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Études de cas
Étude de cas – Blessures en salle d’urgence
Robin, un homme de 36 ans, arrive au service des urgences en quête de soins médicaux pour un traumatisme crânien subi dans des circonstances peu claires. Le professionnel de santé qui procède à l’examen constate non seulement le traumatisme crânien, mais aussi de multiples hématomes sur le bras gauche de Robin et d’autres ecchymoses à différents stades de cicatrisation.
Robin est accompagné de sa sœur, une femme qui assume un rôle de contrôle pendant l’examen médical, répondant aux questions en son nom et surveillant de près l’interaction de Robin avec le médecin. Robin évite le contact visuel et est réticent à l’idée de partager des informations par lui-même.
Au fur et à mesure que le professionnel de santé se penche sur les détails de l’incident, il devient évident que l’histoire racontée par sa sœur ne correspond pas aux blessures observées. Robin a un comportement soumis et une peur palpable du contact physique.

Pistes de réflexion
(1) Réfléchissez aux défis associés à la documentation des procédures de collecte des preuves. Réfléchissez à la manière dont les professionnels de santé peuvent conserver une documentation détaillée et précise tout en respectant la confidentialité du patient.
(2) Quels sont les indicateurs possibles du fait que Robin est victime de violence domestique? Quelles seraient vos prochaines étapes?
(3) Examinez l’impact émotionnel et psychologique de la collecte de preuves sur les victimes de violence domestique. Réfléchissez aux moyens d’apporter un soutien psychosocial, en veillant au bien-être de la patiente tout au long du processus.“
Étude de cas – Victime de violence domestique au cabinet dentaire avec une douleur à la mâchoire
Mme Miller, de l’étude de cas de Module 3 présentait plusieurs hématomes au niveau du cou (photo de gauche ci-dessous) ainsi que des pétéchies périorbitaires. En outre, une fracture de la mandibule a été diagnostiquée à la radiographie (photo de droite ci-dessous).
Mme Miller consent à ce qu’une documentation médico-légale soit réalisée et à ce qu’une documentation photographique soit prise afin de préserver les preuves pour une date ultérieure.
Elle vous dit également qu’elle n’a pas travaillé pendant sept ans, depuis qu’elle a rencontré son mari. « Martin m’a dit à l’époque que je serais plus à même de m’occuper de notre maison et que, de toute façon, il s’occuperait bien de moi. Pendant longtemps, elle ne s’est même pas rendu compte de la dépendance que cela avait créée. « Il y a environ un an, lorsqu’il m’a vue parler à la voisine, il s’est mis en colère. Martin n’aime pas que je parle à d’autres personnes. Il dit qu’il préfère m’avoir pour lui tout seul. Pendant longtemps, j’ai cru qu’il agissait ainsi parce qu’il m’aimait beaucoup. L’autre jour, il m’a poussée et je suis tombée en me heurtant la mâchoire inférieure sur le sol en béton du garage.
Pistes de réflexion
(1) Décrire les résultats obtenus par le dentiste de Mme Miller dans le dossier médical à l’aide des informations fournies dans cette étude de cas et des informations complémentaires fournies dans les chapitres “Documentation in cases of domestic violence” et comment procéder en dentisterie.
Étude de cas – Documentation des violences domestiques en dentisterie
Chez votre patient de longue date, Amir Rossi, qui n’est pas venu dans votre cabinet dentaire depuis deux ans, vous constatez l’état dentaire suivant :
- Le bord incisif de la dent 11 s’est cassé, ce qui fait que la dent est plus courte de 4 mm que la dent 21.
- Un hématome sur le rebord orbital gauche (hématome du monocle), qui est déjà de couleur jaune-brun.
- De grandes lésions carieuses mésiales sur la dent 36 et occlusales sur la dent 27, qui doivent être traitées.
Lorsque vous soupçonnez la présence de la violence domestique, vous interrogez votre patient en privé, dans une atmosphère calme, sur la violence domestique (pour plus d’informations, voir Communication) et apprenez que votre patient souffre de l’agressivité récurrente de son mari depuis un certain temps.
M. Rossi vous dit que son mari Carl était de mauvaise humeur il y a environ quatorze jours dans la soirée parce qu’il avait perdu un client important au travail. « S’il est comme ça, il ne sait pas quoi faire de sa colère et si je fais une toute petite erreur, il se met très en colère contre moi. Il y a quatorze jours, il n’a pas aimé ma cuisine et m’a frappé au visage avec son poing. Il a ensuite glissé et m’a frappé à la mâchoire. Il s’est excusé tout de suite après et m’a dit plusieurs fois qu’il était désolé ». Il vous dit également que les accès de colère de son mari sont fréquents.
Vous dites alors à Amir que son mari n’a pas le droit de lui faire du mal et que ce n’est pas acceptable. Vous lui proposez de l’aide en lui fournissant des informations complémentaires sur les refuges pour hommes, les centres d’aide et les lignes téléphoniques anonymes. Bien que le patient commence à pleurer, il exprime sa réticence à quitter son mari pour le moment, pensant que cette récente crise de violence sera la dernière.
Après lui avoir laissé le temps de se calmer, vous lui demandez s’il accepterait de documenter ses blessures de manière à ce qu’elles soient admissibles devant un tribunal, et de préserver les preuves au cas où il déciderait de signaler l’incident à la police par la suite. Le patient donne son accord et vous commencez la documentation photographique à l’aide d’une balance. Compte tenu de la douleur aiguë et de la suspicion d’intrusion de la dent 11, vous prenez également une empreinte et réalisez un cliché dentaire pour évaluer la béance parodontale.
Pistes de réflexion
(1) Quels sont les indicateurs permettant de suspecter une VD ?
(2) Décrivez les résultats obtenus par le dentiste de M. Rossi dans le dossier médical en utilisant les informations fournies dans cette étude de cas et les informations complémentaires fournies dans les chapitres “Documentation in cases of domestic violence” et comment procéder en dentisterie.
Informations complémentaires
Informations complémentaires sur les lignes directrices relatives à la maltraitance et à la négligence des enfants : www.register.awmf.org/de/leitlinien/detail/027-069