Module 8 : Matériels de formation (Secteur social)

Pistes de réflexion
Dans cette vidéo sur la masculinité, comment sont représentés les hommes dans les films de Walt Disney ? Quelles conséquences négatives une telle représentation de la masculinité peut-elle avoir pour les garçons ?

Pistes de réflexion
Comment les idées sociétales sur la masculinité peuvent-elles favoriser l’acceptation de la violence à l’encontre des femmes ?

Pistes de réflexion
1. Quels sont les obstacles auxquels les hommes sont confrontés lorsqu’ils signalent la violence qu’ils subissent dans une relation ?
2. Quels sont les obstacles que les conceptions culturalisées de la masculinité peuvent créer pour les hommes victimes de VIF qui cherchent de l’aide auprès de services sociaux, du secteur juridique et du secteur de la santé ?
3. Comment les conceptions culturelles de la masculinité peuvent-elles affecter le comportement de recherche d’aide des hommes victimes de VIF ?
4. Comment les préjugés sexistes des hommes peuvent-ils influencer leur perception/réflexion sur leur propre expérience de la violence domestique ?

Pistes de réflexion
Quelles conséquences un manque de représentativité ou une mauvaise représentativité peuvent-ils avoir sur la perception des cas de VIF dans les relations LGBTIQ+ ? Comment une représentation médiatique diversifiée peut-elle contribuer à briser les stéréotypes ?

Pistes de réflexion
1. Quel est le message principal de la vidéo ?
2. Comment et sur la base de quelles caractéristiques classez-vous les gens en groupes ? Quelles caractéristiques leur attribuez-vous ? Quels discours déterminent ces « classifications », d’où viennent vos préjugés (cercle d’amis, médias, politique) ?
3. Que signifient ces considérations en matière de la diversité et l’inclusion dans notre société ?

Les trois vidéos suivantes montrent comment le thème de la diversité est abordé avec succès dans les campagnes publicitaires.

Pistes de réflexion
1. Quel est le message principal de ces vidéos ? Quel est leur point commun ?
2. Quel est leur rapport avec la stratégie d’individuation ?
3. Que signifient ces considérations pour la diversité et l’inclusion dans notre société ?

Anna est une femme de 28 ans qui vit une relation violente avec son partenaire, Marc, depuis plusieurs années. Outre les violences physiques et émotionnelles, Anna est également aux prises avec la toxicomanie. Elle est dépendante de la cocaïne et l’utilise régulièrement comme mécanisme d’adaptation pour faire face aux expériences traumatisantes de sa relation. Anna a tenté à plusieurs reprises, sans succès, de se libérer de Marc et de sa dépendance à la drogue.

Pistes de réflexion
1. Comment les stéréotypes et les biais cognitifs peuvent-ils influencer la compréhension qu’a la société des victimes de VIF souffrant de toxicomanie ?
2. Quelles difficultés supplémentaires les femmes comme Anna peuvent-elles rencontrer du fait de la combinaison de la violence domestique et de la toxicomanie ?
3. Comment le concept d’individuation pourrait-il contribuer à modifier la perception des victimes de VIF et de toxicomanie et le soutien qui leur est apporté ?

Robert est un homme de 80 ans qui vit avec son fils (adulte), Michael, depuis quelques années. Malheureusement, leur situation s’est transformée en une situation de VIF. Michael agresse verbalement et physiquement Robert, en le réprimandant et le battant souvent. Robert, en raison de son âge avancé et de sa santé déclinante, se sent impuissant et pris au piège de la situation. Il ne sait pas comment trouver de l’aide ou échapper à la violence en raison de ses limites physiques et de sa dépendance à l’égard de son fils.

Pistes de réflexion
1. Comment les stéréotypes et les biais cognitifs peuvent-ils influencer la perception qu’a la société des personnes âgées victimes de VIF ?
2. Quelles difficultés supplémentaires les victimes comme Robert peuvent-elles rencontrer pour chercher de l’aide et échapper à la violence domestique en raison de leur âge avancé ?
3. Comment le concept d’individuation pourrait-il contribuer à sensibiliser les personnes âgées victimes de VIF et à leur apporter un soutien adapté ?

