1. Obstacles à la divulgation de la violence subie
2. Stratégies de communication
3. Questions de dépistage des violences intrafamiliales
4. Réagir à un aveu de violence domestique subie
5. Questions qui se posent souvent dans le contexte des violences intrafamiliales
6. Communication visuelle
Focus sur milieu scolaire : Echanges avec les parents et les élèves
Sources
Introduction
Bienvenue dans le module 3 intitulé « Communication dans les cas de violences intrafamiliales« . Ce module approfondira les aspects cruciaux de la communication dans les situations de violence domestique. Comprendre les complexités inhérentes à la révélation de la violence, utiliser des stratégies de communication efficaces et développer des réponses appropriées sont essentiels pour proposer une assistance efficace et complète aux victimes.
Objectifs pédagogiques
+ Comprendre les obstacles qui peuvent dissuader les individus de révéler la violence domestique.
+ Maîtriser la mise en œuvre de stratégies de communication adaptées aux défis spécifiques posés par les cas de violence domestique.
+ Savoir utiliser des questions de dépistage pour identifier les situations de violence domestique.
+ Réagir de manière appropriée et empathique aux révélations de violence domestique, afin que les victimes se sentent soutenues et comprises.
+ Maîtriser l’utilisation de méthodes de communication visuelle pour améliorer l’interaction dans les cas de violence domestique.
+ Connaître les démarches à engager lorsque les victimes révèlent des actes de violence.
1. Obstacles à la divulgation de la violence subie
2. Stratégies de communication
3. Questions de dépistage des violences intrafamiliales
Si vous avez besoin d’un interprète:
- Ne demandez jamais à un ami ou une personne de la famille de la victime d’assurer l’interprétariat.
- Il est préférable de faire appel à un interprète professionnel ayant reçu une formation en matière de violence domestique ou à un défenseur affilié à une agence locale spécialisée dans la violence domestique.
- Choisissez un interprète du même sexe que le patient et envisagez de lui faire signer un accord de confidentialité afin de préserver la vie privée et la confiance.
Recommandations sur la manière de travailler avec les interprètes via ces liens:
- www.tahirih.org/wp-content/uploads/2015/06/Guidelines-for-Working-with-Interpreters.pdf
- Sheffield-Guidance-for-Use-of-Interpreters-in-situations-of-Domestic-and-Sexual-Abuse-FINAL-May-16.pdf (sheffielddact.org.uk)
- www.police.qld.gov.au/sites/default/files/2018-10/DFV_InterpreterGuidelinesFinal%20Approved%20v1.0.pdf
4. Réagir à un aveu de violence domestique subie
Après la révélation de la violence domestique, fournissez des informations sur l’aide offerte par les services sociaux. Vous trouverez plus d’informations dans le Module 4: Services d’aide du secteur social.
5. Questions fréquentes dans le contexte de la violence domestique
6. Communication visuelle
Affiches:
Brochures
Cartes de visite
Autres moyens
L’entretien avec l’enfant ou le jeune homme/la jeune femme
Préparation
- Qui mènera la conversation? En qui l’enfant ou l’adolescent a-t-il confiance?
- Quel est le cadre approprié (promenade, conversation à table, …)?
- Existe-t-il un endroit où créer une atmosphère agréable?
- Comment aider l’enfant ou l’adolescent à retrouver ses habitudes quotidiennes après la conversation?
- Avez-vous besoin de notes, de stylos, de mouchoirs, de matériel d’information, ou autre?
- Y a-t-il des centres de conseil pour le problème suspecté? Informez-vous.
- Mettez-vous à la place de l’enfant ou de l’adolescent: souhaite-t-il avoir cette conversation? Veut-il en parler seul ou en présence d’une autre personne? En a-t-il déjà parlé avec quelqu’un d’autre?
Phase 1: Introduction
- Cherchez à entrer en contact et à parler avec l’enfant ou l’adolescent.
- Utilisez un langage adapté à l’âge et posez des questions ouvertes. Encouragez l’enfant ou l’adolescent à parler de sa situation à la maison. Les « incidents » impliquant des règles et du contrôle peuvent donner une idée de la situation familiale:
- « Comment ça se passe à la maison? »
- « Beaucoup d’enfants qui ont des problèmes de comportement à l’école ont des problèmes à la maison. Y a-t-il quelqu’un dans ta famille qui te met la pression? »
- « Comment t’entends-tu avec tes parents, tes frères et sœurs, les autres membres de ta famille? »
- « Y a-t-il quelque chose qui te rend triste ou inquiet? »
- « Certains enfants ont peur à la maison. D’après toi, qu’est-ce qui les effraie? Y a-t-il des moments où tu as peur à la maison? »
- Réduisez les tensions en exprimant clairement vos préoccupations.
