Module 9 : L’autosoin (Self-care)

1. Importance de l’autosoin
2. Stratégies pour améliorer l’autosoin (self-care)
3. Stress
4. Burn out (épuisement professionnel)
5. Le traumatisme secondaire

Sources

Introduction
Bienvenue dans le module 9 consacré à l’autogestion de la santé ou l’autosoin (self-care en anglais). Le travail avec les victimes de violence domestique pose des défis importants aux intervenants de première ligne, entraînant souvent du stress et des tensions émotionnelles qui peuvent potentiellement déboucher sur un épuisement professionnel ou un traumatisme s’ils ne sont pas gérés de manière efficace. Il est donc important de sensibiliser à ces défis et de développer des stratégies pour y faire face. Il est tout aussi important de donner la priorité au bien-être des professionnels qu’à celui des victimes. Malgré l’importance de ce sujet, il y a un manque notable d’études approfondies sur le stress lié au travail avec les victimes de violence domestique.
Le module 9 met en évidence les risques associés à l’épuisement professionnel et au traumatisme vicariant. Il explore les limites interpersonnelles et organisationnelles dans le cadre du travail avec les victimes de violence domestique, et fournit des stratégies pratiques pour faire face à la situation, permettant aux professionnels de naviguer dans des situations difficiles tout en s’assurant que leur soin personnel reste une priorité.

Objectifs de cet apprentissage
+ Comprendre l’importance de l’autosoin
+ Développer des compétences pratiques pour mettre en œuvre des routines et des stratégies d’autosoins
+ Comprendre pourquoi les intervenants de première ligne qui travaillent avec des victimes de violence domestique sont confrontés à des risques élevés d’épuisement professionnel et de traumatisme vicariant
+ Se familiariser avec les facteurs de risque d’épuisement professionnel et de traumatisme vicariant dans le contexte de la violence domestique
+ Apprendre à reconnaître les signes et les symptômes du stress, de l’épuisement professionnel et du traumatisme vicariant


1. Importance de l’autosoin

Travailler avec des personnes ayant subi des violences domestiques peut s’avérer extrêmement difficile sur le plan mental. Il est tout à fait normal d’éprouver toute une série de sentiments lorsque l’on travaille avec des victimes de violence domestique. Être conscient de l’impact potentiel sur son propre bien-être et prendre des mesures pour minimiser les effets négatifs sont des stratégies importantes pour prendre soin de soi.

L’autosoin peut être défini comme la capacité des individus, des familles et des communautés à promouvoir la santé, à prévenir les maladies, à maintenir la santé et à faire face à la maladie et au handicap avec ou sans le soutien d’un agent de santé sous forme d’acceptation et sans résignation.1


Les intervenants de première ligne jouent un rôle important en apportant un soutien émotionnel aux victimes, en améliorant leur sécurité et en leur fournissant une assistance juridique, mais ils sont régulièrement confrontés à des situations imprévisibles et complexes et doivent faire face à toute une série de défis lorsqu’ils apportent leur soutien aux victimes.2

Merci de cliquer sur les croix pour obtenir des informations complémentaires.


Les victimes de violence domestique restent très souvent dans une relation abusive et ont du mal à accepter une intervention pour diverses raisons, l’une d’entre elles étant le sentiment d’un manque de soutien. Cette situation peut être épuisante, frustrante et difficile à gérer. Bien que les professionnels puissent ressentir de la frustration, ils peuvent être leur premier et unique point de contact.3

En tant que professionnel travaillant avec des victimes de violence domestique, il est important d’aborder la frustration lorsqu’elle se manifeste, en tenant compte des points suivants :

  • Réaliser très tôt que la victime ne quittera peut-être jamais son agresseur ;
  • Reconnaître que le départ est un processus et non un événement – le délai entre le début de la violence et le moment du départ peut prendre des dizaines d’années ;
  • Rappelez-vous que c’est à la victime qu’il incombe de quitter un agresseur, et non à vous ;
  • Renseignez-vous autant que possible sur la manière dont la violence domestique est traitée au niveau local. Au minimum, vous devez connaître les services d’aide aux victimes de violence domestique dans votre région, afin de pouvoir fournir des informations précises aux victimes ;
  • Ne pensez pas que vous devez tout savoir sur la violence domestique. Il vaut mieux écouter et communiquer un soutien et les coordonnées actives d’une agence de soutien externe que de ne pas en parler du tout ;
  • Soyez conscient de vos propres besoins en matière de sécurité. En cas d’incident violent, organisez une séance de débriefing pour le personnel. La violence touche tout le monde différemment ;
  • Mettez à la disposition de tous les membres du personnel les coordonnées locales d’un service d’aide aux victimes de la violence domestique ;
  • Prenez soin de vous. Travailler professionnellement sur les effets de la violence domestique peut faire remonter à la surface des problèmes personnels, en particulier si vous subissez ou avez subi vous-même des violences.

2. Stratégies pour améliorer l’autosoin (self-care)

Se préparer à des périodes de stress peut permettre de les surmonter plus facilement et savoir comment gérer notre bien-être peut nous aider à récupérer après un événement stressant. La résilience fait référence à notre capacité à gérer le stress. Il s’agit du processus et du résultat d’une adaptation réussie à des expériences de vie difficiles ou stimulantes, en particulier grâce à une flexibilité mentale, émotionnelle et comportementale et à un ajustement aux exigences externes et internes. Un certain nombre de facteurs contribuent à la capacité d’adaptation à l’adversité, dont les principaux sont (a) la façon dont les individus perçoivent le monde et s’y engagent, (b) la disponibilité et la qualité des ressources sociales, et (c) les stratégies d’adaptation spécifiques.4

Il y a des choses que nous pouvons essayer de faire pour renforcer notre résistance au stress. Mais il existe également des facteurs qui peuvent rendre cette résistance plus difficile, tels que la discrimination ou le manque de soutien.5


Les activités d’autosoin sont des choses que vous faites pour rester en bonne santé et améliorer votre bien-être. Vous constaterez que nombre de ces activités font déjà partie de votre routine habituelle.

Dans cette auto-évaluation, vous réfléchirez à la fréquence à laquelle vous pratiquez différentes activités d’autosoin. L’objectif de cette évaluation est de vous aider à mieux connaître vos besoins en matière d’autosoin en repérant les habitudes et en identifiant les aspects de votre vie qui nécessitent plus d’attention.

Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse à cette évaluation. Il se peut que certaines activités ne vous intéressent pas et que d’autres ne soient pas incluses. Cette liste n’est pas exhaustive mais sert de point de départ pour réfléchir à vos besoins en matière d’autosoin.6,7

Evaluez-vous, en utilisant l’échelle numérique : 5 = Fréquemment, 4 = Occasionnellement, 3 = Parfois, 2 Jamais, 1 = Cela ne m’est jamais venu à l’esprit.

À quelle fréquence pratiquez-vous les activités suivantes ?