Jean est un homme de 35 ans qui entretient une relation de longue durée avec sa compagne, Sarah. Au cours des derniers mois, leur relation s’est considérablement détériorée. Sarah a un comportement de plus en plus agressif et violent à l’égard de Jean. Elle lui crie dessus, l’agresse verbalement et physiquement en le frappant et en lui donnant des coups de pied. Jean se sent impuissant et n’ose pas en parler à ses amis ou à la police, car il craint que personne ne le croie, qu’il ne soit pas pris au sérieux ou qu’il passe pour un faible.

Pistes de réflexion
1. Quels sont les stéréotypes et les préjugés qui ressortent de cette étude de cas ? Quels sont les propres préjugés qui pourraient influencer les perceptions de Jean ?
2. Quels sont les défis auxquels les hommes victimes de VIF peuvent être confrontés en termes de stigmatisation et de perception sociétale ?
3. Comment la théorie du contact pourrait-elle contribuer à modifier la perception des hommes victimes de VIF et à promouvoir une aide adaptée ?

Emilie est une femme de 40 ans souffrant d’un handicap physique. Elle est marié à David depuis de longues années. Au cours de ces dernières, leur relation est devenue de plus en plus violente. David agresse Émilie à la fois verbalement et physiquement. Il l’insulte en raison de son handicap et exploite sa dépendance à son égard pour la contrôler et la manipuler. Emilie se sent impuissante et prise au piège, car son handicap lui pose des difficultés supplémentaires pour chercher de l’aide et échapper à la relation abusive.

Pistes de réflexion
1. Comment les stéréotypes et les biais peuvent-ils influencer la perception des victimes handicapées de VIF et l’aide qui leur est apportée ?
2. Quels défis spécifiques les femmes comme Emilie peuvent-elles rencontrer en termes de VIF en raison de leur handicap ?
3. Comment la théorie du contact pourrait-elle contribuer à sensibiliser aux besoins et à l’aide disponible pour les victimes handicapées de VIF, tout en tenant compte de leur situation particulière ?

Lisa et Emma sont un couple homosexuel d’une trentaine d’années qui se fréquente depuis quelques mois. Récemment, Lisa, qui s’identifie comme lesbienne, a commencé à adopter un comportement violent envers Emma, qui s’identifie comme bisexuelle. Lisa insulte et rabaisse Emma verbalement, en utilisant un langage insultant à l’égard de sa bisexualité. Emma se sent prise au piège et a peur d’en parler à quelqu’un, car elle craint d’être stigmatisée et discriminée par la communauté LGBTIQ+ et les autres. Elle ne veut pas quitter Lisa, car elle l’aime.

Pistes de réflexion
1. Comment les stéréotypes et les biais peuvent-ils influencer la compréhension des victimes de VIF au sein de la communauté LGBTIQ+ et l’aide qui leur est apportée ?
2. Quelles difficultés supplémentaires les victimes comme Emma peuvent-elles rencontrer pour demander de l’aide et se libérer de la violence domestique dans le cadre d’une relation homosexuelle ?
3. Comment la théorie du contact pourrait-elle contribuer à accroître la sensibilisation, à favoriser l’inclusion et à fournir un soutien adapté aux victimes de la communauté LGBTIQ+ en proie aux VIF ?

Isabella est une femme de 35 ans qui vit dans un quartier chic. Elle est mariée à Charles, depuis 10 ans. Charles, un homme d’affaires prospère, la frappe régulièrement et lui dit de couvrir les ecchymoses avec ses vêtements. Isabella craint que le fait de demander de l’aide n’attire l’attention du public et ne nuise à sa réputation et à son statut social.

Pistes de réflexion
1. Comment les stéréotypes et les préjugés concernant le milieu socio-économique peuvent-ils influencer la perception des VIF ?
2. Quelles difficultés supplémentaires les victimes comme Isabella peuvent-elles rencontrer pour demander de l’aide et se libérer de la violence domestique en raison de leur statut socio-économique ?
3. Comment une compréhension de la dynamique du pouvoir, y compris du contrôle économique, pourrait-elle contribuer à améliorer les systèmes d’aide aux victimes comme Isabella dans les milieux huppés ?