- Mettez-vous d’accord sur le calendrier et l’objectif.
- Parlez de la confidentialité. Si vous prenez des notes, expliquez à quoi elles serviront.
Exemples
« Tu as mentionné que le petit ami de ta mère est parfois brutal avec elle lorsqu’il est contrarié. Cela m’inquiète toujours, c’est pourquoi je t’ai invité à en parler. Je veux savoir si je peux t’aider. Qu’en penses-tu? »
« J’ai remarqué que tu semblais très malheureuse et souvent déconcentrée et fatiguée en classe. L’autre jour, tu avais l’air anxieux et honteux. Je ne sais pas comment tu te sens à l’idée d’en parler, mais je pourrais peut-être te soutenir. Qu’en penses-tu? »
Phase 2: Question introductive
- Pensez à une « première question » qui introduit le sujet.
- Les questions précédentes de la phase d’introduction doivent avoir créé une atmosphère favorable.
Exemples
« Je me demande s’il y a quelque chose qui te dérange et t’empêche de dormir. Comment te sens-tu quand tu essaies de dormir? »
« J’ai eu l’impression que tu étais anxieux ou effrayé quand je distribuais le travail à faire. Peux-tu m’en parler? »
Phase 3: Contenu de la conversation
- Écoutez activement et prenez l’enfant ou l’adolescent au sérieux.
- Aidez-le à parler de ses expériences, de ses sentiments et de ses besoins. S’il ne veut pas parler, proposez de le faire plus tard.
- Traitez ses déclarations sans jugement.
- Renforcez l’estime de soi de l’enfant ou de l’adolescent en lui faisant comprendre que la violence n’est jamais acceptable et qu’il n’a rien à se reprocher. Renforcer et confirmer que les sentiments de l’enfant ou de l’adolescent sont justes. Aidez l’enfant ou l’adolescent à percevoir et à respecter ses propres limites et celles des autres. Un secret qui est effrayant et dangereux, qui semble effrayant ou menaçant, qui peut vous donner des maux d’estomac ou même des cauchemars, n’est pas un vrai secret – vous avez le droit d’en parler, même si vous avez promis de ne pas le faire.
- « La violence n’est jamais acceptable. »
- « Ce n’est pas de ta faute »
- “Tu as le droit de te sentir en colère/triste/en danger/etc. »
- « Tu peux en parler, même si tu as promis de ne pas le faire. »
- « Nous allons mettre en place des moyens pour te venir en aide. »
- Croyez l’enfant ou l’adolescent. Écoutez attentivement et ne banalisez rien. Dites à l’enfant ou à l’adolescent qu’il est utile d’en parler.
- « Je te crois. »
- « Je suis heureux que tu sois venu me voir. »
Aidez l’enfant ou l’adolescent à proposer ses propres solutions et respectez ses décisions tant que le bien-être de l’enfant ou de l’adolescent n’est pas menacé.
Soutenir l’enfant ou l’adolescent dans l’élaboration d’un « plan d’urgence ».
Exemples
« Le plus important pour moi est de comprendre comment tu gères la situation. Pourrais-tu m’en parler? »
« Tu dis que c’est de ta faute lorsque tes parents se disputent ou que ton père/ta mère te frappe ou crie après toi parce que tu le/la provoques. Peux-tu expliquer ce que tu veux dire par là? »
« Comment peux-tu faire en sorte de ne pas être en danger en cas de violence entre tes parents? »
« Vers qui peux-tu te tourner en cas de violence entre tes parents? Y a-t-il un voisin? Un oncle ou une grand-mère qui habite à proximité? As-tu accès à un téléphone? »
Phase 4: Fin de l’entretien
- Revenir à l’objectif de la conversation: Assurez-vous que l’objectif de la discussion est clair et indiquez s’il y aura une suite ou quelle sera la procédure ultérieure. Coordonnez les actions futures avec l’enfant ou l’adolescent, si possible.
- Recherche de soutien: Assurez-vous que la recherche de soutien auprès des parents ou d’autres personnes de confiance se fait avec le consentement de l’enfant ou de l’adolescent et ne met pas celui-ci en danger. Posez des questions sur les relations de l’enfant ou de l’adolescent avec sa famille et ses amis. Établissez prudemment des contacts avec les membres de la famille ou les personnes responsables de l’enfant ou de l’adolescent.