Autosoin physique
  • Manger régulièrement (petit-déjeuner, déjeuner et dîner)
  • Manger sainement
  • Faire de l’exercice, se promener, jardiner, faire de la gymnastique, soulever des poids, pratiquer des arts martiaux
  • Bénéficier de soins médicaux réguliers à titre préventif. Se faire soigner en cas de besoin
  • Prendre des congés en cas de maladie
  • Se faire masser ou faire d’autres travaux corporels
  • Pratiquer une activité physique qui vous amuse
  • Prendre le temps d’avoir des relations sexuelles
  • Dormir suffisamment
  • Porter des vêtements qui vous plaisent
  • Prendre des vacances
  • Faire des excursions d’une journée ou des mini-vacances
  • S’éloigner des technologies stressantes (smartphones, courriels, médias sociaux)
Autosoin psychologique
  • Prendre le temps de l’autoréflexion
  • Consulter un psychothérapeute ou un conseiller
  • Écrire dans un journal
  • Lire des ouvrages sans rapport avec le travail
  • Faire quelque chose pour lequel vous êtes débutant
  • Prendre des mesures pour réduire le stress dans votre vie
  • Noter des expériences intérieures (rêves, pensées, images, sentiments)
  • Faire connaître aux autres différents aspects de sa personnalité
  • S’engager dans un nouveau domaine (par exemple, aller dans un musée d’art, assister à un spectacle, à une exposition sportive ou à un autre événement culturel)
  • S’entraîner à recevoir des autres
  • Faire preuve de curiosité
  • Dire parfois non à des responsabilités supplémentaires
  • Passer du temps à l’extérieur
Autosoin émotionnel
  • Passer du temps avec des personnes dont on apprécie la compagnie
  • Rester en contact avec les personnes importantes de sa vie
  • Se traiter avec gentillesse (par exemple, en utilisant un dialogue intérieur positif)
  • Être fier de soi
  • Relire ses livres préférés, regarder ses films préférés
  • Identifier et rechercher des activités, des objets, des personnes, des relations et des lieux réconfortants
  • S’autoriser à pleurer
  • Trouver des choses qui nous font rire
  • Exprimer son indignation de manière constructive
Autosoin spirituel
  • Prendre le temps de réfléchir, de méditer et/ou de prier
  • Passer du temps dans la nature
  • Participer à un rassemblement, une communauté ou un groupe spirituel
  • Être ouvert à l’inspiration
  • Chérir l’optimisme et l’espoir
  • Être conscient des aspects non tangibles et non matériels de la vie
  • S’ouvrir à l’inconnu
  • Identifier ce qui a du sens pour nous et remarquer la place qu’il occupe dans notre vie
  • Chanter
  • Exprimer sa gratitude
  • Célébrer les étapes importantes par des rituels qui ont un sens pour nous
  • Se souvenir et commémorer les êtres chers qui sont décédés
  • Nourrir les autres
  • Vivre des expériences inoubliables
  • Contribuer ou participer à des causes qui nous tiennent à cœur
  • Lire de la littérature inspirante
  • Écouter de la musique inspirante
Autosoin professionnel
  • Prendre le temps de déjeuner
  • Prendre le temps de discuter avec les collègues
  • Prendre le temps d’accomplir des tâches
  • Identifier les tâches ou les projets qui sont passionnants, qui favorisent la croissance et qui sont gratifiants
  • Fixer des limites avec les collègues et les clients
  • Équilibrer la charge de travail afin de ne pas s’« épuiser »
  • Aménager l’espace de travail de manière à ce qu’il soit confortable et réconfortant
  • Bénéficier d’une supervision ou d’une consultation régulière
  • Négocier ses besoins
  • Avoir un groupe de soutien par les pairs


Conseils pour maintenir et gérer le bien-être au travail8
  • Engagez-vous activement dans une supervision régulière et une pratique réflexive collective.
  • Tendez la main à quelqu’un. Il peut s’agir de votre superviseur, d’un ami ou d’un collègue de confiance, d’un conseiller ou d’une autre personne de confiance.
  • Trouvez un moyen de vous évader physiquement ou mentalement en vous reposant, en lisant, en prenant des jours de congé, en vous promenant, en voyant des amis, en vous amusant et en faisant des choses qui vous font rire, en jouant avec vos enfants et vos animaux de compagnie, et en pratiquant des activités créatives.
  • Prenez les pauses prévues au travail, les week-ends et les congés annuels.
  • Évaluez votre espace de travail pour vous assurer qu’il est propice au bien-être.
  • Essayez d’établir des limites avec le travail exigé par l’institution ou les membres de l’entreprise qui dépasse vos fonctions.
  • Communiquez activement avec l’institution ou les membres de l’entreprise au sujet de votre situation personnelle et professionnelle et formulez des demandes individuelles ou collectives que vous considérez comme justes.
  • Faites preuve de gentillesse et de soutien à l’égard de vos collègues et célébrez vos réussites.
  • Pratiquez l’autocompassion. Lorsque l’on est témoin d’histoires d’abus et de violence, il est bon de se rappeler qu’une réaction émotionnelle est aussi une réaction humaine. S’il est important de garder son sang-froid professionnel avec les victimes, les réactions émotionnelles liées aux abus et à la violence sont naturelles et appropriées. Rester en contact avec ce que vous ressentez et faire preuve d’autocompassion vous aidera à être résilient et à poursuivre votre travail.

Les stratégies suivantes sont recommandées pour améliorer le « prendre soin de soi » au travail.9

Cliquez SVP sur les croix pour obtenir des informations complémentaires.

Vous pouvez utiliser les stratégies suivantes pour améliorer vos soins personnels (« self-care »).10

Demandez de l’aide si vous en avez besoin

Demander du soutien peut non seulement vous aider à protéger votre propre bien-être émotionnel mais aussi vous rendre plus heureux et plus efficace au travail.

L’une des principales causes de traumatisme vicariant est le temps passé avec des personnes ayant subi un traumatisme. La manière dont le travail est réparti entre les membres du personnel d’une organisation est très importante.

Pour plus d’informations sur la manière dont les organisations peuvent mieux soutenir le personnel, voir « Ce que les managers et les organisations peuvent faire », ci-dessous.

Faites une pause

Il existe de nombreuses façons de faire une pause. Peu importe ce que vous faites, pourvu que cela vous permette de vous détendre et de vous ressourcer.

  • Prenez le temps de vous évader (physiquement ou mentalement, films, livres, vacances).
  • Prenez le temps de vous reposer (temps mort sans but précis ni limite de temps).
  • Profitez des occasions de vous amuser (développez des émotions positives, faites des choses qui vous font rire ou sourire, participez à des activités créatives, jouez avec les enfants).
Ayez des attentes réalistes

Lorsque vous effectuez un travail difficile ou que vous soutenez des personnes qui ont besoin de vous, il est facile d’en faire trop. Rappelez-vous que vous n’êtes qu’un être humain, essayez de garder les choses en perspective.

  • Soyez conscient des attentes que vous avez envers vous-même – doivent-elles être plus réalistes ?
  • Acceptez le fait que vous serez probablement affecté dans une certaine mesure par un travail exigeant
  • Concentrez-vous sur les choses que vous pouvez contrôler
  • Résolvez activement les problèmes difficiles
  • Faites des pauses régulières (y compris chaque jour de travail, ainsi que des pauses plus longues pendant les week-ends et les vacances).
  • Essayez de vous comprendre et de comprendre vos réactions face à des situations stressantes, y compris la manière dont les stéréotypes concernant votre profession peuvent influencer vos attentes.
Améliorez vos compétences et demandez de l’aide

Pour bien faire son travail, il est essentiel d’avoir confiance en ses compétences et de travailler dans un environnement coopératif et solidaire. Le fait de posséder les bonnes compétences pour le travail permet également de gérer le stress. Il existe de nombreuses façons d’améliorer ses compétences sans avoir besoin d’une formation formelle.