Amina est une femme de 30 ans qui a immigré dans un nouveau pays en provenance d’une société conservatrice et patriarcale. Elle doit faire face à de nombreux défis pour s’adapter à sa nouvelle vie et à sa nouvelle culture. Le mari d’Amina, Farid, utilise son statut d’immigrée et ses compétences linguistiques limitées comme outils de manipulation et de contrôle, exploitant sa peur de l’expulsion et son isolement de sa famille et de sa communauté, ce qui la fait hésiter à demander de l’aide.

Pistes de réflexion
1. Comment les stéréotypes et les biais culturels peuvent-ils influencer la perception et le soutien disponibles pour les femmes immigrées comme Amina qui subissent des VIF ?
2. Quels sont les défis supplémentaires auxquels Amina peut être confrontée en raison de ses origines migratoires en termes de VIF et de recherche d’aide ?
3. Comment la sensibilité et la prise de conscience culturelles pourraient-elles jouer un rôle dans l’aide apportée aux immigrées victimes de VIF tout en respectant leurs expériences culturelles uniques ?

Informations à destination des formateurs :

• Chaque participant doit assumer le rôle qui lui est assigné : Jessica (amie 1) et Jennifer (amie 2).
• Les participants doivent s’immiscer dans la peau de leur personnage et réagir en fonction du point de vue qui leur est attribué.
• Le jeu de rôle doit progresser de manière organique, les participants s’engageant dans une conversation et des interactions basées sur le cadre et la scène fournis.

Objectifs pédagogiques :

• Les participants doivent s’engager activement dans une réflexion sur eux-mêmes, reconnaître leurs préjugés personnels et y remédier.
• Les participants doivent se soutenir et s’encourager mutuellement à remettre en question leurs hypothèses et leurs préjugés.
• Ce jeu de rôle devrait apprendre aux participants à favoriser l’empathie, la compréhension et le développement personnel dans la lutte contre les violences intrafamiliales.

Variantes : Rejouer la scène en utilisant d’autres contextes de victimes et/ou d’auteurs de violence. Cette fois, la victime est Daniel, qui a révélé à son amie Jennifer les violences domestiques qu’il subit de la part de sa partenaire Rachel.

Rôles :

1. Amie 1 : Jessica

2. Amie 2 : Jennifer

[3. Victime : Rachel]

Situation :

Rachel a confié à son amie Jennifer que son petit ami, Daniel, lui faisait subir des violences domestiques. Elle lui a dit que celui-ci vérifiait ses messages sur son téléphone portable et qu’elle devait le prévenir chaque fois qu’elle sortait et lui dire exactement ce qu’elle avait fait et quelles personnes elle avait rencontrées. Dernièrement, il a également commencé à la critiquer de plus en plus, parce qu’elle ne voulait pas faire plus de sport ou qu’elle ne réagissait presque jamais de manière intelligente. Elle n’arrive pas à lui plaire, même si elle fait de gros efforts.  Cela la stresse beaucoup et elle ne se sent plus à l’aise dans l’appartement qu’ils partagent. Jennifer, soucieuse du bien-être de Rachel, décide d’avoir une conversation avec Jessica, une amie commune qui connaît Daniel, le compagnon de Rachel, depuis longtemps.

Scène :

Jennifer aborde Jessica lors d’une rencontre décontractée dans un café.

Jessica : Hé, Jennifer ! Comment ça va ?

Jennifer : Bonjour, Jessica. Je voudrais te parler de quelque chose de sérieux. C’est à propos de Rachel.

Jessica : Oh, tout va bien pour elle ?

Jennifer : Non, pas vraiment. Rachel m’a récemment parlé de la situation avec Daniel à la maison. Elle a vraiment peur de son comportement. Je crois qu’elle subit des violences domestiques. Je voulais en parler avec toi parce que tu connais Daniel depuis longtemps.