Exemples
« Les 30 minutes sont presque écoulées et il est temps de terminer. De quoi aimerais-tu encore parler? Y a-t-il autre chose que je devrais savoir? »
« J’ai remarqué que cela n’a pas toujours été facile pour toi, mais… »
« Je pense que nous avons eu une bonne discussion. Maintenant, je sais ce qui se passe. Peut-être serait-il bon que je revienne vers toi, dans une semaine par exemple, pour savoir comment tu vas? »
« Je te remercie de m’avoir confié tant de choses/d’avoir été si honnête/d’avoir eu le courage de tout me dire, car cela a dû être très dur pour to. »
« J’inviterai ta maman à discuter avec moi, comme nous en avons convenu. Nous resterons également en contact. »
« Je réfléchis encore à la suite à donner à ces informations et je consulterai Mme Meyer. Je te tiendrai au courant de la suite des événements. »
Conseils pour les situations difficiles
Le silence
- Acceptez que l’enfant ou l’adolescent ne puisse pas parler ou souhaite garder le silence sur le sujet.
- Faites-lui savoir que les pauses dans les conversations sont autorisées.
Conflits de loyauté
- Respectez la loyauté de l’enfant ou de l’adolescent envers ses parents.
- Donnez un nom aux comportements violents et positionnez-vous clairement contre eux.
- Respectez en même temps les personnes impliquées.
Demande de garder le secret
- Ne vous engagez jamais à garder des secrets.
- Rappelez-vous que la violence est une question de protection de l’enfance.
- Discutez des prochaines étapes avec l’enfant ou l’adolescent.
L’entretien avec les parents
Préparation
Attitude positive lors de la conversation
- Montrez de la reconnaissance aux parents. Ne faites pas de reproches et n’accusez personne.
- Examinez toujours d’un œil critique vos propres expériences et attitudes personnelles à l’égard de la violence domestique.
- Remettez en question votre propre attitude à l’égard de la famille.
- « Suis-je intérieurement agressif envers les parents? »
- « Suis-je intéressé par ce qu’ils ont à dire sur les problèmes? »
- « Suis-je sensible à leurs craintes et puis-je comprendre pourquoi ils préfèrent ne pas en parler? »
- Concentrez-vous sur les préoccupations de l’enfant ou de l’adolescent.
- Commencez la conversation en parlant des ressources de l’enfant ou de l’adolescent (et des parents, si possible). L’objectif est d’orienter la conversation vers l’avenir.
Préparation de l’entretien avec les parents
- Si vous soupçonnez des violences domestiques, invitez uniquement le parent qui semble pour vous être la victime.
- Recueillez et documentez ce que vous ou vos collègues avez observé.
- Échangez des informations avec les collègues qui s’occupent de l’enfant ou de l’adolescent concerné.
- Si nécessaire, demandez conseil à une agence spécialisée.
- Ayez à portée de main des brochures, des adresses d’aide, et d’autres supports d’information.
- Réfléchissez à la manière de gérer votre crainte que la situation n’empire pour l’enfant ou l’adolescent après votre intervention.
- Informez l’administration de l’école si nécessaire pour obtenir du soutien.
- Proposez la conversation aux parents comme un échange sur le développement de l’enfant ou de l’adolescent.
- Préparez-vous à la possibilité que l’entretien n’ait pas lieu.
- Mettez-vous à la place des parents pour comprendre leur perspective.
- Élaborez des propositions pour résoudre le problème en tenant compte des souhaits de l’enfant ou de l’adolescent. Informez-vous sur les différentes possibilités de soutien.
Phase 1: Ouvrir la conversation
- Mentionnez clairement l’opportunité et l’objectif de la conversation.
- Parlez du calendrier des séances
Exemple
« Nous vous avons invité à parler de votre fille aujourd’hui. Nous voulons tous qu’elle aille bien et qu’elle grandisse de manière positive. Avec vous, nous aimerions réfléchir à ce que chacun peut faire pour y contribuer. »
Phase 2: Clarification de la situation
- Pensez à une phrase d’introduction pour commencer l’entretien avec les parents.
- N’abordez pas immédiatement la question de la responsabilité ; du point de vue des parents, cela peut être perçu comme une accusation de culpabilité.
- Partagez vos préoccupations pour l’enfant ou l’adolescent sans vous concentrer sur un éventuel mauvais comportement du parent.
- « Vous inquiétez-vous parfois de…? » »Il/Elle a l’air si déprimé(e) parfois et nous ne comprenons pas pourquoi. »
Exemples
« J’ai observé depuis environ deux mois et demi que votre fille a changé: elle ne se présente plus en classe, semble renfermée et a eu des notes inférieures aux trois derniers contrôles. Avez-vous une idée de la raison de ce changement? »
- Abordez activement les craintes éventuelles des parents et répondez-y par des informations factuelles, sans minimiser le comportement qui met en danger le bien-être de l’enfant ou de l’adolescent, ni en faire un tabou.