  • Lisez des informations sur le traumatisme indirect ou suivez une formation à ce sujet.
  • Demandez le soutien de vos collègues
  • Demandez une supervision professionnelle régulière
  • Cherchez à varier votre travail, essayez différentes tâches
  • Développez des relations et des réseaux professionnels
  • Transmettez ces informations à votre responsable ou à votre superviseur
Trouvez un équilibre et un sens à votre vie

Il est important de maintenir un équilibre dans votre vie et de vous concentrer sur la valeur de votre travail. Garder les choses en perspective peut vous aider à être plus résilient et satisfait dans votre vie professionnelle et personnelle. Ces actions simples peuvent avoir un impact important sur la façon dont vous vous sentez :

  • Maintenez un bon équilibre entre votre vie professionnelle et votre vie privée, et équilibrez les types de tâches que vous effectuez au travail
  • N’oubliez pas l’importance et la valeur de votre travail
  • Soyez attentif et appréciez les petites choses (par exemple, une journée chaude, un bon café, un câlin)
  • Marquez les événements importants, célébrez et pleurez avec des rituels ou des traditions
  • Restez en contact avec vos proches
  • Trouvez de petits moyens de vous rafraîchir et de vous ressourcer tout au long de la journée de travail
  • Concentrez-vous sur le fait de faire de votre mieux (au lieu de vous contenter d’objectifs spécifiques qui « doivent » être atteints)
  • Reconnaissez et remettez en question les croyances cyniques qui surgissent
  • Recherchez les points forts et les réussites (en vous-même, ainsi que chez les autres et dans votre travail)
  • Envisagez des activités qui favorisent le développement personnel (par exemple, des activités créatives, la tenue d’un journal, la pleine conscience)
  • Trouvez ce qui vous renouvelle spirituellement et vous relie à un sens plus profond (la nature, les croyances religieuses, la communauté et la famille) et pratiquez ces activités régulièrement
  • Tenez un journal de gratitude : à la fin de chaque journée, écrivez trois choses dont vous êtes reconnaissant ou trois choses qui se sont bien passées ce jour-là et expliquez pourquoi elles sont importantes.
Ce que les managers et les organisations peuvent faire

La gestion du risque d’épuisement professionnel et de traumatisme vicariant est un élément important de la santé et de la sécurité au travail au sein d’une organisation. Il y a des choses pratiques et importantes que les managers peuvent faire pour soutenir le bien-être de leur personnel.11

Deux des facteurs les plus importants pour prévenir l’épuisement professionnel et le traumatisme vicariant sont les suivants :

  • la répartition du travail,
  • le soutien que les professionnels reçoivent.

Les stratégies d’aide à la gestion peuvent inclure :

  • une supervision et un débriefing réguliers,
  • des systèmes de rotation ou de nomination alternée, conçus pour minimiser l’exposition constante à des environnements stressants,
  • des changements dans l’attribution des tâches, par exemple l’attribution de tâches qui ne sont pas directement liées au travail avec les victimes,
  • mettre en place un système de rotation annuelle entre les postes travaillant avec les victimes et les postes travaillant avec les professionnels (par exemple, les fonctions d’enseignement),
  • des opportunités de développement professionnel telles que des ateliers sur la violence domestique, l’épuisement professionnel et le traumatisme vicariant,
  • proposer des parcours de développement professionnel ou du temps d’étude – cela peut contribuer à réduire les effets du traumatisme vicariant et aider les professionnels à sentir que leur travail et leurs compétences sont valorisés,
  • améliorer la pratique de la collaboration et la gestion des cas entre agences, afin que les professionnels n’aient pas l’impression d’être les seuls à travailler ou à être responsables de la sécurité d’une victime ou d’une famille,
  • l’encouragement à prendre soin de soi, à s’accorder des temps d’arrêt, des pauses déjeuner et d’autres pratiques permettant de refaire le plein d’énergie.

Les organisations doivent mettre en place des politiques et des procédures pour :

  • soutenir la sécurité des professionnels dans leur pratique quotidienne
  • documenter et débriefer les incidents à signaler et les incidents critiques
  • répondre aux préoccupations concernant les fautes professionnelles, les brimades et la qualité des services.

Étant donné la forte prévalence de la violence domestique dans le monde, il est très probable que le lieu de travail comprenne des personnes ayant vécu ou vivant des expériences de violence domestique. Pour favoriser la durabilité, il faut des politiques spécifiques sur le lieu de travail qui reconnaissent cette réalité et prévoient des stratégies de soutien confidentiel.


Les techniques de relaxation sont des outils utiles pour faire face au stress et promouvoir la santé à long terme en ralentissant le corps et en apaisant l’esprit. Voici trois techniques de relaxation qui peuvent vous aider à réduire vos symptômes liés au stress et à acquérir un meilleur sentiment de contrôle et de bien-être dans votre vie12 :

Respiration profonde

Les exercices de respiration sont la voie la plus simple vers le calme intérieur. En les pratiquant 15 minutes par jour, vous pouvez obtenir une réduction significative de vos symptômes liés au stress. La respiration est une fonction contrôlée à la fois par le système nerveux volontaire et involontaire, formant un pont entre notre moi intérieur et extérieur. Pour utiliser cette technique, prenez plusieurs respirations profondes et détendez votre corps davantage à chaque respiration.

Respiration diaphragmatique

En effectuant cet exercice, vous engagez le diaphragme (le muscle le plus important de la respiration), ce qui augmente le flux d’air dans vos poumons.

Si vous ne pouvez accéder à la vidéo ici, utilisez un autre navigateur ou cliquez ici : https://youtu.be/t8ESdFZCURY.

Respiration carrée

Également connue sous le nom de respiration en boîte ou respiration 4×4. Cette technique est la forme la plus simple de respiration consciente et vise à ramener la respiration à un rythme normal en quelques minutes seulement.

Si vous ne pouvez accéder à la vidéo ici, utilisez un autre navigateur ou cliquez ici : https://youtu.be/_YlnUSAFwAE.
Relaxation musculaire progressive

L’une des méthodes les plus populaires et les plus faciles à utiliser pour se détendre est la relaxation musculaire progressive. Cette approche est utile pour détendre votre corps lorsque vos muscles sont tendus. La clé est de prendre conscience de la tension et de son état correspondant, la relaxation, dans chacun des groupes de muscles du corps. Commencez par tendre un groupe de muscles de manière à ce qu’ils soient fortement contractés. Maintenez les muscles dans un état de tension extrême pendant quelques secondes. Ensuite, laissez les muscles se détendre normalement. Ensuite, détendez consciemment les muscles encore plus afin d’être aussi détendu que possible. En tendant d’abord vos muscles, vous constaterez que vous pouvez les détendre davantage que si vous essayez simplement de les détendre directement.

Expérimentez cette méthode en formant un poing et en serrant votre main aussi fort que possible pendant plusieurs secondes. Relâchez votre main jusqu’à ce qu’elle retrouve son état antérieur, puis relâchez-la à nouveau consciemment pour qu’elle soit aussi lâche que possible. Après cette pratique, vous devriez ressentir une profonde relaxation dans les muscles de votre main.

