. L’obligation d’agir découle directement du devoir de diligence de l’école et donc des enseignants. Il faut également tenir compte du fait que les enseignants et la direction de l’école peuvent être poursuivis en vertu du code pénal s’ils ne font rien malgré des signes évidents de maltraitance et de négligence à l’égard d’un élève.

Puis-je agir de ma propre autorité?

Les enseignants doivent respecter les voies officielles et, en particulier, coordonner toute action extérieure avec le chef d’établissement. Toutefois, il n’est pas nécessaire de respecter les voies officielles lorsque, par exemple, des discussions ont lieu avec les parents ou que des conseils informels sont demandés à d’autres institutions (par exemple, le service institutionnel chargé de la prise en charge des enfants et des jeunes victimes de violences intrafamiliales).

Ai-je l’obligation de signaler l’incident à la police?

En Allemagne, par exemple, il n’existe aucune obligation légale de signaler à la police ou à toute autre autorité compétente tout soupçon de maltraitance ou de négligence à l’égard d’un enfant. Toutefois, la situation peut être différente dans d’autres pays européens.

Dans l’hypothèse où les soupçons s’avèrent faux, dois-je craindre d’être moi-même accusé par les parents faussement soupçonnés?

Ce n’est que si l’enseignant ou l’école ne tient pas compte de faits objectifs qu’il peut arriver que le signalement erroné d’une éventuelle maltraitance d’enfant ait des conséquences préjudiciables.

Dois-je coopérer si le service institutionnel chargé de la prise en charge des enfants et des jeunes victimes de violences intrafamiliales ou la police me demande de l’aide lorsqu’il y a suspicion de maltraitance d’enfant?

Oui, vous serez un témoin dans ces procédures préliminaires. D’autres obligations peuvent découler du règlement de la fonction publique du pays concerné.

L’école doit-elle informer les parents de l’enfant ou de l’adolescent concerné si elle a décidé de faire part de ses soupçons à la police ou au service institutionnel chargé de la prise en charge des enfants et des adolescents victimes de violences intrafamiliales?

En principe, les parents doivent d’abord être informés des indices et, si nécessaire, invités à demander l’aide du service institutionnel chargé de la prise en charge des enfants et des adolescents victimes de violences intrafamiliales. Si la protection effective de l’enfant ou de l’adolescent est mise en cause par l’intervention des parents, l’école est autorisée à informer directement le service institutionnel chargé de la prise en charge des enfants et des adolescents victimes de violences intrafamiliales. Le service institutionnel chargé de la prise en charge des enfants et des adolescents victimes de violences intrafamiliales a alors pour mission d’exécuter le mandat de protection afin d’éviter un risque pour le bien-être de l’enfant ou de l’adolescent. L’audition des témoins ou des suspects éventuels relève de la responsabilité de la police et de la justice. Dans ce cas, l’information des parents pourrait compromettre l’enquête s’ils devaient être inclus dans le cercle des suspects potentiels.



Sources

  1. Hilfe-Portal Sexueller Missbrauch. 2024. Help in a crisis. https://www.hilfe-portal-missbrauch.de/en/good-to-know/help-in-a-crisis ↩︎
  2. Organization for Security and Co-operation in Europe (OSCE). 2021. Guide for Social Service Officers in Assisting Victims of Domestic Violence. https://www.osce.org/files/f/documents/5/d/505642.pdf ↩︎
  3. Hilfe-Portal Sexueller Missbrauch. 2024. Trauma. https://www.hilfe-portal-missbrauch.de/en/good-to-know/trauma ↩︎
  4. Hilfe-Portal Sexueller Missbrauch. 2024. Counselling. https://www.hilfe-portal-missbrauch.de/en/good-to-know/counselling ↩︎
  5. Hilfe-Portal Sexueller Missbrauch. 2024. Therapy. https://www.hilfe-portal-missbrauch.de/en/good-to-know/therapy ↩︎
  6. Hilfe-Portal Sexueller Missbrauch. 2024. Law. https://www.hilfe-portal-missbrauch.de/en/good-to-know/law ↩︎
  7. Hilfe-Portal Sexueller Missbrauch. 2024. Financial assistance. https://www.hilfe-portal-missbrauch.de/en/good-to-know/financial-assistance ↩︎
  8. Hilfe Portal Sexueller Missbrauch. 2024. Self-help. https://www.hilfe-portal-missbrauch.de/en/good-to-know/self-help ↩︎
  9. Berliner Interventionszentrale bei häuslicher Gewalt (BIG e.V.). 2007. Gewalt gegen Kinder und Jugendliche – Was ist zu tun? Ein Wegweiser für Berliner Erzieherinnen/Erzieher und Lehrerinnen/Lehrer. https://docplayer.org/136220-Was-ist-zu-tun-gewalt-gegen-kinder-und-jugendliche-ein-wegweiser-fuer-berliner-erzieherinnen-erzieher-und-lehrerinnen-lehrer.html ↩︎
  10. Berliner Interventionszentrale bei häuslicher Gewalt (BIG e.V.). 2007. Gewalt gegen Kinder und Jugendliche – Was ist zu tun? Ein Wegweiser für Berliner Erzieherinnen/Erzieher und Lehrerinnen/Lehrer. https://docplayer.org/136220-Was-ist-zu-tun-gewalt-gegen-kinder-und-jugendliche-ein-wegweiser-fuer-berliner-erzieherinnen-erzieher-und-lehrerinnen-lehrer.html ↩︎
  11. Handreichung zur Förderung des Erkennens von Kindesmisshandlung und des adäquaten Umgangs mit Verdachtsfällen. 2009. http://gewaltpraevention.bildung-rp.de/fileadmin/user_upload/oekonomische.bildung-rp.de/Gewaltpraevention/Handreichung-Kindesmisshandlung.pdf ↩︎