- Citez les obstacles possibles:
- « Je peux comprendre que cette conversation soit difficile pour vous. »
- « Nous voyons bien que votre enfant est blessé. Réfléchissons à la manière dont nous pouvons faire en sorte que cela ne se reproduise plus. »
- « Je vois que vous êtes blessé et je m’inquiète pour vous et votre enfant. »
- Conduisez la discussion avec transparence et informez les parents qu’il pourrait être nécessaire d’informer le bureau de protection de l’enfance en cas de risque.
- Dissipez les craintes des parents: Mettez l’accent sur l’aide que la famille peut recevoir.
Exemples
« Je comprends que cette conversation soit difficile pour vous. Il s’agit de votre enfant et de questions familiales, les gens n’aiment pas parler de cela… Je dois admettre que c’est difficile pour moi aussi! »
« Nous avons une conversation difficile… Vous ne savez pas ce que je ferai si vous me dites qu’il y a des problèmes à la maison… Mais je peux vous assurer que je discuterai avec vous de la suite des événements. »
- Prudence avec le terme « violence »: Si vous prévoyez une confrontation avec une personne soupçonnée de violence domestique, évitez d’utiliser le terme « violence ».
Exemples
« Parfois, le contexte famillial explique pourquoi les enfants ne réussissent pas bien à l’école. Est-ce une possibilité? Est-il possible que votre fille soit inquiète? Par exemple, à propos de vous? »
« Il se peut que je me trompe. Mais je me demande s’il est possible que votre mari/partenaire vous mette la pression. Est-ce possible? »
- Les réactions de dissimulation ou de banalisation sont compréhensibles au début.
- Écoute active: Évitez les interprétations et les jugements.
- Le questionnement et l’écoute mutuels sont particulièrement importants lors de cette phase!
Exemples
« Nous partons du principe que ce que votre fils/fille nous dit est vrai. Cependant, il ne s’agit pas de clarifier ce qui s’est passé, mais de savoir ce qui devrait se passer pour que votre enfant se sente mieux. Qu’est-ce qui peut y contribuer? »
« Avec ce que nous observons, nous sommes obligés de réagir. Il faut veiller à ce que votre fille/fils puisse se développer sainement. Comment y parvenir? »
« Cette conversation a pour but d’aider tous les membres de la famille à se sentir mieux. Il y a parfois des situations où l’on ne réagit pas de manière appropriée. Nous voulons maintenant réfléchir à la manière de changer cela. »
« Cette conversation a pour but d’aider votre fille/fils à aller mieux. Nous voulons réfléchir à ce que nous pouvons tous faire pour l’aider. »
Phase 3: Trouver des solutions
- Trouvez des idées d’actions futures en associant le(s) parent(s) à la reflexion.
- Proposez vos idées pour améliorer la situation.
Phase 4: Trouver un accord
- Si vous sentez que des limites personnelles sont atteintes et que la conversation ne peut pas continuer, il est bon d’ajourner la conversation. Cette pause permet à chacun de « réfléchir à ce qui a été dit ».
- Toute conversation doit se terminer par un accord sur la poursuite de la discussion.
- Convenez d’arrangements spécifiques et consignez-les par écrit.
- Fixez un rendez-vous de suivi pour vérifier le respect de ces dispositions si nécessaire.
- Élaborez un plan d’action réaliste en fonction des possibilités des parents.
Quand dois-je renoncer à l’entretien parental et informer directement le service d’aide à l’enfance?
- Suspicion d’abus sexuel au sein de la famille
- Situation de danger ou de crise aiguë
Engagement professionnel
En cas de suspicion de violence domestique, vous pouvez contacter des centres de conseil, des bureaux d’aide à la jeunesse et d’autres professionnels pour obtenir de l’aide. Si vous êtes certain que la situation présente un risque élevé pour l’enfant ou l’adolescent, il est impératif de le protéger en faisant appel au bureau de protection de la jeunesse après consultation de la direction de l’école. Les systèmes de soutien locaux et régionaux ont prouvé leur efficacité dans la protection des enfants et des adolescents contre la maltraitance et la négligence. La « coopération institutionnalisée » se réalise par le biais de groupes de travail où des spécialistes de divers secteurs – protection de la jeunesse, écoles, police, justice, bureaux de santé et de protection sociale, psychiatrie infantile et juvénile, et corps médical – se réunissent régulièrement pour coordonner leurs actions.