Si vous ne pouvez accéder à la vidéo ici, utilisez un autre navigateur ou cliquez ici : https://youtu.be/z_mGRRMB-xQ.
Réaction ou réponse de relaxation

La réaction ou réponse de relaxation, développée pour la première fois par Herbert Benson, est une forme simple de méditation que tout le monde peut utiliser. Suivez les étapes suivantes pendant 10 à 20 minutes par jour pour réduire le stress dans votre vie et vous aider à vous concentrer.

  1. Asseyez-vous tranquillement et confortablement.
  2. Fermez les yeux.
  3. Commencez par détendre les muscles de vos pieds et remontez jusqu’à la tête en détendant les muscles.
  4. Concentrez votre attention sur votre respiration.
  5. Inspirez profondément et expirez. Comptez vos respirations pour vous-même. Vous pouvez aussi choisir un mot, une phrase, une image ou une prière sur lesquels vous concentrer. Vous pouvez également choisir de vous concentrer simplement sur le mouvement de votre respiration.

Excursus : Bien-être durant les moments de crise

La pandémie de COVID-19 a eu un impact considérable sur les inégalités structurelles existantes dans toute l’Europe, en augmentant les risques et les vulnérabilités associés à la violence domestique et en révélant les limites et les obstacles du système d’aide. Elle a conduit à un passage généralisé aux services à distance pour les professionnels travaillant avec des victimes de violence domestique, souvent pour la première fois, et a posé des défis pour maintenir la santé mentale et le bien-être de ces professionnels dans des environnements éloignés.

Vous trouverez plus d’informations sur la violence domestique en cas de catastrophe dans le module 7.

Quelles sont les responsabilités des gestionnaires en période d’urgence et de crise ?

  • Les cadres ont la responsabilité de veiller à la sécurité et au bien-être de tous les professionnels, tant sur le plan physique que mental.
  • Les cadres et les superviseurs doivent prendre des mesures pour protéger la santé mentale des professionnels, en particulier ceux qui travaillent à distance ou à domicile.
  • Ils doivent élaborer et mettre en œuvre des stratégies pour aider les professionnels à créer des environnements de travail à distance sûrs et adaptés, à promouvoir le bien-être et à offrir un soutien si des problèmes de santé mentale surviennent en cas d’urgence ou de crise.

Les organisations peuvent prendre les mesures suivantes pour améliorer la préparation, la réaction et le rétablissement en cas de crise ainsi que pour atténuer le stress lié au travail, l’épuisement professionnel et d’autres problèmes de santé mentale pendant ces périodes.13

Mettre en place des espaces de travail à distance sécurisés au domicile des professionnels
  • Tenir compte des préférences des professionnels en ce qui concerne le travail à distance ou le travail en face à face au bureau.
  • Discuter avec le personnel des difficultés liées au travail à distance, telles que la nécessité de tenir des conversations délicates, l’impact potentiel sur les espaces de vie partagés, le sentiment d’isolement et le stress.
  • Veiller à ce que le personnel dispose des outils et de l’équipement nécessaires au travail à distance, notamment l’accès à l’internet, les ordinateurs, les logiciels, les téléphones, le mobilier ergonomique, etc.
  • Organiser des réunions pour évaluer et fournir l’équipement nécessaire au travail à distance et élaborer des lignes directrices pour l’accès du personnel aux outils et à la technologie.
  • Préserver la confidentialité des données des clients en mettant en place des systèmes de stockage sécurisés pour le travail à distance.
Surveiller et gérer le bien-être des professionnels
  • Surveiller et gérer le bien-être du personnel pendant les crises, notamment en prenant régulièrement des nouvelles des professionnels, en organisant des séances de supervision dédiées, en facilitant le soutien par les pairs et en encourageant les pauses.
  • Superviser la pratique pendant les situations d’urgence implique de se concentrer sur l’impact personnel du travail sur la violence domestique, d’envisager des méthodes de supervision alternatives, de discuter des déversements potentiels de traumatismes dans les maisons partagées et d’étendre les services de santé mentale à d’autres personnes vivant dans des maisons partagées.
  • Il est essentiel de maintenir les liens sociaux en remplaçant les rituels en personne par des versions virtuelles et en programmant des réunions d’équipe régulières via des plateformes en ligne.
  • L’attribution et la gestion adaptatives des cas donnent la priorité au bien-être des professionnels, en tenant compte de la charge de travail, de la complexité des cas et de la disponibilité du personnel, et impliquent un suivi et un examen réguliers de la charge de travail et des cas.
  • Le recrutement du personnel pendant les crises nécessite une attention particulière, en évaluant l’expérience antérieure, les qualifications et les connaissances culturelles avant de prendre des décisions concernant le recrutement et l’intégration du nouveau personnel.
Communiquer
  • La communication est cruciale pendant les crises, et les organisations doivent élaborer des plans de communication interne et externe pour relever les défis rencontrés dans les situations d’urgence.
  • Les plans de communication interne doivent établir des canaux clairs pour transmettre les décisions relatives à la hiérarchisation des cas et veiller à ce que la santé mentale et le bien-être du personnel soient prioritaires dans toutes les communications.
  • Les plans de communication externe doivent définir les canaux de communication avec le public et fournir des messages clairs et rassurants sur les changements et la disponibilité des services pendant la crise.
  • Les organisations doivent tenir compte de l’impact des modifications des services sur les clients et le personnel, en fournissant des informations cohérentes par le biais de canaux de communication centraux et en désignant des porte-parole chargés de coordonner la communication avec le public, les médias et le gouvernement.
Créer une main-d’œuvre résiliente dans le domaine de la violence domestique
  • Donner la priorité à la santé et à la sécurité des professionnels dans les situations d’urgence et de crise en intégrant des stratégies de santé mentale et de bien-être dans les plans d’intervention et de rétablissement en cas de crise.
  • Se concentrer sur le renforcement de la résilience du personnel par une planification, une mise en œuvre et un suivi systématiques des stratégies de santé mentale pendant les situations d’urgence.
  • Lorsque les organisations passent de la réponse à la crise au rétablissement, mettre l’accent sur la résilience et l’agilité du personnel pour qu’il puisse s’adapter aux crises futures.
  • Réfléchir aux expériences passées pour identifier les points forts, les lacunes et les domaines d’amélioration de la réponse aux crises, en faisant appel à tous les niveaux de l’organisation pour éclairer les stratégies futures.