Jessica (interloquée) : Des violences domestiques ? Tu es sûre de ce que tu avances ? Daniel ne me semble pas être capable de cela !

Comment la conversation pourrait-elle se poursuivre ?

Travail de réflexion
1. Dans la peau de Jessica, quels préjugés ou hypothèses aviez-vous initialement sur la situation de Rachel ?
2. Qu’avez-vous ressenti lorsque Jennifer a parlé de la violence domestique ?
3. Comment votre point de vue a-t-il évolué au cours du jeu de rôle ?
4. De quels préjugés spécifiques avez-vous pris conscience et comment y avez-vous remédié ?
5. Comment les préjugés personnels peuvent-ils entraver notre capacité à reconnaître et à traiter les violences intrafamiliales ?
6. Comment pouvez-vous utiliser les idées tirées de ce jeu de rôle pour mieux soutenir les victimes de violence domestique dans votre vie personnelle et professionnelle ?

Exercice
Pourriez-vous donner des exemples récents de ce phénomène dans les médias ? Sinon, prenez 10 minutes pour faire des recherches.

Prenez le temps de réfléchir à l’image.

1. Quelle est votre première réaction face à cette image ?
2. Y a-t-il des rôles de genre traditionnels qui vous viennent à l’esprit en voyant cette image ? Si oui, lesquel ?
3. Comment cette image remet-elle en question ou renforce-t-elle les rôles de genre traditionnels ?
4. Quels sont les préjugés que vous pourriez avoir en voyant un homme s’adonner à une activité traditionnellement associée aux femmes ?

Exemple I : Qu’est-ce qui vous vient à l’esprit lorsque vous voyezune femme pompier ou une femme ingénieur ? Est-ce quelque chose d’inattendupour vous ?

Observez bien ces pourcentages et analysez ce qu’ils sous-entendent :

• 35 % des Européens pensent que les hommes sont plus ambitieux que les femmes.
• 36 % – c’est la différence entre le salaire moyen des femmes et celui des hommes.
• 20 % des diplômés en technologies de l’information et de la communication (TIC) sont des femmes.

Exemple II : Qu’est-ce qui vous vient à l’esprit lorsque vous voyez un père ayant un emploi en dehors de son foyer, s’occuper de ses enfants ou les surveiller ? Est-ce quelque chose d’inhabituel pour vous ?

Observez bien ces pourcentages et analysez ce qu’ils sous-entendent :

• 44 % des Européens pensent que le rôle le plus important d’une femme est de s’occuper de son foyer et de sa famille.
• 82 % des personnes qui travaillent à temps partiel pour des raisons de garde d’enfants sont des femmes.
• 21 % des hommes passent plus de 5 heures par jour à s’occuper de leurs enfants, contre 40 % de femmes.

Exemple III : À quoi pense-t-on lorsqu’on voit une femme Présidente de la République décorer une femme militaire de haut rang ? Qu’est-ce qui vous vient à l’esprit lorsque vous voyez une femme noire membre du Parlement Européen ? Cela vous surprend-il ?

Observez bien ces pourcentages et analysez ce qu’ils sous-entendent :

• 69 % des Européens pensent que les femmes sont plus susceptibles que les hommes de prendre des décisions basées sur leurs émotions.
• 32 % des membres des parlements nationaux de l’UE sont des femmes.
• 5 % des membres élus du Parlement européen (2019-2025) appartiennent à des minorités raciales ou ethniques.
• 8 % des PDG de grandes entreprises cotées en bourse dans l’UE sont des femmes.

Pistes de réflexion
Pourriez-vous donner votre propre exemple d’image contre-stéréotypée ? Que voyez-vous lorsque vous analysez les chiffres illustrant votre exemple ?

• 5 publicités qui brisent les stéréotypes de genre : https://campaignsoftheworld.com/tv/5-ads-of-gender-stereotypes/
• 5 campagnes de marketing qui écrasent les stéréotypes de genre : https://www.media-street.co.uk/news/5-marketing-ads-that-crushed-gender-stereotypes/