Sources
- RACGP, Factsheet: Improving Responses, https://www.racgp.org.au/familyviolence/resources.htm, accessed 10.01.2024 ↩︎
- www.endgv.org, Working together for gender equity and social justice in King County,
Screening for Domestic Violence, https://endgv.org/wp-content/uploads/2016/05/Screening-for-Domestic-Violence-00000002.pdf ↩︎ - www.endgv.org, Working together for gender equity and social justice in King County,
Screening for Domestic Violence, https://endgv.org/wp-content/uploads/2016/05/Screening-for-Domestic-Violence-00000002.pdf ↩︎ - Ashur M. L. (1993). Asking about domestic violence: SAFE questions. JAMA, 269(18), 2367. ↩︎
- Ashur M. L. (1993). Asking about domestic violence: SAFE questions. JAMA, 269(18), 2367. ↩︎
- www.endgv.org, Working together for gender equity and social justice in King County,
Screening for Domestic Violence, https://endgv.org/wp-content/uploads/2016/05/Screening-for-Domestic-Violence-00000002.pdf ↩︎ - www.endgv.org, Working together for gender equity and social justice in King County,
Screening for Domestic Violence, https://endgv.org/wp-content/uploads/2016/05/Screening-for-Domestic-Violence-00000002.pdf ↩︎ - www.endgv.org, Working together for gender equity and social justice in King County,
Screening for Domestic Violence, https://endgv.org/wp-content/uploads/2016/05/Screening-for-Domestic-Violence-00000002.pdf ↩︎ - www.endgv.org, Working together for gender equity and social justice in King County,
Screening for Domestic Violence, https://endgv.org/wp-content/uploads/2016/05/Screening-for-Domestic-Violence-00000002.pdf ↩︎ - Ashur M. L. (1993). Asking about domestic violence: SAFE questions. JAMA, 269(18), 2367. ↩︎
- Ashur M. L. (1993). Asking about domestic violence: SAFE questions. JAMA, 269(18), 2367. ↩︎
- Rhodes KV, Frankel RM, Levinthal N, Prenoveau E, Bailey J, Levinson W. “You’re not a victim of domestic violence, are you?” Provider patient communication about domestic violence. Ann Intern Med. 2007 Nov 6;147(9):620-7. doi: 10.7326/0003-4819-147-9-200711060-00006. PMID: 17975184; PMCID: PMC2365713. ↩︎
- Thackeray, J., Livingston, N., Ragavan, M. I., Schaechter, J., Sigel, E., COUNCIL ON CHILD ABUSE AND NEGLECT, & COUNCIL ON INJURY, VIOLENCE, AND POISON PREVENTION (2023). Intimate Partner Violence: Role of the Pediatrician. Pediatrics, 152(1), e2023062509. https://doi.org/10.1542/peds.2023-062509 ↩︎
- Safe+Equal “Identifying family violence”, accessed 12.01.2024. https://safeandequal.org.au/working-in-family-violence/identifying-family-violence/ ↩︎
- World Health Organization, Clinical Handbook “Health Care for Women Subjected to Intimate Partner Violence or Sexual Violence”, 2014, p. 19.
http://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/136101/WHO_RHR_14.26_eng.pdf;jsessionid=2BA58E813B52A1105271DB988D1AAC88?sequence=1 ↩︎ - World Health Organization, Clinical Handbook “Health Care for Women Subjected to Intimate Partner Violence or Sexual Violence”, 2014.
http://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/136101/WHO_RHR_14.26_eng.pdf;jsessionid=2BA58E813B52A1105271DB988D1AAC88?sequence=1 ↩︎ - World Health Organization, Clinical Handbook “Health Care for Women Subjected to Intimate Partner Violence or Sexual Violence”, 2014, p. 19.
http://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/136101/WHO_RHR_14.26_eng.pdf;jsessionid=2BA58E813B52A1105271DB988D1AAC88?sequence=1 ↩︎ - World Health Organization, Clinical Handbook “Health Care for Women Subjected to Intimate Partner Violence or Sexual Violence”, 2014.
http://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/136101/WHO_RHR_14.26_eng.pdf;jsessionid=2BA58E813B52A1105271DB988D1AAC88?sequence=1 ↩︎ - Nadia, Ebrahim (April 22, 2020). “This Secret Signal Could Help Women in Lockdown with Their Abusers”. Refinery29. Accessed 12.02.2024. https://www.refinery29.com/en-ca/2020/04/9699234/domestic-violence-quarantine-coronavirus-signal-help ↩︎