Questions & Réponses: « Self-care »14

Que dois-je faire si les victimes refusent l’aide qui leur est proposée ?
  • Acceptez leurs souhaits.
  • Attendez d’autres opportunités, réessayez plus tard.
  • Si vous ne trouvez pas de solution, faites un brainstorming avec des collègues (en respectant la confidentialité).
  • Essayez de dire : « J’ai fait de mon mieux. Je ressens le besoin de prendre un peu de distance par rapport à cette affaire ». Il vous incombe de proposer des pistes, et non d’agir à la place de la victime.
Que dois-je faire s’il n’y a pas suffisamment d’informations sur la situation de violence ?
  • Reconsidérez les informations qu’il est crucial d’obtenir/qui sont essentielles et les personnes qui pourraient les fournir.
  • Identifiez les facteurs de risque avant d’agir.
  • Réfléchissez avec vos collègues aux autres sources d’information qui pourraient être utilisées.
  • Élaborez un plan d’approche.
  • Veillez à ce que l’atmosphère soit propice.
  • Partagez des renseignements et des idées pour obtenir des réponses.
Que dois-je faire en cas de danger ?
  • Informez vos collègues et demandez-leur leur soutien.
  • S’il n’y a pas de danger immédiat, essayez de parler à la victime.
Comment puis-je coopérer avec mes collègues et apprendre d’eux ?
  • Soyez ouvert aux nouvelles suggestions.
  • Faites preuve d’humour.
  • Demandez à votre collègue s’il peut vous donner un aperçu de son travail.
  • De bonnes réunions avec vos collègues et le soutien de ces derniers peuvent être très fructueux et renforcer les capacités dans les cas de violence.
Que dois-je faire si j’ai l’impression que mes collègues et/ou mon supérieur hiérarchique ne me soutiennent pas ?
  • Essayez de trouver la bonne manière et le bon ton pour dire ce que vous voulez dire.
  • Trouvez un moyen d’exprimer votre déception à l’égard d’un collègue et/ou d’un supérieur hiérarchique direct. Essayez de ne pas en faire une affaire personnelle.
Que dois-je faire si je ressens des tensions et un stress négatif ?
  • Essayez d’être attentif aux « signaux d’alarme », tels que la tension dans la région du cou et des épaules, la fatigue, l’agitation, les problèmes de sommeil, la nervosité, etc.
  • Essayez de résoudre les problèmes à différents niveaux (personnel, interpersonnel, sur le lieu de travail, dans l’organisation).
Que dois-je faire si je rapporte les problèmes à la maison ?
  • Organisez un débriefing avec vos collègues.
  • Parlez à vos amis, mais ne partagez pas vos données personnelles.
  • Détendez-vous, faites de longues promenades, prenez un bain chaud.
  • Respirez profondément.
Que dois-je faire si je n’ai pas assez de temps pour gérer ma charge de travail ?
  • Demandez de l’aide à mes collègues.
  • Discutez avec votre supérieur de la réorganisation de vos tâches.
  • Proposez une réunion d’équipe pour en discuter.
  • Essayez de vous réorganiser.
  • Engagez-vous à prendre du temps pour vous et pour votre famille et vos amis.
Que dois-je faire si je remarque ces signes de manque d’autonomie chez un collègue ?
  • Reconnaissez et communiquez ces signes.
  • Encouragez la recherche d’une aide professionnelle.
  • Promouvez les activités d’autosoin.
  • Créez un environnement favorable.

3. Stress

La violence domestique est un problème pour les personnes directement touchées, mais elle peut également poser des défis importants aux professionnels. Les problèmes, les frustrations et les obstacles peuvent entraîner du stress, voire un épuisement professionnel, et dans certains cas un traumatisme indirect s’ils ne sont pas gérés efficacement. Il est important que les professionnels soient conscients des risques et sachent reconnaître les signes.

Definition du stress

Le stress peut être défini comme un état d’inquiétude ou de tension mentale causé par une situation difficile.15,16

Le stress peut être « aigu » ou « chronique »17 :

  • Le stress aigu survient quelques minutes à quelques heures après un événement. Il dure peu de temps, généralement moins de quelques semaines et est très intense. Il peut survenir après un événement bouleversant ou inattendu. Il peut s’agir, par exemple, d’un deuil soudain, d’une agression ou d’une catastrophe naturelle.
  • Le stress chronique dure longtemps ou revient sans cesse. Vous pouvez en faire l’expérience si vous êtes soumis à une forte pression en permanence. Vous pouvez également ressentir un stress chronique si votre vie quotidienne est difficile, par exemple si vous êtes une personne soignante, si vous vivez dans la pauvreté ou si vous êtes vous-même victime de violence domestique. En outre, le stress chronique peut résulter d’un travail avec des personnes traumatisées et/ou d’une exposition régulière à des situations stressantes au travail.

Le stress et notre corps

Le stress est la réaction de notre corps à une situation de pression (aiguë ou chronique). Lorsque nous sommes exposés au stress, notre corps produit des hormones de stress qui déclenchent une réaction de lutte ou de fuite et activent notre système immunitaire. Le corps réagit alors par une réponse d’alarme. La libération d’hormones de stress (par exemple, le cortisol et l’adrénaline) dans le cerveau met le corps en état d’alerte et augmente la pression artérielle, la respiration et le rythme cardiaque, entre autres.

La vidéo suivante montre comment le stress affecte notre corps (en anglais – sous-titrée en français) :

Pour en savoir plus sur les effets du stress sur le cerveau en particulier, consultez la vidéo suivante (en anglais – sous-titrée en français) :

Signes et symptômes du stress chronique

Trop de stress peut nous plonger dans une phase permanente de lutte ou de fuite, nous laissant accablés ou incapables de faire face à la situation. À long terme, cela peut affecter notre santé physique et mentale et des symptômes physiques, émotionnels et comportementaux apparaissent. Le système nerveux autonome joue un rôle important dans certains de ces symptômes car il contrôle le rythme cardiaque, la respiration, les changements de vision, etc.

L’organisme tente de s’adapter à une situation de stress prolongée (chronique). Les symptômes suivants se manifestent souvent au cours de cette phase dite de résistance :

Symptômes physiques du stress chronique

Les symptômes physiques du stress peuvent inclure18:

  • Respiration et rythme cardiaque plus rapides
  • Crises de panique
  • Problèmes de sommeil
  • Douleurs musculaires et maux de tête

En cas de stress important, ces symptômes peuvent s’aggraver. Cela peut également se produire si nous subissons du stress pendant une longue période.

La vidéo suivante explique ce qui arrive à notre corps et à notre cerveau lorsque nous ne dormons pas assez (en anglais – sous-titrée en français) :

Le stress chronique entraîne une phase d’épuisement due aux sollicitations excessives et constantes : le système immunitaire est moins efficace, les personnes tombent malades plus rapidement ou plus souvent. Le risque de développer des maladies mentales telles que les troubles anxieux, l’épuisement professionnel ou la dépression augmente également.19

Symptômes émotionnels et mentaux résultant du stress chronique

Les personnes stressées peuvent ressentir ces symptômes le plus souvent :

  • Sentiment d’irritabilité, de colère, d’impatience ou d’énervement
  • Être anxieux, nerveux ou effrayé
  • Incapacité à s’amuser (par exemple, perte du sens de l’humour)
  • Sentiment d’effroi
  • Incapacité à se concentrer
  • Incapacité à se souvenir des choses, ou mémoire plus lente que d’habitude
  • S’inquiéter constamment ou avoir des sentiments d’angoisse
  • Grincement des dents ou serrement de la mâchoire
  • Problèmes sexuels, tels que perte d’intérêt pour le sexe ou incapacité à apprécier le sexe
  • Se retirer des gens qui nous entourent

Souvent, les personnes souffrant de stress chronique tentent de le gérer en adoptant des comportements malsains.20

Comportements malsains

Si les gens sont stressés, ils peuvent observer dans leur vie quotidienne les phénomènes suivants :

  • Fumer
  • Consommer des drogues récréatives
  • Boire de l’alcool plus que d’habitude

La vidéo suivante explore les étapes du stockage des informations dans la mémoire et l’impact du stress à court terme sur ce processus (en anglais – sous-titrée en français) :

Causes du stress

De nombreuses choses peuvent être à l’origine du stress. Vous pouvez vous sentir stressé à cause d’un événement ou d’une situation importante dans votre vie, ou il peut s’agir d’une accumulation de nombreuses choses plus petites. Vous pouvez être stressé par de bons défis comme par de mauvais.

Certaines situations qui ne vous dérangent pas du tout peuvent causer beaucoup de stress à quelqu’un d’autre. Cela s’explique par le fait que nous sommes tous influencés par des expériences différentes. Nous avons également des niveaux de soutien et des moyens d’adaptation différents. Certains événements peuvent également vous stresser de temps en temps mais pas à chaque fois. Certaines de ces situations peuvent être considérées comme des événements heureux mais elles peuvent néanmoins être très stressantes (par exemple, le fait de se marier ou de commencer un nouvel emploi).

Le stress peut survenir dans différents domaines de notre vie.21 Cela peut inclure :

Cliquez sur les croix dans les cercles correspondants pour obtenir plus d’informations sur les signaux d’alerte potentiels dans ces différents domaines de la vie.

L’illustration suivante montre la progression de la courbe de stress, de l’absence de stress à l’épuisement professionnel :

Callidu. 2024. Stress Curve. https://www.collidu.com/presentation-stress-curve

Stress trop faible

  • Inactif : Dans cette phase, les niveaux de stress sont très bas. Les individus peuvent s’ennuyer, se désengager et manquer de motivation. Il n’y a pas assez de pression pour stimuler l’action ou la concentration.
  • Détendu : Lorsque les niveaux de stress augmentent légèrement, les individus peuvent se sentir détendus mais manquent encore de motivation. Il y a peu d’urgence ou de défi pour stimuler la productivité.

Stress optimal

  • Le stress en tant que force productive : Lorsque le stress atteint un niveau modéré, les individus commencent à ressentir un regain d’énergie et de concentration. Cette phase est marquée par une vigilance et une motivation accrues, conduisant à des performances élevées. C’est la zone de performance optimale où le stress agit comme une force positive mais cela peut entraîner de la fatigue en l’absence de repos.

Stress trop important

  • L’épuisement : Au-delà du point optimal, les niveaux de stress deviennent trop élevés, ce qui entraîne une baisse des performances. Les individus peuvent ressentir un épuisement physique et mental, ce qui entraîne une baisse de la productivité. Le stress commence à faire des ravages sur le corps et l’esprit, ce qui rend difficile le maintien de performances élevées.

Burn out

  • À ce stade, un stress élevé et prolongé peut entraîner un effondrement complet. Cette phase se caractérise par un épuisement physique, émotionnel et mental.

4. Burn out (épuisement professionnel)

Définition du burn out

Certaines personnes qui subissent un stress important peuvent avoir des idées suicidaires. Cela peut être très pénible. Dans de telles situations, il est important de demander l’aide d’un professionnel car l’intégration de routines d’autosoin telles que la méditation et l’exercice physique peut s’avérer insuffisante. Les médecins de premier recours peuvent être le premier point de contact pour aider les personnes concernées à trouver des moyens de sortir de cette spirale de stress et à traverser cette période difficile en toute sécurité.

Le terme « burn out » a été inventé en 1974 par le psychologue américain Herbert Freudenberger. Il l’a utilisé pour décrire les conséquences d’un stress important et d’idéaux élevés dans les professions « d’aide ». Les médecins et les infirmières, par exemple, finissaient souvent par être « brûlés », c’est-à-dire épuisés, apathiques et incapables de faire face à la situation.22

La CIM-11 de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit l’épuisement professionnel comme un phénomène professionnel résultant d’un stress chronique sur le lieu de travail qui n’a pas été géré avec succès.23 Il est classé comme une inadéquation entre les défis du travail et les ressources mentales et physiques d’une personne, mais n’est pas reconnu comme une condition médicale à part entière.

Le burn out peut conduire à l’anxiété, à la colère ou à la panique, ce qui peut nuire à la capacité des personnes concernées à fonctionner correctement. Enfin, le stress chronique entraîne un effondrement complet, qui peut se manifester par une fatigue sévère, une dépression ou un retrait total des activités.

Symptômes pouvant indiquer un burn out

Les symptômes considérés comme des signes de burn out se répartissent en trois catégories principales24 :

  • Sentiment de perte d’énergie ou d’épuisement : les personnes touchées se sentent vidées et émotionnellement épuisées, incapables de faire face à la situation, fatiguées et abattues et n’ont plus assez d’énergie. Les symptômes physiques comprennent des douleurs et des problèmes gastro-intestinaux (estomac ou intestins).
  • Une distance mentale accrue par rapport à son travail ou des sentiments de négativisme ou de cynisme liés à son travail : les personnes qui souffrent d’épuisement professionnel trouvent leur travail de plus en plus stressant et frustrant. Elles peuvent commencer à être cyniques à l’égard de leurs conditions de travail et de leurs collègues. Dans le même temps, elles peuvent prendre de plus en plus de distance sur le plan émotionnel et commencer à se sentir insensibles à leur travail.
  • Diminution de l’efficacité professionnelle : l’épuisement professionnel affecte principalement les tâches quotidiennes au travail, à la maison ou lorsqu’on s’occupe de membres de la famille. Les personnes souffrant d’épuisement professionnel sont très négatives à l’égard de leurs tâches, ont du mal à se concentrer, sont apathiques et manquent de créativité.
© VIPROM

Diagnostic du burn out

En 1981, Maslach et Jackson ont mis au point le premier instrument largement utilisé pour évaluer l’épuisement professionnel, le Maslach Burnout Inventory (MBI). Il reste de loin l’instrument le plus utilisé pour évaluer cette pathologie. Le MBI définit le burn out comme un syndrome tridimensionnel consistant en un épuisement émotionnel, une dépersonnalisation (une réaction insensible et impersonnelle à l’égard des bénéficiaires de son service, de ses soins, de son traitement ou de ses instructions) et une réduction de l’accomplissement personnel.25

À l’origine, le MBI était destiné aux professionnels du secteur social (enseignants, travailleurs sociaux, etc.). Depuis lors, le MBI a été utilisé pour une plus grande variété de travailleurs (par exemple, les professionnels de la santé). L’instrument ou ses variantes sont aujourd’hui utilisés pour de nombreuses autres professions.

Pour en savoir plus sur l’épuisement professionnel, consultez la vidéo suivante (en anglais sous-titrée, en anglais) :


5. Le traumatisme secondaire

Définition du traumatisme secondaire

Le mot « traumatisme » est un mot grec ancien qui signifie « blessure ». En psychologie, le traumatisme fait référence à une blessure psychologique grave. Le traumatisme résulte souvent d’expériences au cours desquelles une personne est soumise à une menace importante et à l’impuissance.26 Le traumatisme secondaire est l’impact de la connaissance de l’expérience traumatique d’une autre personne sur votre propre psyché, c’est-à-dire un traumatisme que vous n’avez pas vécu vous-même. Ce phénomène se produit souvent à distance du traumatisme d’origine et de manière inconsciente.

Le traumatisme secondaire est également connu sous d’autres noms, notamment :

  • Traumatisme vicariant,
  • Trauma secondaire,
  • Traumatisme « d’occasion », de « seconde main » …,
  • Stress traumatique secondaire.

Il peut parfois entraîner un trouble de stress post-traumatique (TSPT) ou d’autres problèmes de santé mentale, tels que la dépression et l’anxiété.27

Signes et symptômes du traumatisme secondaire

Les symptômes du traumatisme secondaire peuvent être ressentis sur le plan physique, émotionnel et comportemental28 :

  • Cauchemars avec reviviscence du matériel traumatique de la personne traumatisée
  • Repli social
  • Troubles médicaux liés au stress
  • Des flashbacks liés à leurs propres expériences traumatiques (les personnes concernées ont le cœur qui s’emballe, la bouche sèche, peuvent transpirer et être aussi effrayées qu’elles l’étaient dans la situation d’origine).

Le traumatisme secondaire peut survenir chez les personnes qui sont en contact avec des survivants de traumatismes ou qui sont témoins d’événements traumatisants, en particulier sur une base répétitive.29 Pour cette raison, le traumatisme secondaire est courant chez les professionnels connus pour aider les autres, comme les thérapeutes, les travailleurs sociaux, les policiers, les pompiers, les ambulanciers, les enseignants et les médecins.

Quelles sont les personnes qui risquent le plus d’être touchées par le traumatisme secondaire ?

  • Personnes ayant subi des traumatismes antérieurs et non résolus (par exemple, violence domestique)
  • Situation parallèle à sa propre situation de vie
  • Niveau de stress élevé propre à la personne

Comment prévenir le traumatisme secondaire ?

  • Une bonne prise en charge de soi
  • De bonnes conditions de travail et un travail d’équipe collégial
  • Traitement des traumatismes conscients avec une aide professionnelle

Cette vidéo présente le traumatisme secondaire et ses effets possibles sur le travail et la vie personnelle. Elle propose également des techniques pour lutter contre le stress et les traumatismes liés au travail (vidéo en anglais – sous-titres en anglais traduisibles en français en modifiant les paramètres).


Les éléments de la liste ne signifient pas nécessairement que vous souffrez d’épuisement professionnel ou de traumatisme secondaire.30 Une réponse positive à l’une des questions peut vous alerter sur la nécessité de parler à quelqu’un pour recevoir du soutien.

Liste relative au burn out et au traumatisme secondaire
  • Vos relations avec vos amis proches, votre famille, vos enfants ou votre partenaire se détériorent-elles ?
  • Vous trouvez-vous irritable, anxieux, agité ou « cassant » plus fréquemment que d’habitude ?
  • Êtes-vous préoccupé par vos performances professionnelles ?
  • Vous évitez de vous engager dans votre travail, avec vos clients ou vos patients, ou vous vous sentez anxieux à l’idée de le faire ?
  • Vous remarquez des sautes d’humeur ou vous avez l’impression que votre humeur est parfois incontrôlable ?
  • Vous sentez-vous à plat, triste, en manque d’énergie, fatigué sans raison ou avez-vous l’impression de « vous éloigner » de ce qui vous entoure quand vous êtes stressé ?
  • Êtes-vous épuisé ou attrapez-vous plus de rhumes ou d’infections que d’habitude ?
  • Vous sentez-vous en danger ou excessivement inquiet pour votre sécurité ?
  • Vous apaisez-vous par des moyens qui pourraient vous engourdir ou vous causer plus de stress par la suite, tels que l’alimentation irréfléchie, la consommation d’alcool ou d’autres substances, ou le tabagisme ?
  • Avez-vous l’impression d’avoir perdu tout espoir ou qu’il y a peu de « bonté » dans l’humanité ?
  • Faites-vous des cauchemars, dormez-vous mal, avez-vous des pensées intrusives ou des images bouleversantes ?

Étude de cas : Les soins auto-administrés par la police dans les cas de violence domestique

Tom est un policier expérimenté qui traite régulièrement des cas de violence domestique. Il s’est forgé une image de dur à cuire pour faire face aux exigences de son travail et a appris à réprimer ses propres émotions. Il se considère comme un protecteur puissant qui doit garder le contrôle de son environnement.

Au travail, Tom s’efforce de maîtriser les situations et de rester calme. Cependant, il ne peut empêcher l’exposition constante à la violence et à la souffrance d’affecter son bien-être émotionnel. Il a tendance à refouler ses sentiments et parle rarement du stress lié à son travail.

Réponses possibles aux pistes de réflexion

(1) Tom est confronté à plusieurs défis dans la pratique de l’autosoin, notamment :

  • La suppression des émotions : Il réprime constamment ses émotions pour paraître fort et maître de la situation.
  • Exposition aux traumatismes : Exposition régulière à des situations traumatisantes qui peuvent entraîner un stress émotionnel et psychologique.
  • Stigmatisation : la stigmatisation potentielle au sein des forces de police concernant l’expression de la vulnérabilité ou la recherche d’aide.
  • Manque de sensibilisation : Manque possible de sensibilisation aux signes de tension émotionnelle et à l’importance de prendre soin de soi.

(2) Les intervenants de première ligne comme Tom peuvent avoir du mal à prendre soin d’eux-mêmes pour les raisons suivantes :

  • Faiblesse perçue : Peur d’être considéré comme faible ou inapte au travail.
  • Culture professionnelle : Culture du lieu de travail qui décourage la vulnérabilité.
  • Contraintes de temps : Les exigences élevées du travail laissent peu de temps pour prendre soin de soi.
  • Manque de ressources : Accès insuffisant aux ressources ou au soutien en matière de santé mentale.

Les facteurs qui pourraient aider Tom à reconnaître son besoin de soutien sont les suivants :

  • L’éducation et la formation : Formation sur l’importance de la santé mentale et de l’autogestion de la santé.
  • Soutien par les pairs : Encouragement de la part de collègues qui s’engagent également dans des pratiques d’autosoin.
  • Un leadership visible : Responsables au sein des forces de l’ordre qui adoptent des comportements d’autosoin.
  • Accès aux ressources : Accès facile aux services et ressources de santé mentale.

Tom peut être encouragé à demander et à accepter de l’aide par les moyens suivants :

  • Normaliser la recherche d’aide : Promouvoir une culture dans laquelle la recherche d’aide est considérée comme une force.
  • Soutien confidentiel : Fournir des services de conseil et de soutien confidentiels.
  • Contrôles réguliers : Mettre en place des contrôles réguliers de l’état de santé de Tom. 

(3) Négliger les soins personnels peut avoir un impact significatif sur les performances et le bien-être de Tom, notamment :

  • Problèmes de santé physique : Problèmes de santé liés au stress tels que l’hypertension artérielle.
  • Problèmes de santé mentale : Risque accru d’anxiété, de dépression et d’épuisement professionnel.
  • Baisse des performances : Diminution de la capacité à accomplir les tâches professionnelles, ce qui peut entraîner une mise en danger de soi-même et des autres.
  • Mauvaise prise de décision : Altération du jugement et des capacités de prise de décision.
  • Relations tendues : Augmentation des conflits et diminution de l’empathie dans les relations professionnelles et personnelles.

(4) Les mesures que Tom pourrait prendre pour améliorer sa prise en charge et accepter le soutien sont les suivantes :

  • Conseils réguliers : Participer à des séances régulières avec un professionnel de la santé mentale.
  • Groupes de soutien par les pairs : Rejoindre ou former des groupes de soutien avec des collègues.
  • Pratique de pleine conscience : Incorporez des techniques de pleine conscience et de relaxation dans votre routine.
  • Exercice physique : Maintenir une routine d’exercice physique régulière pour gérer le stress.
  • Communication ouverte : Commencer à discuter ouvertement de ses expériences et de ses sentiments avec des collègues ou des amis de confiance.
  • Fixer des limites : Assurer une séparation claire entre le travail et la vie personnelle pour permettre le repos et la récupération.

(5) Les améliorations de l’environnement de travail pourraient inclure :

  • La formation : Séances de formation régulières sur la sensibilisation à la santé mentale et les pratiques d’autosoin.
  • Un leadership de soutien : Les dirigeants encouragent activement les autosoins et y participent.
  • Horaires flexibles : Offrir des horaires plus souples pour permettre un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
  • Ressources sur place : Disposer de conseillers ou de professionnels de la santé mentale sur place.
  • Programmes de soutien par les pairs : Mettre en place des programmes formels de soutien par les pairs.

(6) Parmi les ressources et les mécanismes de soutien utiles, on peut citer :

  • Services de conseil et de soutien : Accès à des services de conseil et de soutien.
  • Services d’assistance téléphonique en matière de santé mentale : Lignes d’assistance téléphonique confidentielles pour un soutien immédiat.
  • Ateliers et séminaires : Ateliers réguliers sur la gestion du stress et le renforcement de la résilience.
  • Ressources en ligne : Accès à des outils et ressources d’autogestion de la santé en ligne.
  • Programmes de soutien aux familles : Programmes de soutien aux familles des intervenants de première ligne reconnaissant l’impact du travail sur la vie familiale.
  • Développement professionnel : Possibilités de développement professionnel axées sur la santé mentale et l’autogestion de la santé.

Tous les secteurs comprennent des études de cas différentes. Visitez le Module 9 pour le secteur de la santé, le secteur social et le secteur judiciaire pour en savoir plus.




  1. Word Health Organization. 2022. Self-care interventions for health. https://www.who.int/news-room/questions-and-answers/item/self-care-interventions-for-health ↩︎
  2. Ferreira, E., Figueiredo, A. S., and Santos, A. 2023. Understanding the Emotional Impact and Coping Strategies of Professionals Working with Domestic Violence Victims. Social Sciences 12(9), 525. https://doi.org/10.3390/socsci12090525 ↩︎
  3. Ferreira, E., Figueiredo, A. S., and Santos, A. 2023. Understanding the Emotional Impact and Coping Strategies of Professionals Working with Domestic Violence Victims. Social Sciences 12(9), 525. https://doi.org/10.3390/socsci12090525 ↩︎
  4. American Psychological Association (APA). 2018. APA Dictionary of Psychology. Resilience. https://dictionary.apa.org/resilience ↩︎
  5. Mind. 2022. Stress. Managing stress and building resilience. https://www.mind.org.uk/information-support/types-of-mental-health-problems/stress/managing-stress-and-building-resilience/ ↩︎
  6. Therapist Aid. 2018. Self-Care Assessment. https://www.therapistaid.com/worksheets/self-care-assessment ↩︎
  7. Homeless and Housing Resource Center (HHRC). 2023. Self-Assessment Tool: Self-Care. https://hhrctraining.org/system/files/paragraphs/download-file/file/2022-06/HHRC%20Handout_Self%20Care%20Assessment%20Tool%20-%20Updated_508.pdf ↩︎
  8. Equal + Safe. 2024. Prioritising your wellbeing. https://safeandequal.org.au/working-in-family-violence/wellbeing-self-care-sustainability/prioritising-your-wellbeing/ ↩︎
  9. 1800 Respect. 2024. Wellbeing and self-care. https://www.1800respect.org.au/resources-and-tools/wellbeing-and-self-care ↩︎
  10. 1800 Respect. 2024. Preventing work-induced stress and trauma. https://www.1800respect.org.au/resources-and-tools/work-induced-stress-and-trauma/preventing ↩︎
  11. Equal + Safe. 2024. Employer responsibilities. https://safeandequal.org.au/working-in-family-violence/wellbeing-self-care-sustainability/employer-responsibilities/ ↩︎
  12. Homeless and Housing Resource Center (HHRC). 2023. Self-Assessment Tool: Self-Care. https://hhrctraining.org/system/files/paragraphs/download-file/file/2022-06/HHRC%20Handout_Self%20Care%20Assessment%20Tool%20-%20Updated_508.pdf ↩︎
  13. Monash Gender and Family Violence Prevention Centre, Domestic Violence Victoria & Domestic Violence Resource Centre Victoria. 2021. Best Practice Guidelines: Supporting the Wellbeing of Family Violence Workers During Times of Emergency and Crisis. Monash Gender and Family Violence Prevention Centre, Monash University, Victoria, Australia.
    https://bridges.monash.edu/articles/online_resource/Best_Practice_Guidelines_Supporting_the_Wellbeing_of_Family_Violence_Workers_During_Times_of_Emergency_and_Crisis/14605005 ↩︎
  14. 1800 Respect. 2024. Preventing work-induced stress and trauma. https://www.1800respect.org.au/resources-and-tools/work-induced-stress-and-trauma/preventing ↩︎
  15. World Health Organization. 2023. Stress. https://www.who.int/news-room/questions-and-answers/item/stress ↩︎
  16. Mental Health Foundation. 2023. Stress. https://www.mentalhealth.org.uk/explore-mental-health/a-z-topics/stress ↩︎
  17. Mind. 2022. Stress. What is stress? https://www.mind.org.uk/information-support/types-of-mental-health-problems/stress/what-is-stress/ ↩︎
  18. Mind. 2022. Stress. Signs and symptoms of stress. https://www.mind.org.uk/information-support/types-of-mental-health-problems/stress/signs-and-symptoms-of-stress/ ↩︎
  19. Mind. 2022. Stress. Signs and symptoms of stress. https://www.mind.org.uk/information-support/types-of-mental-health-problems/stress/signs-and-symptoms-of-stress/ ↩︎
  20. Mind. 2022. Stress. Signs and symptoms of stress. https://www.mind.org.uk/information-support/types-of-mental-health-problems/stress/signs-and-symptoms-of-stress/ ↩︎
  21. Mind. 2022. Stress. What causes stress? https://www.mind.org.uk/information-support/types-of-mental-health-problems/stress/causes-of-stress/ ↩︎
  22. National Library of Medicine. 2020. Depression: What is burnout? https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK279286/ ↩︎
  23. World Health Organization. 2024. Burn-out an “occupational phenomenon”. https://www.who.int/standards/classifications/frequently-asked-questions/burn-out-an-occupational-phenomenon ↩︎
  24. National Library of Medicine. 2020. Depression: What is burnout? https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK279286/ ↩︎
  25. Maslach, Christina & Jackson, Susan. 1981. The Measurement of Experienced Burnout. Journal of Organizational Behavior. 2. 99 – 113. https://www.researchgate.net/publication/227634716_The_Measurement_of_Experienced_Burnout ↩︎
  26. Hilfe-Portal Sexueller Missbrauch. 2024. Trauma. https://www.hilfe-portal-missbrauch.de/en/good-to-know/trauma ↩︎
  27. PsychCentral. 2022. What Is Vicarious Trauma? https://psychcentral.com/health/vicarious-trauma ↩︎
  28. PsychCentral. 2022. What Is Vicarious Trauma? https://psychcentral.com/health/vicarious-trauma ↩︎
  29. Branson, D. C. 2019. Vicarious trauma, themes in research, and terminology: A review of literature. Traumatology, 25(1), 2–10. https://doi.org/10.1037/trm0000161 ↩︎
  30. 1800 Respect. 2024. Checklist for work-induced stress and trauma. https://www.1800respect.org.au/resources-and-tools/work-induced-stress-and-trauma/checklist ↩︎